LA « SAMBAPANZIE », LA « SAPPOTITE », LES DIGNITAIRES RELIGIEUX, LA CLASSE POLITIQUE : INCONSCIENTS COMPLICES DE L’INTERMINABLE CRISE CENTRAFRICAINE

Par RJPM

De violences en violences, d’actes vindicatifs en représailles, la Centrafrique ne compte plus ses pertes en vies humaines. A l’heure actuelle, le pays nage dans les pleurs et les grincements de dents. La montée en puissance de la violence ces derniers jours dans le troisième et le sixième arrondissements, prouve à quel point le pays vit sous le charme d’une poudrière qui peut s’enflammer à tout moment. Malgré la présence des contingents étrangers stationnés en Centrafrique pour le maintien de la paix, les bruits de bottes et les crépitements des armes continuent de se faire entendre.

En vérité, tant que la « Sambapanzie » ne donne pas le tempo du maintien de la paix aux forces internationales, tant qu’elle n’incarne pas réellement la transition, le pays ne connaîtra jamais le chemin de l’apaisement. Tant que la « Sappotite » continue de confondre biens publics et patrimoine familial, le « génocide économique » en Centrafrique ne cessera pas. Tant que la plate-forme tripartite du Pasteur Grekoyamé, de l’Imam Kobiné et de Monseigneur Nzaplainga continue d’utiliser la recherche de la paix comme un tremplin pour s’enrichir sur le dos des Centrafricains, le pays continuera d’errer dans la crise. Tant que la classe politique centrafricaine ne s’unit pas pour constituer un groupe de pression face à la « Sambacratie » et la « Sappocrature », tant qu’elle ne se transforme pas en force de proposition et d’action citoyenne pour une sortie de crise apaisée, Dame Cathy et son clan continueront de prendre le pays en otage.

Au moment où la plupart des Centrafricains pleurent encore leurs morts, se ghettoïsent même pour échapper aux représailles et aux actions vindicatives de part et d’autre, Samba-Panza et ses proches se payent le luxe d’effectuer un remaniement ministériel à quelques jours des élections. Quel gâchis ! A la lecture du nouveau gouvernement, l’on comprend immédiatement que la « Sambapanzie » et la « Sappotite » sont décidés à dépouiller la Centrafrique de toutes ses ressources naturelles. Il est évident que si cette cohorte de mange-mil pouvait hypothéquer le pays ou le vendre dans sa totalité, avouons-le, elle le ferait sans sourciller. Ce qui est marrant, personne n’ose en parler. Les inconscients complices auraient-ils la bouche pleine?

En tout cas, ce n’est pas le Pasteur Grekoyamé, l’Imam Kobiné et Monseigneur Nzapalainga qui fustigeront le remaniement ministériel à la hussarde de Dame Cathy. Ces trois dignitaires religieux aux poches truffées de billets de banque grâce à la recherche de la paix, font partie intégrante des inconscients complices de la guerre. A travers les multiples escapades de ces prélats à l’étranger pour mobiliser la communauté internationale au chevet de la Centrafrique, ceux-ci se sont très rapidement enrichis et ont construit des demeures luxueuses à Bangui. La question qui traverse notre esprit est celle-ci : La plate-forme tripartite est-elle une association citoyenne de toutes les confessions religieuses ou est-elle seulement le domaine réservé de Grekoyamé, de Kobiné et de Nzapalainga ? Supposons que c’est une association de toutes les confessions religieuses, pourquoi les autres Evêques, Pasteurs et Imams ne s’y impliquent pas ? Une chose est sûre, nous leur consacrerons une tribune très prochainement.

Quant à la classe politique centrafricaine, on lui reproche toujours sans manque de lucidité. Si elle était unanime, elle pouvait épargner au pays ces inutiles escalades de violence et les innombrables conflits armés. Comme bon nombre de politiciens centrafricains n’ont pas les moyens de leur politique, ainsi ils contestent les décisions de Dame Cathy à midi et se pointent chez elle à minuit pour négocier des postes juteux ou de l’argent pour nourrir leur famille. Vous comprenez pourquoi ces « politicomachins » se sont tus devant le scandale financier de « l’angolagate ».

En somme, les Centrafricains épris de paix doivent s’approprier leur avenir. Espérons qu’ils respecteront le rendez-vous de l’histoire sinon le pays se « somalisera » définitivement. Toutefois, l’histoire se souviendra encore de ces inconscients complices tant que les mots combattront toujours les maux de notre société.

Rodrigue Joseph Prudence MAYTE

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