Libre opinion

TOUADERAM HABEMUS !

Par Passi Keruma

Nous espérons que les crises sont désormais derrière nous. Une nouvelle page s’est annoncée  par une fumée blanche le 20 février 2016.  Par la voix de la présidente de l’ANE, Madeleine Nkouet Hoornaert, Faustin Archange Touadéra a été élu avec 62,71% des suffrages. Ainsi, de manière souveraine, en toute liberté et en toute transparence, s’est exprimé le choix du peuple sur l’homme providentiel dont il était en quête.

Certes, pour d’autres,  c’est une victoire qui passe difficilement dans la gorge. Mais, cela se comprend : « La victoire a cent pères, mais la défaite est orpheline»  disait John Kennedy.   Peu importe, l’heure n’est plus à s’offrir des jérémiades pour une défaite. Nous devrons transcender nos égos et s’investir dans la recherche d’une nouvelle conscience patriotique afin de reconstruire le pays.

Car, si le peuple a remis sa destinée à Touadéra,  c’est pour lui permettre de sortir de l’abîme ce beau pays de Centrafrique complètement détruit par des années de crises militaro-politiques. En effet, il est temps de comprendre que la tâche est immense, et que le pays est aujourd’hui un énorme champ de ruine où tout est à reconstruire de fond en comble.

L’heure est grave. La patrie est en danger. Il est temps pour les Centrafricains de se lever et d’unir toutes leurs forces pour se doter d’une nouvelle vision.

Quant à lui, le nouvel élu, il se doit d’aller au-delà de son ego pour le bien de son peuple. Portant l‘espoir de tout un peuple,   il ne lui est plus permis d’être  un Chef d’État populiste, mais il doit être un bâtisseur, non plus un Chef d’État  situationniste, mais un désintéressé,  un vrai leader, un patriote résolu.  C’est ainsi que  le centrafricain ne souffrira plus du manque de crédibilité des hommes politiques à cause de la dichotomie entre leurs discours-programme et le comportement pitoyable qu’ils affichent quand ils accèdent au pouvoir.

Pour cela, le népotisme, le clanisme, le tribalisme, l’enrichissement illicite, les détournements, l’impunité et la justice à deux vitesses ne doivent plus figurer sur le registre de la politique centrafricaine. En outre, Touadéra se doit de se faire violence contre la culture du chef charismatique irremplaçable qui monopolise le pouvoir et refuse l’alternance,  contre la violence politique, contre l’électoralisme, contre  la définition ethnique de la nationalité.

Président de toutes et tous les Centrafricains sans exclusive, il est appelé à être un bon père de la famille centrafricaine. Et, comme l’a si bien dit Jean Naponéléon Vernier : « Un bon père sait se faire craindre sans se faire haïr, et se faire aimer sans perdre l’autorité, en joignant la politesse de l’homme aimable à la fermeté des vertus familiales. »

Passi Keruma
Militant de la liberté

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