Mots contre maux de rjpm

RCA: DE LA « SAMBAPANZERIE » À LA « SAPPOTICAILLERIE »

Par RJPM

« Si mon ami Cyriaque avait la prémonition de l’avenir, il n’allait jamais devenir le premier homme le plus malheureux de la Centrafrique. Sa notoriété en politique a permis à son épouse Catherine d’occuper des postes prestigieux dans le pays. N’eut été ses lobbies politiques, Catherine ne serait jamais devenu la première femme présidente de la Centrafrique. Au lieu de lui renvoyer l’ascenseur, elle préfère écarter systématiquement les enfants de ce dernier et partager par la même occasion les retombées du pouvoir qu’avec ses propres enfants issus de son premier mariage…(…) ». Ronchonnait ainsi un ami d’enfance du premier homme de la Centrafrique. De cette affirmation en apparence anodine et qui, à priori, relèverait du domaine privé, découle la question du statut du conjoint de la présidente ou de la conjointe du président ou encore de la famille présidentielle et plus généralement de la famille recomposée, qui se pose avec acuité en Centrafrique. A cause, notamment, du vide juridique sur la famille recomposée, il devient de plus en plus impérieux que le code de la famille évolue un tout petit peu sur ce point qui risque à la longue de briser plusieurs foyers en Centrafrique. Selon les us et coutumes de la Centrafrique, lorsque l’on épouse un homme ou une femme, l’on a le devoir moral de veiller également sur les enfants de son conjoint ou de sa conjointe. Partant du constat de ce vide juridique, il faut reconnaître que Dame Cathy n’est guère obligée de prendre en charge les enfants de son mari. Toutefois, la bienséance aurait voulu que la présidente accorde quand même un meilleur traitement aux enfants de celui-ci.

Là où le bât blesse certainement, c’est lorsque la « Sappoticaillerie », pur produit de la doctrine « Sambapanziste », profite allègrement de sa position de « monleguè ti kozo mariage » pour spolier entièrement le pays. Au jour d’aujourd’hui, le virus de la « Sappotite » a contaminé tous les milieux d’affaires centrafricains, allant de l’Import-Export aux Marchés d’état, en passant par le commerce du Diamant, de l’Or et du Bois. En plus, elle influe sur les nominations des Directeurs généraux, des Ministres, des Ambassadeurs etc… La « Sappotite » est le cordon ombilical qui relie la « Sambapanzie » à tous les investisseurs étrangers. On raconte que ces derniers ont versé plusieurs pots-de-vin pour acquérir des contrats juteux, qui sont d’ailleurs susceptibles d’être annulés au sortir de cette boiteuse transition. Dans une de nos parutions du 27 Juillet 2015 sur la Probable reprise des hostilités en Centrafrique, nous avions évoqué la « Sappotisation » du pouvoir de Dame Cathy en ces termes : « …il n’est un secret pour personne que Dame Cathy et ses proches parents gèrent le pays comme si c’était leur propre bien. A titre d’exemple, le Vice-président de la transition, naguère agent de banque, fait partie des personnes les plus écoutées de la « Sambapanzie ». Il peut proposer la nomination d’un personnage quelconque ou demander sa révocation, voire radiation. A ce qu’il parait, c’est lui qui aurait orchestré la dissolution du Conseil d’Administration de l’Agence de Régulation des Télécommunications (ART) au moment même où celui s’apprêtait à élire le nouveau directeur de l’agence. Selon les informations de sources concordantes, un ancien cadre de l’Agence était pressenti pour occuper ce poste. Presque tous les membres du Conseil d’Administration affirmaient qu’il avait les épaules assez larges pour mener le bateau à bon port. Or, le Vice-président de la Transition alias « Taper dos » (Nom utilisé en Côte d’Ivoire pour désigner toute personne qui couche avec les femmes de ses proches) ne voyait pas les choses de cette manière, d’où la dissolution du Conseil d’Administration de l’ART. Comme si cela ne suffisait pas, il fit un coup de force en imposant une amie de sa sœur à la tête de l’Agence. On apprendra plus tard que la concubine de ce cadre de l’ART, qui fut jadis plébiscité par l’ancien Conseil d’Administration, fait partie des nombreuses proies de Mr « Taper dos ». Compte tenu de l’égo surdimensionné de Mr « toutes les femmes », il décida alors de brader l’avenir de l’agence au détriment d’un plaisir puéril… ». Fin de citation.

En clair, le futur régime devra mettre un bémol substantiel sur le statut de la conjointe du président ou du conjoint de la présidente et de leurs enfants (famille recomposée ou non). Tant qu’il n’y ait pas un holà de la classe politique, le pays risque d’être totalement « Sappotisé ». Espérons que ce ne seront pas les vrais enfants de Monsieur Samba-Panza qui, d’ici demain, paieront à tort les frais de la forfaiture de la « Sappoticaillerie » et la « Sambapanzie ». Juste un mot contre les maux au sommet de l’état en Centrafrique.

Rodrigue Joseph Prudence MAYTE

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