Tribune de A.Pakoua

CENTRAFRIQUE : DE LA VIE PUBLIQUE ET PRIVEE DES CANDIDATS DU SECOND TOUR

Par Adolphe PAKOUA

A vrai dire, je n’aurais pas écrit cette tribune sans le travail élogieux d’un compatriote installé aux Etats-Unis, travail dans lequel il éclaire la conscience des centrafricains dans le choix à faire entre les deux candidats à la présidentielle, pouvant prétendre aller au second tour, après l’avis du Conseil Constitutionnel de Transition.

L’exposé, concentré uniquement sur le candidat DOLEGUELE, reste à être complété par un autre sur TOUADERA, pour respecter l’équilibre des traitements. Ce deuxième exposé peut être aussi fait par un autre compatriote qui connaît bien le parcours de TOUADERA.

Cela permettra aux centrafricains de confronter les profils et de faire le bon choix, le moment venu.

Si certains condamnent d’emblée le travail du compatriote Jean Lucien KAYAMADE puisque c’est lui l’auteur de l’article sur DOLOGUELE et dont le titre est « Présidentielles centrafricaines, alerte 2° tour », c’est tout simplement parce que ceux-ci se sont arrêtés au titre, pour avancer l’idée qu’il ne faut pas influencer le vote des centrafricains. Le contenu est bien autre chose car il permet justement aux centrafricains de se faire une idée sur celui qui pourra avoir demain, leur destin entre ses mains, et pour cela, l’erreur, vu la catastrophe que nous venons de vivre, n’est plus permise.

Jean Lucien KAYAMADE a relevé des faits datés, chiffrés et localisés, ce qui montre le sérieux de son analyse.

Nous attendons le même type de travail sur le profil de TOUADERA, et pour cela, il ne faudrait pas condamner les compatriotes qui se livrent à ce genre de travail, car trop de lacunes font que les centrafricains ne connaissent pas vraiment leurs dirigeants, dans la mesure où la plupart de ceux qui sont arrivés au pouvoir, étaient presque des inconnus que le hasard a fait porter à la direction du pays.

La faute incombe à notre système et à nos candidats qui n’ont jamais voulu présenter leur parcours, public comme privé, pour permettre à chacun de savoir à qui il a affaire.

Ainsi, si demain, après l’élection présidentielle, nous découvrons que DOLEGUELE a trois femmes, quinze enfants et trente oncles, que TOUADERA est marié à une Sud-africaine ou une Togolaise et qu’il a aussi de nombreux enfants dans le « maquis », avec des partenaires douteux du Liban ou du Quatar qui l’aideraient à pomper à leur avantage les ressources du pays, il ne nous restera plus que nos yeux pour pleurer.

Au vu des réactions de certains compatriotes par rapport à l’article de Jean Lucien KAYAMADE, nous demandons vivement aux candidats du second tour officialisés par le Conseil Constitutionnel de Transition, de produire au peuple centrafricain non seulement leur biographie détaillée, mais aussi une déclaration complète de leur patrimoine, pour permettre une confrontation judicieuse pouvant aider le peuple à bien faire son choix.

La même démarche sera aussi exigée aux futurs membres du gouvernement, aux futurs membres du parlement et aux hommes portés aux hautes responsabilités du pays.

La nouvelle ère du Centrafrique commence avec ces élections et les pratiques doivent être aussi changées.

Que Dieu bénisse le nouveau CENTRAFRIQUE

Adolphe PAKOUA

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Un commentaire

  1. Mon cher Tatene Polele,
    A la lecture d’interviews que vous avez bien voulu joindre pour corroborer vos propos concernant le candidat Doleguele, je puis vous dire que ce qu’on peut relever de ces interviews est la démonstration qui a été déjà faite sur l’impunité en Centrafrique. Cela est dû au fait que dans ce pays, rien n’est fait avec sérieux. Sans parler du manque de suivi de tous les dossiers d’Etat, il faut reconnaître que les centrafricains savent qu’ils n’ont de compte à rendre à qui que ce soit, surtout lorsqu’on occupe de hautes fonctions. Quand Doleguélé demande à Bozizé de rendre des comptes au pays, n’y a-t-il que Bozize seul à rendre ces comptes ? A-t-il gouverné ce pays tout seul ? Les accusations de malversations dont certains dignitaires centrafricains sont les victimes ne sont elles pas restées lettres mortes ? Et si ces accusations n’étaient pas fondées, pourquoi n’ont-elles pas été portées devant les tribunaux par les victimes ? J’avoue très sincèrement que nous avons « trop » de pain sur la planche pour espérer voir notre pays se mettre sur la voie de la justice. Il suffit de voir ce qui est porté au passif des candidats pour s’en convaincre.

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