VERS UNE PROBABLE TABLE RONDE RONDE POLITIQUE EN CENTRAFRIQUE
Par RJPM
Chanter au peuple Centrafricain ce qu’il a toujours envie d’entendre est la plus vielle macération du populisme que Touadéra avait su exploiter pendant la campagne électorale. Le président des pauvres n’avait pas attendu à ce que le coq chante pour en faire son fond de commerce. Les discours sur mesure, il savait les faire avec dextérité. Mais lorsque populisme ne rime pas avec le réalisme politique, cela devient un véritable « foutage de gueule ». Autrement, le populisme « sans action concrète », c’est se foutre du peuple.
Et si nul ne saurait contester l’ampleur des embardées sociales et politiques du pays, chacun sait et le président en premier que l’unité de la Centrafrique n’est pas gagné depuis le retour à l’ordre constitutionnel. Même si l’ambiance actuelle est favorable aux régimes et aux dirigeants qui ont des muscles bien striés, l’Etat manque de moyen coercitif pour imposer la paix sur toute l’étendue du territoire national. Le peuple Centrafricain n’en a cure des sempiternelles rengaines de la Minusca. Leurs rhétoriques habituelles agacent de plus en plus la Centrafrique profonde. C’est pourquoi, le pouvoir de Bangui doit cesser sa raillerie de boutiquier qui consiste à ne pas reconnaître que ses produits sont de mauvaises qualités et son magasin démodé. Il est grand temps que Bangui mette de l’eau dans son vin de plus en plus aigre afin de donner une chance au processus de la paix. Aux dernières nouvelles, la classe politique Centrafricaine a déjà donné le ton, les mouvements syndicaux leur ont emboîté le pas il y’a de cela quelques jours. Reste au pouvoir de Bangui d’imposer le tempo. S’il faut dire les choses vraies, le populisme sans la paix, la sécurité et la liberté d’aller et venir est comme une voiture sans frein. Conséquence ! Droit dans le mûr.
Offrir une plateforme de paix à toutes les forces vives de la nation à l’heure actuelle, c’est offrir un avenir paisible aux exclus, aux misérables, aux laissés-pour-compte, aux Centrafricains d’en bas et ceux d’en dessous. Qu’on se le dise, les Centrafricains et les Centrafricaines qui refusent cette énième rencontre de la paix sans sourciller ni bégayer sont généralement ceux et celles qui arrivent facilement à s’abriter lorsque le pays vibre au rythme des bruits de bottes. A travers le dialogue, le peuple arrivera facilement à mettre les mots contre les maux de notre société.
Rodrigue Joseph Prudence MAYTE
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