Par Richy Richard
« Les ‘autres’ encore et toujours ‘eux' ». Voilà une phrase magique qui a toujours habité et façonné malheureusement la pensée de nos dirigeants tout en déterminant leur mode de vie et de gouvernance. Cette pensée est développée et entretenue afin de se dégager de toutes responsabilités à l’égard d’eux-mêmes, du peuple et des événements . Dès lors naquirent la gouvernance et le patriotisme par PROCURATION.
I. LA PROCURATION, DISONS-NOUS.
Déjà en 1271, la procuration se définissait comme le «pouvoir donné légalement par quelqu’un à une personne pour agir en son nom» (Suppl. au cartul. de Montreuil s. mer, éd. G. de Lhomel, 37 ds Fonds Barbier);
En 1789 par procuration =«par l’intermédiaire de» (Sieyès, op. cit., p.66); 1837 fig. (Balzac, C. Birotteau, p.338).
La procuration est cependant à différencier de la délégation d’un pouvoir qui nécessite à la fin de son exécution, la restitution de l’institution.
Loin de faire l’inventaire du champs définitionnel de ce mot, nous avons choisi ci-dessus celles qui prennent en compte le prédicat de notre réflexion.
Par ce qui suit, peut on gouverner un pays par l' »intermédiaire de »…?
Dans un système où les gens ont une conscience aiguë de leur choix pour une cause et destinée commune, la négative censurera la réponse car ils habitent leur vocation et s’en acquittent au prix d’abnégation et sacrifice totale. C’est cela le patriotisme. On comprend dès lors que dans une RCA retournée sans dessous ni dessus, nous avons des gens normaux qui s’extirpent de leur responsabilités en gouvernant par « intermédiaire de » se constituant ainsi anormaux.
II. UNE GOUVERNANCE PAR « INTERMÉDIAIRE »
De rébellions en rébellions, les crises successives ont fini par raboter les fondamentaux de la nation et de ses institutions. En dépit d’un retour à la « normale »avec des institutions et un Président démocratiquement choisi, le pays est non seulement placé sous perfusion mais une tutelle est malicieusement et tacitement instaurée.
Est-ce alors une raison suffisante pour que le pays soit dirigé par « intermédiaire de » ?
1. Quand un « farfelu » de la minusca fait la pluie et le beau temps.
Tout porte à croire que nos dirigeants ne sont que des « figurants »car ils dirigent par « l’intermédiaire de » Mr ONANGA dont la parole suffit à tenir les uns et les autres au respect du genre: dis seulement une parole et nous serons sauvés. Même si on tue, viole, massacre, égorge, brûle les Centrafricains, cela est un épiphénomène pour le « Président de la minusca » Parfait ONANGA – AYANGA et sa bande de truands et de gangsters. Il n’y a jamais eu d’enquêtes abouties. Même nos autorités n’osent placer un mot de peur de se voir fermer la cantine. L’horrible barbarie de ces derniers jours à Bangassou, Alindao et BRIA en est une illustration.
Quand on a fini de braiser et d’égorger le pater famili atone, reviens sur les pointes de pied. Le patriotisme lui aurait imposé d’écourter son séjour… Hélas… Tout va bien, le pays est sous contrôle à travers le déphasage et les dissonances des réactions.
Qui gouverne qui? Avons nous élus les intermédiaires ?
Fatalité ? Non. Mr le Président, reprenez votre bâton de chef et le peuple fier, consolé et uni sera derrière vous. Il est possible de gouverner par soi.
2. Patriotiquement, plus de droit de cité pour les « intermédiaires ».
J’aime bien cette phrase que les pays jadis communistes aimaient prononcée : << la mort ou la patrie nous vaincrons>>. Il est temps pour nos dirigeants d’habiter le patriotisme seul gage d’une reprise en main de la destinée de la nation. Le peuple a bien donné mandat à une seule personne et non à une horde de sangsues qui a tout à gagner. Les Mathématiques et la politique ont certes des domaines d’action divergentes mais il leur reste un point commun : la CONVICTION.
Mr le Président soyez convaincus que vous êtes bel et bien le PRÉSIDENT et non un sous-préfet. Dès lors, il vous incombe de garantir la paix, la sécurité, le bien être et le mieux devenir du peuple. Soyez présents à votre responsabilité, présent au peuple et surtout à l’appel du devoir. Rien n’est perdu…la patrie dans nos cœurs et non dans les mains des hors la loi. Patriotiquement.
Richy Richard
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