Chronique de GJK

ONT-ILS FRANCHEMENT UNE TÊTE A VOULOIR ET POUVOIR RAMENER LA PAIX EN RCA ?

Jusques à quand  faut-il s’en cacher, continuer à jouer aux hypocrites, maintenir la tête dans le sable telle une autruche apeurée face au danger ? Quand est-ce que la classe dirigeante en RCA, se réveillera-t-elle à l’évidence, sous la clarté éblouissante de cette vérité ontologique toute simple, mais cependant si douloureuse ? A savoir que, – de part et d’autre -, Seléka et Antibalaka, ne se réduisent nullement, à ces dizaines de rebelles téméraires et ambitieux, que l’on voit parader tantôt ici, sous les regards des caméras, en train de savourer leur victoire personnelle et de réfléchir à leur « destin national », tout en apposant leurs « augustes » signatures, au bas de « l’Accord de cessation des hostilités en République Centrafricaine » du 23 juillet 2014 à Brazzaville ; tantôt là, comme des gamins gonflés de haine contenue, que les parents obligent à se laisser photographier, en se donnant des baisers de Judas, et se serrer hypocritement les mains, quand bien même ils sont incapables de se regarder dans les yeux les uns des autres.

A la vérité, que peut l’émissaire des infréquentables Djotodja et Nourredine, le très controversé Moussa Dhaffanne, contre Joseph Zoundeko et son soi-disant état-major de crapules habillées en militaires ? Ces derniers n’ont-ils pas rejeté l’Accord de Brazzaville, pour poursuivre toujours et encore – comme si de rien n’était -, leur campagne d’assassinats, de viols, et de vols, ainsi que de pillage organisé, des ressources minières du pays, et de tous les biens appartenant aux populations de Bambari et des environs? De la même manière, qui peut maîtriser cette horde de bandits, braconniers, archers peuls, trafiquants en tout genre, coupeurs de route et de tête, pour la plupart venus d’ailleurs, et qui, en ces riches et vastes étendues de terres centrafricaines – qu’ils jurent ne plus jamais vouloir quitter -, semblent avoir découvert, l’espace idéal et propice, à la réalisation de leurs desseins criminels? Plus d’une semaine après Brazzaville, dans quelle zone du territoire national, la Séléka a-t-elle imposé la sécurité? Depuis ces quelques jours passés, combien d’éléments incontrôlés de la Séléka ont-ils été arrêtés et sanctionnés? Quant à l’arsenal de guerre des Séléka, faut-il croire que, aussi longtemps que les armes et munitions, n’auront pas servi à obtenir la partition du pays, auront-elles plutôt vocation à se multiplier?

Du côté des Antibalakas, l’on peut dire la même chose. Quand on entend le ci-devant coordonnateur Edouard Ngaïssona ou un autre responsable, demander aux « faux » combattants de cesser – sous peine de sanctions de dernière rigueur -, toutes leurs exactions, et de rentrer dans les rangs ou camps, l’on a envie plutôt de se demander : comment sanctionne-t-on un Antibalaka « criminel indépendant » ou « auto-entrepreneur libéral du pillage», qui ne dépend d’aucune hiérarchie et ne répond à aucune règle de discipline par définition? De quels rangs ou camps, ces responsables auto-proclamés parlent-ils, puisqu’il n’y en a jamais véritablement eus ? Ce qui se passe à Batangafo entre les Seleka et Antibalakas ou supposés tels, ou encore les coups de feu entendus à Bangui, sont-ils vraiment les prémisses de la paix promise à Brazzaville? Qui osera imaginer un seul instant, que l’accord de cessation des hostilités en RCA, mettra fin aux méprisables crapuleries des uns et au vandalisme des autres ? Les braqueurs, violeurs, voleurs, pilleurs, braconniers  et autres fauteurs de trouble qui ont toujours existé sous toutes les formes, et dans toutes les régions de la RCA  ; ceux qui se sont diablement enrichis de leurs crimes, et ont toujours vécu grâce à toutes sortes de trafics ;  tous ces pestiférés et bannis de la République, aujourd’hui métamorphosés en Séléka ou Antibalaka « respectables », sont-ils prêts à accepter de se retrouver du jour au lendemain au « chômage » et sans espoir d’un avenir plus prometteur? Tous ceux qu’on appelle Séléka et Antibalaka, – ou quelque fois les deux à la fois suivant les circonstances de lieux et d’intérêts -, saura-t-on jamais les identifier, les traquer et les combattre?

Je crois l’avoir peut-être dit ailleurs, que pour chacun et pour tous, les mots ont un sens et une signification. Aussi, peut-on parler de cessez-le-feu en RCA, quand il n’y a pas de « feu » ou qu’il n’y a jamais eu de guerre en tant que telle? Qu’on veuille voir du côté de Gaza, et l’on comprendra la vraie connotation de ce mot, sa réalité et son intérêt. Par ailleurs, allons-nous continuer à croire à une cessation des hostilités sans réelle signification, alors qu’il s’agit de bandits que la République devrait absolument vaincre et mettre hors d’état de nuire ? Si le gouvernement de la République Démocratique du Congo s’en était tenu simplement au cessez-le-feu ou à la cessation des hostilités avec le mouvement rebelle M23, où en serait le pays aujourd’hui ? Dire en plus, que ce fut grâce à la participation aux combats des forces des nations unies, que les FARDC, l’armée congolaise, a pu triompher de l’ennemi, m’incline à me poser sérieusement des questions sur le sort qui est réservé à la RCA.

Que l’on arrête de jouer avec le destin du peuple Centrafricain, en le condamnant ainsi à mourir sans coup férir, sous les exactions des Sélékas et des Antibalakas. Pourquoi refuser de réhabiliter l’armée, et de lui donner les moyens de livrer la guerre, au moins pour une fois depuis sa création? En réalité, la crise en RCA, est devenue une affaire très juteuse pour les uns comme pour les autres. Tandis que certains, qui se disent les responsables des Sélékas et Antibalakas, se donnent des apparences d’hommes respectables en chemise et cravate, ou grand boubou basin riche, et passent leur temps à se remplir les poches  – auprès des pays de la sous-région, du golf ou des émirats arabes -, ou à quémander des postes dans le gouvernement ; d’autres par contre, – la masse et les éléments malicieusement appelés incontrôlés -, poursuivent leurs basses oeuvres dans les quartiers et les régions, en semant la panique et la terreur sans être inquiétés.

En revanche, alors que le pays – qu’on veuille l’accepter ou non –, reste diviser, les meurtres et assassinats réguliers, les morts se comptant par dizaines tous les jours ; que faute d’être incarcérés en RCA ou à la CPI, les bandits et leurs commanditaires courent toujours librement, et n’ont rien perdu, ni de leurs capacités de nuisance, ni de leur volonté à (re) conquérir le pouvoir  par la force ; une certaine classe politique, ainsi que nombre de Centrafricains, ne pensent qu’à la démission de l’une ou l’autre chef de l’exécutif, si ce n’est à des élections, qu’il faut à tout prix organiser en 2015. Mais au fond, suffirait-il de restaurer un semblant de démocratie, pour que la RCA retrouve son unité, et que les « voyous » disparaissent du territoire national ?

Au demeurant, tous les Centrafricains, particulièrement ceux qui ont catégoriquement refusé de se joindre à la grande « fête » de Brazzaville, seraient volontiers en train de s’apprêter à faire leur méa-culpa à Denis Sassou Nguesso, et à dire « merci à vous Monsieur le Président », si seulement, « l’Accord de cessation des hostilités en République Centrafricaine » qui vient de voir le jour grâce à l’implication personnelle du chef de l’Etat congolais, avait permis depuis une semaine, d’ôter des esprits, le moindre doute sur les chances de son application effective. Malheureusement en RCA, les levers du jour sont encore pénibles et les journées douloureuses, de même que l’on est jamais trop sûr de rentrer dans sa maison le soir venu, et d’y passer la nuit en paix.

D’ailleurs, regardez et voyez ces Séléka et Antibalaka, ont-ils franchement une tête à vouloir et pouvoir ramener la paix en Centrafrique ?

GJK – L’Élève Certifié
De l’École Primaire Tropicale
Et Indigène du Village Guitilitimô
Penseur Social

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3 commentaires

  1. Je pars de votre dernière phrase pour dire qu’il n’ont pas une tronche à vouloir ramener la paix dans notre pays car après cela que deviendront- ils? des citoyens normaux ? Eux qui qui ont l’habitude de tout obtenir grâce à leur » pète- feu »?
    La véritable décision ne pourra venir que de leurs commanditaires c’est à dire ceux-là même qui leurs ont fourni les moyens dont ils se se servent pour se livrer à leurs sports favoris à savoir trucider, violer piller, torturer etc
    Ces commanditaires ne semblent pas voir de bon œil l’accord de cessez le feu de Brazza car l’objectif qu’ils se fixés ne semble avoir été atteint et dans tout cela je puis affirmer sans risque de me tromper que le peuple est victime d’un complot qui ne dit pas son nom à l’initiative de l’ancienne puissance coloniale car comment expliquer la perpétuation de la neutralisation des Faca fondée sur une résolution conçue à dessin par la France…
    Aussi longtemps que les Forces régulières qui constituent un des attributs de la souveraineté seront dans la cage tel un petit oiseau dont les clés sont détenues par qui l’on sait, on est n’est pas sorti de l’auberge..
    Loin de nous l’idée de jouer aux cassandres mais au rythme où vont les choses,il est à craindre que le sang des compatriotes innocents coule encore ..

  2. Commentaire lu et à lire… les deux idiots qui signet ce chiffon de papier sont des plaisantins criminels consacrés par Sassou Nguesso un autre CRIMINEL !

    Boromata dit :
    2 août 2014 à 3 h 26 min
    COMMENT EXPLIQUER QUE DE KOLINGBA A DJOTODIA, LES PRESIDENTS ET LEURS NEVEUX EN CHARGE DES MINES N’AIENT PU FAIRE CE QUE LE SOLDAT CAMPAORE FAIT AU BURKINA FASO ? LES DOLOGUELE, ZIGUELE, DJONO’, NDOUTINGAI ET AUTRES TROUS DU CUL, QU’ONT-ILS FAIT DE L’OR ET DES DIAMANTS DE LA RCA ? ET MAINTENANT QUE FONT CATHERINE SAMBA-PANZA, MALIBANGAR ETNZAPAYÉKÉ DE NOS MINES ? MISERE…

    MINES
    Burkina Faso : la soif de l’or
    mardi 28 février 2012 13:55 PAR PASCAL AIRAULT
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    Mots clés:Burkina,Cluff Gold,Iamgold,Itie,Kalsaka
    Le site d’Essakane recèle des réserves estimées à 120 tonnes d’or. © IamgoldLe site d’Essakane recèle des réserves estimées à 120 tonnes d’or. © IamgoldEn trois ans, le Burkina Faso est devenu le quatrième producteur d’or du continent. Et ce n’est qu’un début.

    De l’or, encore de l’or, toujours de l’or. Pas un mois ne se passe au Burkina Faso sans que l’on apprenne de nouveaux investissements dans la filière aurifère. En février, la société minière britannique Cluff Gold a dépensé plus de 14,4 milliards de F CFA (près de 22 millions d’euros) en espèces et en actions pour acquérir un nouveau projet à proximité de sa mine de Kalsaka (voir carte), qui a produit plus de 2 t en 2011. En janvier, le canadien Volta Resources débloquait un budget de recherche de 9,5 milliards de F CFA pour la seule année 2012 afin de mettre en valeur le gisement de Kiaka, racheté à la major sud-africaine Randgold Resources en 2009. L’exploitation du site, dont les réserves sont estimées à 125 t, devrait débuter au quatrième trimestre 2014.

    En décembre, c’est un autre canadien, Avion Gold, qui annonçait un investissement de 60 milliards de F CFA pour développer le gisement de Vindaloo, à Houndé, avec l’objectif de démarrer la production en 2015. De son côté, l’État a lancé un appel d’offres pour la réouverture de la mine de Poura ; première concession du pays à avoir été exploitée (à partir de 1985), elle est fermée depuis la fin des années 1990. Les cours de l’or ayant baissé, elle avait alors été jugée non rentable. Huit sociétés ont répondu à cet appel d’offres, et l’État devrait annoncer son choix au mois de mars.

    Les gisements se multiplient

    À l’ouest, la mine de Mana, opérée par la Société d’exploitation minière d’Afrique de l’Ouest (Semafo), vient d’entrer en phase de production ; 5 t à 6 t devraient être extraites dès cette année. Ses réserves sont estimées à 35 t, et sa durée d’exploitation à six ans. Dans l’extrême ouest du pays, l’australien Gryphon Minerals lance une étude de faisabilité pour son projet aurifère de Banfora… La liste est loin d’être exhaustive.

    Devises

    « Le boom minier est aujourd’hui une réalité, confie Salif Lamoussa Kaboré, le ministre des Mines, des Carrières et de l’Énergie. Et ce n’est qu’un début, puisque quelque 605 permis de recherche ont été délivrés à des sociétés canadiennes, australiennes, britanniques, sud-africaines, etc. »

    Quelque 605 permis de recherche ont été délivrés à des sociétés canadiennes, australiennes, britanniques, sud-africaines…
    D’ores et déjà, six mines industrielles (Mana, Youga, Kalsaka, Taparko, Belahouro et Essakane), deux semi-industrielles et plus de deux cents sites artisanaux sont en phase d’extraction. L’entrée en production, en juillet 2010, du gisement considéré comme le plus prometteur du pays, à Essakane (Nord-Est), a donné un nouvel élan à la filière. Opérée par le canadien Iamgold, la mine produit environ 10 t par an, pour des réserves estimées à 120 t.

    En trois ans, le pays est devenu le quatrième producteur d’or du continent, derrière l’Afrique du Sud, le Ghana et le Mali. La production burkinabè est en effet passée de 12,2 t en 2009 à 24 t en 2010 et 32,5 t en 2011, les prévisions pour 2012 oscillant entre 40 t et 42 t.

    Depuis 2009, le métal jaune est devenu la première ressource de devises du pays, devant le coton, et génère quelque 5 000 emplois directs. Les mines ont rapporté 125 milliards de F CFA à l’État en taxes et impôts en 2011, pour un chiffre d’affaires global de 750 milliards de F CFA.

    L’an dernier, l’essor accéléré de cette industrie a provoqué des contestations chez ses employés ainsi qu’au sein des communautés voisines des sites aurifères. Aussi, la révision du code minier burkinabè, en cours, devrait préciser de manière plus explicite les responsabilités des sociétés d’exploitation. L’État cherche également à améliorer sa gouvernance en mettant en place l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE). Petit à petit, la filière s’organise, notamment avec l’installation, en septembre 2011, de la Chambre des mines, qui regroupe des représentants des sociétés minières.

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