Mots contre maux de rjpm

RCA : FAVORIS, REDOUTABLES OUTSIDERS ET CHAUFFEURS DE SALLE SE DISPUTENT LE FAUTEUIL PRÉSIDENTIEL (Partie 1)

Par RJPM

Actuellement au pays de Boganda, les spéculations vont bon train au sein des états-majors des candidats au prochain scrutin présidentiel. Quasiment tous les SAV (services après-vente) des candidats raffolent de la surenchère sur leur poulain respectif. A entendre les uns et les autres, leur champion fait parti, soit des figures de proue, soit des redoutables outsiders de la prochaine élection présidentielle. Pour les candidats élevés au rang de redoutables outsiders, leurs partisans croient dur comme fer qu’ils créeraient la surprise. Mais parmi tous ces candidats dont les partisans chantent les louanges, n’aurait-il pas certains qui, en réalité ne seront réduits qu’à jouer les chauffeurs de salle, des plateaux télé, des radios et podiums officiels de la campagne présidentielle ? Par-delà l’auto-complaisance de certains camps politiques et l’autosatisfaction des autres, nous pensons qu’un éclair de lucidité rend possible la classification des candidats selon leurs forces et leurs capacités de persuasion, ainsi que leurs techniques d’approche du terrain et les tendances qui se dégagent ça et là. Compte tenu de l’importance du sujet qui fait l’objet de la présente analyse, nous tenterons aujourd’hui de nous focaliser exclusivement sur les favoris ou ceux qui sont perçus comme les favoris du prochain scrutin. Dans notre prochaine publication, nous nous attarderons sur les redoutables outsiders et in fine nous terminerons notre réflexion sur les innombrables chauffeurs de salle qui foisonnent dans le paysage politique centrafricain.

Les Favoris du prochain scrutin

A l’allure où les choses évoluent actuellement sur le terrain politique, les candidats tels que Michel Amine, Karim Méckassoua, Martin Ziguelé et Anicet Dologuelé font effectivement partie des figures de proue de la future élection groupée.

Quand on estime que Michel Amine figure en tête de liste des favoris, c’est pour la simple raison qu’il a gagné en notoriété auprès des Centrafricains de l’extérieur et de l’intérieur  en dépit de ses démêlés judiciaires. En plus, il est le Chef d’un parti politique fortement implanté dans le pays et au sein de la diaspora centrafricaine. Il fut l’un des premiers candidats à injecter le virus du renouvellement de l’élite en Centrafrique. Et son nom circule encore sur les lèvres des Centrafricains en général. Aujourd’hui, il passe aux yeux de la plupart des filles et fils du pays comme le grand pourvoyeur de fonds.

Même si Karim Méckassoua, quant à lui, ne s’est pas encore officiellement déclaré candidat à l’élection présidentielle, il n’en reste pas moins qu’il monte en puissance dans l’esprit de nombreux Centrafricains. On rapporte d’ailleurs qu’il déclarera sa candidature dans moins de dix jours. Cet homme discret, peu bavard mais très persuasif a su réseauter plusieurs mouvements associatifs et bon nombre de personnalités politiques autour de sa marche vers le palais présidentiel. Il a une technique particulière d’approche qui lui a entre autre permis de transformer ses ennemis d’hier et tortionnaires de la « Sambapanzie », en de véritables soutiens politiques d’aujourd’hui. Certes à l’extérieur il jouit d’une grande notoriété auprès des Centrafricains, mais s’il voudrait devancer Michel Amine dont la cote de popularité ne faiblit guère, il devra se donner les moyens idoines pour convaincre davantage ses compatriotes.

Par ailleurs, il faut admettre que Martin Ziguelé le patron du MLPC, dispose d’une puissante machine électorale qui a plusieurs fois fait ses preuves en Centrafrique. Loin s’en faut, Martin Ziguelé est très expérimenté en matière électorale. Avec une équipe de campagne complètement rajeunie et rénovée, Martin Ziguelé pourrait rééditer l’exploit de 2005 et faire ainsi honneur au statut de favori qui lui colle à la peau depuis fort longtemps.

A l’instar des autres favoris, Anicet Dologuelé est également très coté en Centrafrique et au sein de la diaspora. Il devra convaincre tous les électeurs centrafricains qu’il est le seul capable de rassembler tous ses compatriotes sans exception. Parviendra t-il à le faire ? En tout cas, la question reste posée car les autres candidats ne demeureront pas les bras croisés. Avec son jeune parti composé des Centrafricains de tous bords, il est fort possible qu’il arrive à faire la différence dans les urnes.

En conclusion, la prochaine bataille électorale sera dure et serrée. Les Candidats à la poche vide ou au « maboko gamboro » n’auront que leurs yeux pour pleurer après la publication des résultats. Tous les prétendants viendront vendre au peuple des bons projets de société. La différence ne se créera donc que dans la méthode et la manière de procéder de chaque candidat, ainsi que la capacité son SAV à mettre en avant les défauts et faiblesses des adversaires. Toutefois, si ces favoris sus mentionnés ne redoublent pas d’effort, ils risqueront de devenir que de simples chauffeurs de salle. En voilà des mots contre nos maux du moment.

Rodrigue Joseph Prudence MAYTE

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2 commentaires

  1. Arrêtez de manipuler ou de conditionner les centrafricains que nous sommes …Votre analyse n’engage que vous même…
    Les gens voteront en leur âme et conscience sur des critères personnels ( surtout ethnique) que personne ne maîtrise.
    L’autre élément à ne pas négliger est le choix de l’ancienne puissance colonisatrice qui a des gros intérêts géostratégiques en RCA; surtout quand on sait que c’est elle qui assurera la logistique( transport des urnes etc…)

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