Mots contre maux de rjpm

CENTRAFRIQUE: LE JOKER INSOUPÇONNÉ DE LA PRESIDENTE SAMBA-PANZA POUR LA PRIMATURE

Ça y’ est ! Nzapayéké est démissionnaire. « Alea jacta est », locution souvent utilisée dans l’arène de la Grèce antique pour rendre plus clair le sort des perdants. Qu’on se le dise, la démission du désormais ex premier ministre est le fruit d’un long bras de fer entre la Communauté Internationale et la Présidente Catherine Samba-Panza.

Certes ! Son départ n’est plus d’actualité mais sa succession entraine déjà une série de crocs-en-jambe et un bal d’égo inextricable qui pourraient prendre de court la Communauté Internationale et altérer son scenario préalablement établi. La locataire du palais de la Renaissance dispose d’une carte insoupçonnée qu’elle voudrait vaille que vaille rabattre dans cette guerre de positionnement.

En dépit de la candidature de Meckassoua âprement soutenue par la Communauté Internationale, le pouvoir de Bangui travaille avec efficacité dans l’ombre pour imposer Mahamat Kamoun au poste de Premier Ministre. Selon certaines indiscrétions proches de la cour, la Présidente est formelle sur le choix de l’ancien Directeur du Cabinet de Djotodia et actuellement Ministre d’état-conseiller à la Présidence au poste de Premier Ministre.

Ce faisant, elle n’y va pas avec le dos de la cuillère pour actionner la candidature de Kamoun auprès de la Communauté Internationale. Comme si cela ne suffisait pas à ses barbouzes, chapeautés par le familier des tempêtes, habitué de tous les drames et spécialiste des coups foireux, ils utilisent la voix du sécessionniste Sabone pour contrarier la candidature de Meckassoua devant l’opinion nationale et internationale.

Plus que jamais, deux camps s’affrontent de l’intérieur, sur le choix du nouveau Premier Ministre en Centrafrique : les partisans de Meckassoua contre ceux de Kamoun. Au delà du parcours respectif de ces deux personnalités, il faut reconnaitre qu’elles disposent d’un tableau de compétence et d’expérience diamétralement opposé.

Même si le candidat de Bangui était entre temps cadre du Ministère des finances avant de connaitre un parachutage spectaculaire le 24 Mars 2013 au poste de Directeur du Cabinet de l’ancien président Am-Nondokro, il convient d’admettre que son concurrent est un homme d’état rompu.

Compte tenu du caractère contextuel de la crise, il est important que les vraies questions soient posées afin que l’on obtienne les bonnes réponses susceptibles d’aider durablement le pays.
Le nouveau chef d’orchestre devra t-il  sortir la Centrafrique du bourbier qui menace de l’engloutir totalement ou aider seulement la mafieuse et nébuleuse séléka à se renchérir ?

Il s’avère qu’il existe une raison sous-jacente au choix de Kamoun. D’après une source convaincante, il y’ a un lien très étroit entre la présidente et la patronne de la douane centrafricaine qui n’est rien d’autre que la femme du potentiel Premier Ministre.

De plus, l’ancien directeur du cabinet de Djotodia était l’artisan incontesté de l’élection de la présidente Samba-Panza par les grands électeurs du Conseil National de la Transition. Ce qui revient à dire que son choix met juste en exergue la configuration d’un retour d’ascenseur. Encore des petits arrangements entre amis, et c’est le peuple qui en pâtit.

Par delà toutes les idées émises ça et là, le peuple réclame à cor et à cri une République dans laquelle le vivre ensemble ne doit plus faire l’objet de compromissions.

A travers les mots contre des maux, nous analyserons au fur et à mesure le choix de la Présidente.

Rodrigue Joseph Prudence MAYTE ( RJPM)
Chroniqueur, Polémiste

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