Mots contre maux de rjpm

RCA : LE PRÉVISIBLE NAUFRAGE DU GOUVERNEMENT KAMOUN

De la même manière que Costa Concordia avait fait naufrage en méditerranée au large du littoral Sud de la Toscane, le bateau gouvernemental de Kamoun risque de Chavirer d’ici là. A priori, le Capitaine Kamoun navigue trop près des récifs susceptibles d’éventrer son bateau. S’il s’obstine encore à maintenir ce cap, la déconvenue ne sera guère saisissante.

Quand bien même cette hyperbole cadre très bien avec la gestion hasardeuse du patron de la primature, il est impérieux de passer au crible de la raison l’actuelle priorité du gouvernement. Selon le Premier Ministre Kamoun, l’organisation du dialogue national reste l’axe prioritaire de son action gouvernementale. Cette priorité n’est-elle pas suicidaire ? Où va réellement Kamoun ? Peut-il organiser les pourparlers de paix dans un climat de défiance, de suspicion et de désaffection généralisée ? Déjà, sa nomination fait l’objet d’un débat ahurissant parmi les forces vives de la nation et divise énormément l’opinion nationale. Parviendra t-il à asseoir autour d’une table ronde de paix les déplacés, les exilés politiques et les protagonistes de la crise ?

Même si  le gouvernement crée les conditions  idoines pour  la tenue des pourparlers, il est fort possible que l’insécurité galopante freine le processus de la réconciliation nationale. Alors que les défis prioritaires, qui s’imposent au pays, sont la sécurité, l’organisation des échéances électorales, l’assainissement des finances publiques, la relance économique et par ricochet la résurgence de l’état. Le gouvernement de Kamoun nage in fine à contre-courant de l’orientation communément admise par tous les experts onusiens.

En principe, le nouveau locataire de l’immeuble Petroca devait chercher à faire tout d’abord l’unanimité autour de lui. Il devait fédérer tous les ilots de résistance et toutes les énergies en faveur de la paix. On pensait qu’il allait assainir les finances publiques et instaurer la rigueur budgétaire. L’espoir était permis car il est un haut fonctionnaire des finances. Aussi, l’on pensait que Mahamat Kamoun allait rassurer les bailleurs de fonds en mettant un terme à la prédation, à la gabegie et aux détournements abusifs des deniers publics. En plus, il est d’une importance capitale qu’il redonne confiance aux opérateurs économiques nationaux et aux investisseurs étrangers en instaurant un meilleur climat des affaires.

Hélas ! La relance économique tant attendue est finalement renvoyée aux calendes grecques suite à l’incompétence balourde du patron de la primature. A l’heure actuelle, la transition s’enlise peu à peu et à tout analyser, on en arrive fatalement à la conclusion que le risque d’une mutation politique en Centrafrique est à prendre au sérieux. Par ailleurs, à cause de leur gestion hasardeuse du pouvoir, les autorités de Bangui ne sont plus en odeur de sainteté à l’intérieur comme à l’extérieur.

Enfin, les bruits de bottes de plus en plus assourdissants et certains mouvements militaires observés depuis ces derniers temps dans les zones sous occupation Séléka ne sont pas de nature à rassurer.

En attendant la suite de tout ce qui précède, nous brandirons toujours les mots contre des maux.

Rodrigue Joseph Prudence MAYTE
Chroniqueur, Polémiste

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