Par Sadam Fernand Paul
On ne change pas de règles du jeu durant la compétition… C’est maintenant que certains candidats(es) aux élections groupées du Centrafrique ; législatives et présidentielles se rendent compte qu’ils participaient à une mascarade d’élections au forceps télécommandées de l’extérieur ?
Chaque candidat savait en son âme et conscience que toutes les conditions d’organisation d’élections crédibles, fiables et apaisées n’étaient pas réunies. Cependant, ils ont accepté de participer à cette énième tromperie. Beaucoup de compatriotes avaient tiré la sonnette d’alarme, mais comme en Centrafrique on pose d’abord les actes, ensuite on réfléchi… Voilà où nous en sommes aujourd’hui.
Chez vos illusionnistes métropolitains, il y a une expression qui dit que « les promesses n’engagent que celles et ceux qui y croient… ». Vous y avez cru, maintenant faites preuve de patience et attendez que l’ANE fasse son travail dont vous et moi nous savons tous qu’elle n’est pas aussi simple que certains s’amusent à croire ; elle fait ce qu’elle peut avec les moyens que les commanditaires de ces élections mettent à sa disposition…
Un peu de sérieux messieurs et dames, chers(es) contestataires c’est bien de demander l’annulation pure et simple du processus électoral en cours. En revanche, avez les moyens d’organiser ces mêmes élections à court terme ? Vous sollicitez une rencontre autour d’une table pour échafauder les contours d’un accord politique pour donner suite à la situation que vous jugez ici et maintenant ubuesque. C’est triste.
Hier c’était des « Allons-y seulement », des « Hommes et femmes de la situation », des « Rassembleurs », des « Premiers tours KO », etc. C’était l’euphorie de la campagne, C’est de bonne guerre.
Ce que le peuple centrafricain vous demande, c’est d’être conséquent envers vous-même. Vous êtes en train de demander à ce peuple de manière implicite, une troisième transition sans les acteurs et actrices actuelles. Ce que vous ignorez, c’est que l’oiseau à déjà vu le caillou…
La communauté internationale qui tient les bourses et qui a peinée à rassembler les fonds nécessaires à l’organisation de ces élections groupées de dernière chance n’accordera pas ses violons à vos mesquines attentes. Vous le savez très bien… Alors, ce qu’il est bon de faire c’est de se comporter en légaliste républicain, c’est-à-dire de rassembler les preuves irréfragables de vos allégations afin de les soumettre à la juridiction compétente. Cette dernière est prévue par la loi et c’est à elle seule de dire le droit. Donc, souffrez d’attendre les résultats du dépouillement global du contenu des urnes qui dévoilera le choix des suffrages du peuple centrafricain souverain que vous avez sollicités.
Attendons seulement !
Sadam Fernand Paul
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