Mots contre maux de rjpm

CENTRAFRIQUE: QUE RETENIR DE LA PREMIÈRE PHASE DE LA TRANSITION DE DAME CATHY ?

Par RJPM

Initialement prévue pour s’achever à l’issue des élections groupées de 2015 afin de favoriser le retour à l’ordre constitutionnel, la transition s’engouffre encore dans sa torpédo d’incertitude pour un délai supplémentaire de six (6) mois. Déjà, des mois se sont écoulés sans que le pays ne recouvre le chemin de la normalité. Maintes fois, l’on a assisté à une flambée de violence avilissant davantage la population.

Pourtant, la présidente a été élue pour réconcilier les Centrafricains entre eux et surtout réconcilier la société avec la démocratie. De plus, le peuple avait la conviction et presque la certitude qu’elle serait la première personnalité politique qui faciliterait la métamorphose du pays. Avec son discours survolté lors de l’investiture dosé d’une verve torrentielle, elle marquait son exaspération face à l’indifférence, aux inégalités sociales et à l’insécurité galopante dans le pays. Et le peuple avait cru dur comme fer qu’une Centrafrique s’effacerait et qu’une nouvelle naîtrait.

Malheureusement, non seulement Dame Cathy exerce un pouvoir hégémonique où elle décide, le premier ministre exécute et les ministres appliquent sans mot dire, aussi elle dirige le pays en faisant du pilotage à vue.

Si la présidente ne parvient pas à désarmer les antagonistes de la crise, à relancer l’économie du pays, à restructurer les Forces Armées Centrafricaines, à réconcilier les Centrafricains et à favoriser la tenue des élections générales pendant sa première phase de transition, alors que parviendra-t-elle à réaliser pendant les six (6) prochains mois? Pourrait-elle sortir de l’anfractuosité ethnique et clanique pour jouer la carte de la géopolitique en vue de favoriser la stabilité du pays?

Ce qui est sûr, ce sera seulement lorsque la présidente réussira à se passer de son cabinet noir des requins renifleurs en costume blanc qui déambulent comme des zombies dans le palais, que le pays pourra sortir de cette impasse qui n’a que trop duré.
Quoiqu’il en soit, nous brandirons toujours les mots contre les maux.

Rodrigue Joseph Prudence MAYTE
Chroniqueur, Polémiste

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