Mots contre maux de rjpm

INDIGNITÉ ET HYPOCRISIE : SEMPITERNEL MENU POLITIQUE DE LA CENTRAFRIQUE

Par RJPM

A force de clichés, des stéréotypes, de guerre d’intérêts, d’indignité totale de certaines personnalités politiques centrafricaines, d’hypocrisie des uns et des autres, de la saga politique avec ses complots, ses batailles, ses monstres et d’un habituel mélange de coups bas; la Centrafrique est devenue le berceau de la politique de bien-faire pour faire-mal, de la morosité, de l’égoïsme, de la répugnance, de vives altercations et des bruits de bottes à outrance.
En dépit de ce constat amer, plusieurs personnalités centrafricaines, parmi lesquelles se trouvent des figures de la démocratie, des intellectuels sur papier, des surdoués inexpérimentés et des imposteurs, veulent occuper absolument le fauteuil présidentiel. Même si conquérir le pouvoir est une chose, et l’exercer en est une autre, il est impérieux que l’on épilogue sérieusement sur ce sempiternel menu politique de la Centrafrique.

N’en déplaise à tous ceux et celles qui pensent que la morale du présent ne vaut que pour le moment, et la plaquer dans le temps ancien serait plutôt synonyme de stupidité. Qu’on le veuille ou pas, l’histoire constitue le socle de la citoyenneté. Elle est à la fois ombre et lumière. Son éclat rend un pays vertueux et son altération le défait. Quoique l’on ne parvienne pas souvent à enfouir ou à déterrer une histoire politique, fut-elle terrible, il est important qu’elle soit racontée de la manière la plus détaillée possible afin de permettre la transmission exacte du passé. Voyez-vous, la plupart des hommes politiques en Centrafrique sont plutôt attachés à leurs souliers qu’aux attentes de la nation toute entière, à leur nombril qu’aux aspirations de leurs propres électeurs. Le politiquement correct s’égosillera pour le fait qu’il soit mis dans le même sac que les spécialistes de la danse du ventre. Alors ne dit-on pas que lorsque le bateau chavire à cause d’une personne, la conséquence est la même pour tout le monde ?

Sans en donné l’impression, l’histoire se répète et personne ne tire les leçons du passé. Pour preuve, la Centrafrique surfe depuis plusieurs décennies dans l’indignité totale et l’hypocrisie de ses dirigeants successifs. Non seulement ces fameux dirigeants n’ont jamais respecté leurs promesses électorales mais ils sont également capables de ranger toute leur conviction dans les greniers de bonnes idées dès le lendemain de leur élection. Pire, ils peuvent même pactiser avec des forces nocives pour opprimer leur peuple. D’ailleurs, ils convoitent le pouvoir depuis des années dans l’unique but de le partager avec les membres de leur propre famille. Il suffit d’observer de près la structuration des partis politiques et associations des prétendants à la magistrature suprême pour se convaincre de leur ancrage clanique, ethnique etc.

Par delà l’indignité totale des dirigeants successifs, de nombreuses personnalités centrafricaines ont de tout temps joué la carte de l’hypocrisie politique alors qu’elles jouissent toujours et encore de la sève du pouvoir en place. Dès que le régime change de main, on entend des mots crus dans la bouche de ces sulfureuses personnalités. Certaines diront « Lo yéké ma ka i apè ». D’autres lâcheront « Lo té gui na a famille ti lo ». Puisque l’histoire repasse les plats en Centrafrique, certaines personnalités qui bouffent à l’heure actuelle dans les assiettes de Dame Cathy à Bangui, la fustigent par personne interposée sur la toile. Parfois, elles utilisent des noms d’emprunts ou passent par des revolvers ambulants qui sévissent sur les réseaux sociaux pour lancer les hostilités contre Bangui. Si l’on admet que la politique est l’art de gouverner la cité, il est grand temps que les hommes politiques comprennent que le Centrafricain d’en bas, et même d’en dessous n’en a cure de leur combat d’intérêt. Encore un mot contre les maux.

Rodrigue Joseph Prudence MAYTE
Chroniqueur, Polémiste

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Un commentaire

  1. L’auteur a été mis en prison à la SRI pour avoir résisté à un certain Monsieur Sessou, embauché comme mercenaire des élections et qui faisait la pluie et le beau temps à la CEI.
    Est ce que pour avoir fait partie de la CEI, l’auteur ne peut-il pas contribuer au débat? Peut-être qu’en le faisant, les centrafricains auront conscience des erreurs, trahisons et abus et seront mieux armés pour les conjurer et les combattre. Au demeurant, permettez que je dises que la fonction de l’auteur au sein de la CEI, n’était que des plus subalternes.

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