Mots contre maux de rjpm

30 CANDIDATS POUR UN SEUL FAUTEUIL PRÉSIDENTIEL : ENJEUX ET DÉFIS

Par RJPM

A priori, la démocratie se porte de mieux en mieux en Centrafrique. En témoigne, la pluralité des Candidats qui ambitionnent actuellement de signer le bail du Palais de la Renaissance au sortir du prochain scrutin présidentiel. Le verdict très attendu de la Cour Constitutionnelle est enfin tombé, validant la candidature de 30 personnalités Centrafricaines à la présidentielle. Pour la première fois, une trentaine de Centrafricains de tous bords va partir à la rencontre de leurs Compatriotes pour demander leur suffrage. A première vue, l’enjeu sera de taille. Surtout lorsque l’on sait que les défis, qui s’imposent au pays, ne cessent d’alimenter les débats de la commune renommée. Pire, les plaies béantes laissées par le conflit actuel ne se sont pas encore cautérisées.

Si d’un côté la parole politique se libère peu à peu au sein de la population, de l’autre côté certains Centrafricains demeurent toujours sans voix sur les causes endogènes et exogènes de ces crises à répétition. C’est pourquoi, les Centrafricains considèrent la période électorale comme un moment de « donner et de recevoir ». Nombreux sont ceux qui saisiront cette opportunité pour questionner tous les prétendants à la magistrature suprême sur la manière à laquelle ils seront administrés les cinq prochaines années. L’heure ne sera certainement pas aux promesses mirobolantes et pétaradantes car le peuple n’en a cure. Tout le monde peut faire de nos jours une promesse électorale. Même un amateur du « kangoya » de Ôlélé à Bimbo peut en faire surtout lorsqu’il prend une calice de trop. A dire vrai, le peuple n’est plus dupe. Il aspire au vrai changement. C’est ainsi qu’il attend que tous ceux et celles qui veulent devenir président lui disent comment est ce qu’ils mettront fin à l’inégalité sociale, à l’injustice sociale, à la montée en puissance du communautarisme, au népotisme, au clientélisme, à l’ethnocentrisme, à la « familiocratie », au malaise social, à l’indifférence politique des villes excentriques du pays, au régionalisme, à la « peopolisation », etc… D’une manière ou d’une autre, le peuple espère que les présidentiables lui disent comment est ce qu’ils réduiront la paupérisation de la population, développeront le pays dans toute sa globalité, créeront de l’emploi etc…

En tout cas, lorsqu’on sillonne le pays de fond en comble, la question qui est sur toutes les lèvres est celle-ci : Comment admettre qu’un pays qui a non seulement une superficie de plus de 622000 Km carré mais également une terre fertile, un sous sol immensément riche, une faune exceptionnelle, une flore attractive et disposant d’une population avoisinant à peine 5 millions d’habitants, a t-il si tant de mal à se développer ? Ce pays est-il victime d’une imprécation ancestrale ? Sinon pourquoi peine t’il après plus de 50 ans d’indépendance à s’inscrire sur le chemin du développement ?

Tels sont les mots contre ces interminables maux de notre société.

Rodrigue Joseph Prudence MAYTE

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2 commentaires

  1. « Imprécation ancestrale » ? Waködörö RJPM : tu me fais rire !

    Tôt ou tard, les honnêtes citoyens centrafricains reconnaîtront que la racine de tous nos maux est, avant tout, d’ordre moral car, à ce jour, je n’ai encore vu personne tracer une ligne droite avec une règle tordue à souhait.

    Personne. Que nos futures autorités se le disent, pour de bon, et s’engagent, au prix de leur vie s’il le faut, et ce sera tout à l’honneur de la nation, à introduire le minimum d’éthique dans leurs pratiques politiques et alors nous vivrons, avec une joie insigne et irrépressible, le début du relèvement effectif du pays, avant de quitter ce monde. Dans tous les domaines. Par contre, tant qu’on continuera de croire que politique et morale sont irrémédiablement ennemies, on peut courir… à la poursuite du vent.

    Sankara et Jerry Rawlings en ont démontré le contraire, et leurs pays respectifs ont pu, en très peu de temps, relever la tête quant à la saine gestion de la chose publique. Question : n’y a-t-il, en Centrafrique, aucune citoyenne, aucun citoyen intègre capable de combler le peuple, son peuple, éploré et pratiquement anéanti par cette crise insondable actuelle, en « imitant », bêtement, l’intégrité de l’un ou l’autre de ces leaders légitimement charismatiques de l’Afrique de l’Ouest ? Vraiment ?

    Si toutefois il y en a, que nous, Centrafricains de tout acabit, apprenions désormais à imiter nos ancêtres dans un domaine moral des plus vitaux : ne jamais le trahir, même si nous devrions payer notre loyauté à son égard par notre propre vie.

    Pour ceux qui ne le savent peut-être pas, les guerres tribales se remportaient naguère à ce prix-là : ne jamais vendre la mèche de son propre camp à qui que ce soit, quoi qu’il advienne, et quoi qu’il en coûte.

    Wa-bêafrîka tî lâsô : mo yeke taâ kôlï, wala mo yeke taâ wâlï bîanîi ? ? ?

    Gbû li tî mo nzönî !

    Singîla !

  2. Monsieur Rodrigue….., la première phrase de votre analyse ne correspond à rien. L’effectif pléthorique des candidats à la présidentielle ne signifie nécessairement pas que la démocratie se remet progressivement. Par contre cela démontre à suffisance l’anarchie dans laquelle est baigné ce pays et qui risque de s’aggraver après ces élections où même les plus insignifiants pour ne pas dire les grenouilles veulent être président, Mon Dieu. Dans les plus vielles démocraties du monde (USA etc.) on ne voit ce genre des choses les plus ridicules que vous devriez en principe décrier.

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