Mots contre maux de rjpm

AU PAYS DE SAMBA-PANZA, SILENCE RADIO ET MUSELAGE DE LA PRESSE FONT BON MÉNAGE

Par RJPM

N’eussent été la politique de mieux faire pour faire mal de Samba-Sappot, ses dérives ethniques et claniques, son sens élevé de l’ethnocentrisme et de l’égotisme, le muselage de la presse écrite et orale, ses décisions impopulaires, son forum exclusif de la paix qui a accouché par césarienne d’une minuscule souris, sa gestion hasardeuse du pouvoir et le pillage en bande organisée du pays, la Centrafrique devrait déjà recouvrer la paix. La recrudescence de la violence, la montée des tensions de ces derniers temps, sont les conséquences incalculables de l’inconsistance politique de la présidente, de son amateurisme et de son imposture dans la gestion de la chose publique.

A défaut d’une politique adaptée aux attentes du peuple centrafricain, la princesse Cathérina de Kouanga s’offre un malin plaisir de museler la presse, de verrouiller la parole politique, de confisquer le pouvoir à sa guise, d’adopter une gestion au faciès et de gérer in fine la nation par des sentiments individuels. S’il faut illustrer le pouvoir de Bangui, on l’assimilera sans coup férir à la cour d’un grand Chef coutumier dans laquelle l’on trouve des valets et des griots. On a point besoin de remonter le temps ou de revisiter le vécu quotidien d’un Chef coutumier pour attester que les voix discordantes y sont prohibées. Au bas mot, la pensée unique est la seule voix la plus usitée dans la cour d’un Chef coutumier. C’est même pour joindre l’utile à l’agréable que les griots passent la majeure partie de leur temps auréoler leur Chef canton.

Bien entendu, la tentation de croire que les autorités de Bangui se considèrent comme des Chefs cantons est grande. A entendre certains Directeurs de publication à Bangui, lorsque la « Sambapanzie », la « Sappotite », la « Kamounia » et la « Nguendébérie » sont bassinés de belles paroles par la presse, l’on ne parle en aucun cas de sanction ou d’interdiction d’émettre ou de paraître. En revanche, lorsque les Journalistes évoquent les malversations financières du système en place, les actes d’escroquerie des hautes personnalités, leurs épouses ou de leurs progénitures, les Autorités de Bangui lancent immédiatement un « fatwa » contre les auteurs des révélations. Des grandes stations radios privées comme Ndeke Luka et la Radio Notre Dame sont de nos jours dans le viseur du pouvoir de Bangui alors qu’elles avaient joué un rôle non négligeable dans l’avènement de la démocratie en Centrafrique. Même le Journal « La Fraternité » qui a toujours brillé par son impartialité et son analyse tranchante est aujourd’hui victime de la glaive des Autorités de la Transition.

Une chose est sûre et certaine, la quasi totalité des médias nationaux et des sites en ligne centrafricains, disposent également des preuves sur les faits avancés par le journal « la Fraternité ». La liberté de la presse n’est pas négociable et n’a pas de prix, ainsi les mots combattront toujours les maux.

Rodrigue Joseph Prudence MAYTE

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