Mots contre maux de rjpm

CENTRAFRIQUE : LES ENJEUX D’UNE TRANSITION EN PANNE

Avec l’escalade de la violence et la montée en puissance de l’insécurité pendant ces derniers temps, le calendrier de la transition risque de connaître un sérieux réaménagement. A première vue, il y’ a l’éventuel report des prochaines échéances électorales vers Novembre 2015 voire début 2016. A priori, plusieurs experts internationaux s’accordent à dire que la tenue des élections est conditionnée par la situation sociopolitique du pays, très instable à ce jour. Organiser une élection dans de pareils moments serait une manière de régler la crise en créant une autre.
Par ailleurs, en cas de prolongement de la transition, il y’ aurait un problème institutionnel qu’il faudrait d’ores et déjà solutionner.

En effet, si le principe du report des élections est acté, cela va sans dire qu’il faut nécessairement penser à un habillage juridique en vue de proroger la transition. Apparemment, la nouvelle période transitoire, encore en gestation, fait l’objet de vives discussions dans de nombreuses représentations diplomatiques et instances internationales.
De ces discussions, se dégagent désormais deux courants de pensée sur la Centrafrique.

Les tenants du premier courant estiment que la nouvelle transition doit être dirigée par une personnalité consensuelle qui saura se servir du soutien inconditionnel de la communauté internationale envers la Centrafrique pour sortir le pays de l’ornière. Pour eux, il est clair et net que l’actuelle transition est en panne à cause de l’incompétence notoire des autorités de Bangui alors un changement de l’équipe dirigeante s’impose.

Cette prise de position soulève des questions pragmatiques. Quelle est alors la personnalité qui conduirait cette nouvelle transition surtout lorsque l’on sait que tous les leaders politiques n’aspirent qu’à la magistrature suprême au sortir de cette période trouble ? Faille-t-il convaincre le président du parlement provisoire centrafricain Monsieur Nguendet d’assurer l’intérim de la transition jusqu’à la prochaine élection?

En tout cas, l’idée présente quelques insuffisances et c’est dans cette optique que les adeptes du second courant réaffirment leur attachement à l’actuelle transition afin de ne pas perpétuer l’instabilité politique du pays. Ils estiment qu’il serait  préférable d’adjoindre à la présidente, un nouveau premier ministre et un vice premier ministre qui pourraient être à la fois compétents et rassembleurs. En outre, ils attestent que la transition doit avoir une feuille de route clairement définie et rendue public plutôt que de recevoir tout le temps des injonctions à géographie variable des autorités de la sous-région.

Une chose est sûre, la parole se lâche de plus en plus dans les instances internationales et le débat est loin d’être clos. Il paraitrait que Sieur Nguendet sera en France dans les prochaines heures pour une éventuelle consultation. Quoi qu’il advienne, on utilisera toujours les mots contre des maux pour appuyer le processus de la transition.

Rodrigue Joseph Prudence MAYTE
Chroniqueur, Polémiste

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