Mots contre maux de rjpm

GROGNE AUTOUR DE LA RELOCALISATION DES CENTRAFRICAINS MUSULMANS

La grogne populaire sur la relocalisation des Centrafricains musulmans à Bambari fait vibrer toute la Centrafrique. Nul besoin de placer un tensiomètre au cœur du débat pour s’en rendre compte très rapidement que sur une échelle de 0 à 20, la tension atteindrait 19. A ce rythme, le pays risque d’être victime d’un accident cardiovasculaire. A première vue, la mission fondamentale de l’opération consiste à mettre ces Centrafricains hors du danger. Seulement, les mystères entourant la toute dernière opération ont été ouvertement décriés par Mme Montaigne, Ministre en charge de la réconciliation. Dans sa prise de position, la Ministre a déploré la marginalisation du gouvernement. Même si sa déclaration  a  été soutenue par son homologue de la Santé publique, les autres membres du gouvernement observent toujours un silence de Cathédrale.

La solidarité gouvernementale existe t-elle réellement en Centrafrique? Pourquoi les technocrates ne parlent t-ils pas d’une même voix? Sur ce coup, le mutisme du chef d’orchestre de la transition est très alarmant. Manifestement, le gouvernement semble toujours aux abonnés absents lorsqu’il faut débattre les grandes questions qui s’imposent au pays. Fort de ce qui précède, une interrogation mérite d’être soulevée : la relocalisation de ces compatriotes ne sera t-elle pas source d’autres conflits?

Surtout que d’autres poches de résistances et des ilots d’insécurité se développent encore sur le terrain. Curieusement, ces forces nocives commettent des exactions qui sont attribuées, tantôt aux Selekas, tantôt aux AntiBalakas. En plus, l’entourage de Mme Samba-Panza dispose d’un cahier de charge qui n’est guère analogue à celui de la communauté internationale.

Selon certaines indiscrétions, un vieux briscard de la vie politique surnommé depuis longtemps par ses proches « Têré » met actuellement en application un logiciel de déstabilisation dont l’unique but est de créer un sentiment de panique généralisée favorisant in fine le renvoi des différentes échéances électorales aux calendes grecques. Une chose est sûre,  « Têré » est un leader intrépide, couturé des cicatrices politiques, habitué à tous les drames et familier des tempêtes. La maîtrise de son personnage facilitera inéluctablement le processus de la transition. De surcroît, il est aisé d’admettre que le premier ministre signe très probablement un aveu d’échec à la tête du gouvernement. Avec une transition amorphe, une équipe gouvernementale quasi inexistante et une date des prochaines échéances électorales intenable…Nzapayeke peut-il présenter aux Centrafricains sa vraie feuille de route? Pourrait-il faire un bilan à mi-parcours de sa gestion? Pourquoi attribue t-il le local de l’Autorité Nationale des Élections à ses sbires? Les barbouzes du pouvoir doivent-ils manipuler à tout va l’opinion sur la relocalisation des centrafricains d’obédiences musulmanes? Faille t-il croire à l’idée du fédéralisme distillées par ces barbouzes? Face à ces questionnements, nous n’avons juste que les mots contre des maux.

Rodrigue Joseph Prudence MAYTE
Chroniqueur, Polémiste

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