Mots contre maux de rjpm

EN CENTRAFRIQUE, L’INDIGNITÉ ET LA POLITIQUE FONT BON MÉNAGE

Par RJPM

On n’a point besoin d’être un thésard appliqué encore moins un ressortissant de sciences politiques pour savoir que la politique est l’art de gouverner la cité. Dans un pays comme le nôtre où chacun voit midi à sa porte, la politique doit en principe favoriser la renaissance nationale et le vivre ensemble. Chose curieuse, la Centrafrique est de plus en plus devenue une terre d’incomplétude et d’intranquillité depuis le retour à l’ordre constitutionnel. Si l’on part du principe selon lequel la politique consiste à changer d’avis dans la gestion de la chose publique, Clemenceau dira que seul l’homme absurde ne change pas. Mieux encore, la politique, c’est l’adaptation, la prévention, l’anticipation voire la gestion immédiate. Elle ne consiste en aucun cas à appliquer les programmes politiques dans les détails, à la virgule près.

Si la Centrafrique a perdu la tête, c’est parce que le pouvoir central a fait en sorte que l’indignité et la politique ont fait bon ménage. Dès lors que le pays s’amuse à se faire peur, il ne peut que céder à tous les délires, toutes les aventures. Si mourir à l’Hôpital d’une simple migraine est une facette barbare du progrès, professionnaliser l’indignité dans l’arène politique c’en est une autre. Il n’y a qu’en Centrafrique où une vielle baderne peut se permettre le luxe de jouer les maîtres chanteurs tout en se pavanant comme une blatte à la recherche des rebuts et des rognures sans qu’elle ne soit inquiétée. Le climat actuel est tellement débilitant que l’ombre de Djoky l’espion plane un peu partout. La méfiance a atteint son paroxysme à Bangui. Il suffit de brandir un stylo peu usité, une lunette atypique, un enregistreur voire un téléphone sophistiqué pour être victime d’une vitupération contestataire à Bangui. L’heure est grave et le temps est étriqué. Il est grand temps que le président Faustin Archange Touadéra démontre sa capacité d’agir, de trancher, de réformer et surtout d’en finir avec toutes ces dérives. Juste les mots contre les maux de notre société.

Rodrigue Joseph Prudence MAYTE

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