Tribune de A.Pakoua

QUE PENSER DU CONTENU DE CE TEXTE PAR RAPPORT AUX RÉALITÉS CENTRAFRICAINES ?

Par Adolphe PAKOUA

aldous_huxley

1 – Etouffer par avance toute révolte : En Centrafrique, tous les pouvoirs politiques ont tenté d’étouffer toute révolte, ils ont souvent en partie réussi, mais la volonté et la résistance du peuple ont fini par avoir le dessus : Bokassa s’en est allé avec la puissance de la révolte des « martyrs », tout comme Djotodia n’a pas pu résiter face à la haine que lui manifestait le peuple centrafricain.

2 –  Conditionnement collectif : En voulant faire manger trop « d’oranges » aux centrafricains,  Bozizé a fini par les dégoûter avec sa gouvernance familiale exacerbée, pour se retrouver un moment dans un exil sans domicile fixe.

3 – Education réduite du peuple : Il suffit de voir le désastre des années blanches dans le système éducatif centrafricain, avec la carence du personnel enseignant hautement qualifié sur place pour se rendre à l’évidence et comprendre pourquoi le niveau d’instruction a drastiquement baissé. Ceci pourrait expliquer pourquoi l’horizon de pensée est limité et pourquoi le fossé se creuse entre le peuple et la science, car sans la science on court le risque de la ruine de l’âme.

4 – De la télévision et des divertissements : En Centrafrique, le bas peuple n’a pas la télévision, mais les ravages des dvd , des cassettes vidéo et des portables déversés  dans ce pays depuis les usines de Dubaï, sont tels que les brumes sorties de la mousse de bière consommée dans les bars malfamés s’ajoutent à des dérives venues d’ailleurs, pour perturber une culture enracinée depuis des millénaires, et pour en définitive  la pousser vers une porte de sortie sans horizon. Et dans les bars où une musique  outrancière et interdite aux moins de dix huit ans emporte les âmes dans des destinations obscures,  il n’est point question de songer aux choses sérieuses, le futile et l’agréable étant légion.

5 – La sexualité comme tranquilisant : Qui peut dire le contraire en Centrafrique et plus précisément dans sa capitale Bangui ? N’est-ce pas dans ce pays qu’on a croisé  les « mama kouloutou », les « mères supérieures », les « deuxièmes bureaux », les « sèpèlets » ou les « sacs à main ti mbi » pour montrer l’abondance des zones  d’activités des tirailleurs initiés ? Des activités dans lesquelles tous les tracas sont momentanément noyés ?

6 – Les valeurs élevées tournées en dérision : ou plutôt la mauvaise gouvernance, les indélicatesses et la corruption à haute dose tournées en dérision quand on est capable dans ce pays de sortir des expression comme « yé ni a foung sein awé » pour dire dans la dérision, la désolation face aux villas qui sortent de terre au bénéfice des « godobés » d’hier, devenus ministres.

7 – Apologie de la légèreté : C’est le sommet en Centrafrique, ce pays où « l’autorité » peut commettre un délit et demander à sa victime : « Tu me connais ?» pour l’étouffer et l’empêcher de souffler mot à quiconque pourrait blâmer une telle attitude. L’apologie de la légèreté, c’est aussi ces hommes érudits capables cependant de décerner des titres de docteur « honoris causa » à des âmes entièrement livrées aux pouvoirs de l’arbitraire.

Ainsi va notre CENTRAFRIQUE.

Adolphe PAKOUA

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