Mots contre maux de rjpm

NEW YORK : LE NOM DE KARIM MECKASSOUA REFAIT SURFACE DANS LE DOSSIER CENTRAFRICAIN

En plus des querelles de clocher qui caracolent au sein de l’exécutif centrafricain, le pays s’engouffre davantage dans une situation quasi désespérée. Il suffit que tout un chacun place la main en visière pour s’en rendre véritablement compte. Nonobstant le soutien sans faille de la Communauté internationale, le pays va très mal. D’un côté, les Autorités de Bangui le dirigent à coups de rustine et de rivalités incessantes au point qu’on ne peut avoir une vue synoptique sur le processus de la transition en cours. De l’autre côté, les centrafricains assistent impuissant, à une série de crimes économiques, et à un spectacle de course à la prédation, à la gabegie, aux détournements des derniers publics, d’acquisitions ahurissantes des biens de l’Etat et l’embourgeoisement sans limite des futurs mendiants. Là où le bât blesse, personne n’en parle. Au plus haut sommet de l’état, c’est un silence de cathédrale. On se croirait dans un moulin à vent où le laisser-aller est devenu le modus operandi du système en place. C’est comme si toutes les personnalités du pays veulent s’enrichir en un temps record alors qu’au grand jamais, la course à l’enrichissement ne s’est professionnalisé de la sorte en Centrafrique.

C’est justement pour éviter cette mauvaise gouvernance que la Communauté internationale continue d’exhiber la candidature de Karim Meckassoua à la primature. Sa lourde mission conçue et naturellement soutenue par ceux qui lui placent leur confiance et ont les moyens de leur volonté sera : d’assainir les finances publiques, de mettre en place une rigueur budgétaire, de réduire la fracture sociale en favorisant une normalisation progressive, de créer les conditions idoines du retour des réfugiés, de remettre résolument les fonctionnaires au travail, de restructurer profondément les Forces Armées Centrafricaines, d’apaiser le climat de défiance, de favoriser la tenue du dialogue national et des échéances électorales. En outre, il doit gérer rigoureusement les différentes donations et autres financiarisations de la Communauté internationale. Ce faisant, il faut un Chef d’orchestre qui incarne inlassablement la confiance des partenaires internationaux pour gérer ces fonds et de mettre en musique dans un laps de temps la feuille de route citée ci-haut. D’après un Diplomate occidental qui nous parlait sous couvert de l’anonymat, la Communauté internationale ne rechignerait pas à débourser aux environs de 1000 Milliards à la Centrafrique, pour l’actuelle transition. Or, la gestion d’une telle somme est toujours soumise à une kyrielle de mesures drastiques. Vous comprenez pourquoi, la sommité mondiale maintient le choix de Karim Meckassoua au poste du Chef d’orchestre.

En vérité, ce choix avait fait couler beaucoup d’encre du côté des Autorités de Bangui. Des marches de protestation, des sit-in et des meetings ont été organisées ça et là par les artificiers du pouvoir dans l’unique but de contester sa candidature en lui attribuant des stéréotypes. Avant que le choix de Meckassoua ne soit ébruité, j’ai été moi-même informé par une éminente personnalité qui figure parmi les comètes du sérail. Cette dernière dont je préfère taire le nom pour le moment, m’avait proposé une importante somme d’argent pour ébaucher un pamphlet sur Meckassoua. En fait, elle voulait que je puisse participer à la galaxie des scribouillards qui dénigrent savamment le natif du Km 5. Quand bien même, je n’ai jamais eu un quelconque contact avec lui, j’ai soutenu sa candidature à celle de Kamoun qui enfoncerait inéluctablement le pays. Car ce qui est en jeu dépasse nos petites personnes. A dire vrai, la Présidente voulait comme Chef de gouvernement, un enfant de chœur qui fermerait les yeux sur la catastrophe actuelle dans la gestion des finances. Ainsi, elle opta uniquement pour Kamoun à cause de son humilité au détriment de Méckassoua qui a le sens de la répartie et inspire la peur, on ne sait pourquoi, à cause du surnom de Monsieur AUDIT qui, à tort ou à raison, lui colle à la peau. Tout porte à croire que Samba-Panza s’ingénie à prendre la politique pour un long fleuve tranquille. Rectificatif ! La politique et les sentiments n’ont jamais fait bon ménage. Seule la culture du résultat doit guider les pas de nos dirigeants et non le dogmatisme quelque peu effréné. On apprend de source convaincante que le nom de Meckassoua refait surface dans les luxueux bureaux de New York. Son choix est toujours de mise et d’actualité. C’est pour cela que la majorité des décideurs mondiaux souhaitent qu’il soit nommé dans un bref délai par la Présidente. Dans le cas échéant, elle demandera au Conseil National de la Transition de défaire le nœud d’impuissance et de chienlit organisée qu’il a noué depuis Janvier 2014. D’où l’invitation de Nguendet à l’insu de Samba-Panza. A ce qu’il parait, des dossiers trop compromettants sur les Autorités de la Transition circulent tous azimuts dans les instances internationales. Il est fort possible que la presse internationale en fasse aussi écho ces  prochains jours. Devant les maux qui gangrènent l’environnement sociétal, il n’y a que les mots.

Rodrigue Joseph Prudence MAYTE
Chroniqueur, Polémiste

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Un commentaire

  1. Arrêtez de brandir des noms de politiciens Centrafricains comme quoi ils sont soutenus par la communauté internationale. Surtout si ces derniers ont voulu gâcher leurs chances dans une transition qui était sensé durer que quelques mois. À mon avis, ils n’ont aucun soutien. Sinon ils ne postuleraient pas pour être Président ou ministre de la transition.

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