Chronique de GJK

À SUFFRAGE SYMPATHIQUE, RÉSULTATS AUTHENTIQUES ET POUVOIR CHARISMATIQUE !

Par GJK

Lorsque avant la proclamation des résultats d’une élection, on commence par rejeter toute probabilité de perdre, il y’a de fortes chances qu’on continue de contester le « Président élu » tout au long de son mandat, au risque de voir ses propres revendications intempestives, servir de prétexte à une nouvelle Séléka qui viendrait s’emparer d’un pouvoir qu’on n’a pu conquérir soi-même par les urnes.
Alors s’ensuivrait dramatiquement, l’imposture et son long cortège d’inimaginable, d’incongru et « du jamais vu en RCA ».

Un tel scénario, aucun Centrafricain ne souhaite l’envisager. En fait, aucune démocratie moderne au monde, ne peut naître, vivre et prospérer véritablement, si elle n’est que transgression continue des principes, violation permanente des règles fixées, ou rejet systématique de la volonté du peuple à qui l’on a demandé de s’exprimer

Moins de 24H après la fin du 1er tour des élections centrafricaines du 30 décembre 2015, des voix se sont exprimées de diverses manières, pour d’une part, engager l’Autorité Nationale des Elections (ANE) à confesser ses nombreux péchés d’organisation – certes mineurs et pardonnables -, et d’autre part, dénoncer des soupçons de fraudes au sujet desquelles, nul n’a jusqu’ici réussi à apporter des preuves suffisantes et irréfutables.

D’ailleurs, ne dit-on pas chez nous qu’il n’ya que des sorciers pour se reconnaitre entre eux ? Et que des fraudeurs crient à la fraude, il n’est rien d’impossible et de surprenant ! Aussi, si tout le monde devient fraudeur, ne vaut-il pas en conclure « qu’à fraudeur, fraudeur et demi » ?

En effet, par instinct de conservation, par goût immodéré du pouvoir, ou par pur cynisme à but de contester pour exister, d’instrumentaliser la contestation systématique pour créer la confusion et le désordre, chaque camp y est allé de sa litanie de résultats, les uns aussi fantaisistes que les autres sont grossiers. Toutes ces désinformations et fuites n’honorent guère la République et augure des lendemains très tumultueux.

Le 31 décembre 2015 qui a suivi les scrutins du 30, une grande fébrilité semblait s’être déjà emparée des différents états major. Les réseaux sociaux et lignes téléphoniques ont grouillé d’informations et de contre informations. Que d’autosatisfaction et d’autocongratulation ! Quelle émulation joyeuse ! Que de pronostics à la faveur de son propre « champion » !

A en croire chaque groupe de partisans, tel candidat ne peut qu’être le vainqueur et à défaut, l’un des deux compétiteurs du second tour. En attendant de battre à plate couture un adversaire qui de son côté, ne pense pas différemment.

Tout compte fait, dès le 1er janvier 2016, l’ambiance euphorique des cohortes hyperactives de militants au zèle débordant et à la rhétorique incisive, qui se sont exprimé toute la veille, ont semblé pathétiquement se ramollir. Que se passe-t-il donc ? L’illusion aurait-elle cédé la place à la réalité ? Ou la réalité serait-elle si dure à supporter qu’elle n’a pas manqué de créer le doute dans les esprits, la crainte dans les rangs, et au final, imposer à chacun de se la jouer modestement ou de se taire définitivement ?

A la vérité, si chacun continue à se croire gagnant, quel « téméraire » accepterait-il de perdre ?

Décidément, n’est pas Fidèle Ngouandjika qui veut ! En effet, l’Histoire retiendra au moins qu’il eut un candidat à la présidentielle centrafricaine, « grand Révolutionnaire » autoproclamé de son état, qui au nom de la révolution, a refusé de perdre le combat avant la bataille. Mais une fois qu’il s’est battu, il n’a ni hésité ni attendu les résultats, avant de déclarer, de proclamer, de réclamer et de revendiquer lui-même le rang de perdant qui lui égalait. Fidèle Ngouandjika pour tant de courage, mérite tout notre respect. Honneur à vous donc cher compatriote, la République des Révolutionnaires opposée à la révolution des perdants vous sera à jamais reconnaissante !

Perdre avant la victoire ou crier victoire avant de perdre, quelle idée !

Si le peuple centrafricain a réussi à déjouer les prévisions les plus alarmantes et les plus pessimistes à propos de ces élections ; s’il a surpris par le calme de son comportement et la ferveur de sa participation ; s’il a forcé l’admiration de tous par une si belle prestation pendant les consultations électorales, l’on aurait vraiment tort de l’obliger à se plaindre des résultats attendus.

Les autorités de l’ANE ont le devoir de rester lucides et de savoir raison gardée.

Le vainqueur de ces scrutins, n’ai-je jamais cessé de le dire et le répéter, demeure bien connu. Et il a pour nom LA CENTRAFRIQUE.

Alors, à suffrage sympathique, résultats authentiques et pouvoir charismatique !

Guy José KOSSA
GJK Levillageois
Élève Certifié de l’Enseignement
Primaire,Tropicale et Indigène (CEP-TI)
Écrivain Public du Village Guitilitimö

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