Mots contre maux de rjpm

LA VALSE DES NOMINATIONS DANS LE CABINET PRESIDENTIEL FAIT DEJA DEBAT

Par RJPM

Atteindre un objectif nécessite indéniablement une prise en compte de plusieurs paramètres. C’est pourquoi l’autre disait : « Qui veut aller loin, ménage sa monture ». L’on ne peut aller loin que s’il s’entoure de toutes les précautions. Cela va sans dire qu’une vision futuriste ne peut-être atteinte que lorsque l’on y met les moyens humains et matériels conséquents. Cette réflexion communément admise par des analystes patentés devrait en réalité sonner comme une alerte dans les arcanes du pouvoir de Faustin Archange Touadéra. Surtout lorsque l’on sait qu’il dispose un projet très ambitieux pour la Centrafrique. On se souviendra toujours et encore qu’il avait annoncé de vastes chantiers dans son discours d’investiture. Lesquels chantiers, s’ils ne seront pas pilotés par des Hommes à poigne, ne demeureront que des projets mirobolants et pétaradants. En tout cas, la réussite de la vision du président Faustin Archange Touadéra passe sans coup férir par le choix des Hommes et des Femmes qui l’accompagneront dans cette noble mission. Mine de rien, le Centrafricain est de plus en plus regardant sur la gestion de la chose publique. Il fait quasiment montre d’un esprit inquisiteur sur toutes les décisions et orientations du système en place. Quoiqu’il eût accueilli avec satisfaction les nominations du Ministre d’état Directeur du Cabinet à la présidence de la République, du patron de la primature et des membres du Gouvernement, il n’en reste pas moins que leurs réactions soient trop mitigées sur la mise en place du Cabinet présidentiel. De l’avis de bon nombre des Centrafricains, le décret portant nomination des membres du Cabinet présidentiel prouve à suffisance que l’histoire refait toujours les plats en Centrafrique. Si certains Centrafricains, qui débattent sur la toile, s’accordent à dire que le Cabinet présidentiel est truffé des anciens couteaux du régime défunt, d’autres s’en donnent à cœur joie pour dire que le décret portant nomination des membres du Cabinet présidentiel n’est guère établi sur la base de la géopolitique. Certaines fines bouches vont jusqu’à dire que le nouveau Cabinet présidentiel est composé à hauteur de 40% des proches parents du président FAT, de 40 % de ses anciens compagnons de route sous le régime défunt et de 20 % de ses soutiens lors du premier et second tour du scrutin présidentiel. Tout se passe comme si l’histoire se répète insidieusement en Centrafrique. La rupture tant souhaitée par les Centrafricains dans toute leur entièreté semble se corser avec le pic de la réalité politique. L’historicité politique de la Centrafrique a toujours démontré que les nominations successives du pays sont toujours teintées de « familiocratie » de népotisme, d’ethnocentrisme etc…Chose curieuse, il n’y a aucun Centrafricain d’obédience musulmane parmi la pléiade des membres du Cabinet présidentiel. L’équilibre sociopolitique voudrait à ce que l’on fasse effectivement attention à cette susceptibilité qui a longtemps baissé le rideau de l’inégalité sociale sur les fenêtres de la Centrafrique. En réalité, le président FAT gagnerait mieux à travailler avec tous ceux et toutes celles qui l’ont toujours contesté. Dans les 48 lois du pouvoir, Robert Greene disait : «Ne vous fiez pas à vos amis mais utilisez plutôt vos ennemis. Gardez-vous de vos amis car beaucoup vous trahiront par envie. D’autres se montreront gâtés, tyranniques. Un ancien ennemi, que vous engagez, sera plus loyal qu’’un ami parce qu’il devra faire ses preuves. En fait, vous avez plus à craindre de vos amis que de vos ennemis. Et si vous n’avez pas d’ennemis, trouvez le moyen de vous en faire. » Fin de citation. Quasiment tous les présidents successifs de la Centrafrique se sont entourés de leurs proches parents et amis. Nul n’ignore aujourd’hui la suite de l’épisode. Car les faits sont têtus.

Au risque de nous tromper puisque « errare humanum est », nous pensions que le président FAT ne nomme que les personnes qu’il connait de près ou de loin. On a constaté depuis la fenêtre de la raison critique que toutes ses nominations sont beaucoup plus basées sur la confiance que la compétence. Et l’on vient à se poser la question suivante : Le président FAT parviendra-t-il à impulser la dynamique de la métamorphose avec une équipe tirée à 90 % du placard de l’autarcie sociopolitique ?En partant de cette locution latine qui dit : « Qui bene amat, is bene castigat » autrement dit « Qui aime bien châtie bien », nous exhortons les Conseillers de l’ombre du président FAT à lui donner les bons conseils afin que sa présidence soit de plus en plus exemplaire. Tels sont les mots contre les maux du temps actuels.

Rodrigue Joseph Prudence MAYTE

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