Mots contre maux de rjpm

CENTRAFRIQUE: L’INTERMIBALE TRAQUE DE JOSEPH KONY

Par RJPM

Petit à petit, l’armée de résistance du seigneur (LRA) qui a fait de la Centrafrique sa base arrière, considère ce pays comme un actif dont une partie de la valeur vénale lui appartiendrait.
Dès lors, l’on peut s’interroger sur la capacité de nuisance de Joseph Kony, ce trublion qui comme par hasard, échappe depuis longtemps aux américains.

Il est impossible d’avoir à l’heure actuelle une vue systémique et un bilan approximatif de la traque de la rébellion ougandaise de Joseph Kony.
Traquée à l’origine en Ouganda, pays dont elle combat le gouvernement depuis 1988, cette rébellion a progressivement été poussée hors des frontières ougandaises et finit par s’installer en Centrafrique dans les préfectures de Mbomou et de Haut Mbomou après avoir passé un laps de temps en République Démocratique du Congo.
Depuis son avènement dans cette partie de la Centrafrique, la rébellion de Joseph Kony martyrise la population locale au point de tétaniser véritablement les pauvres citoyens. Inutile de citer tous les événements macabres, les pires atrocités, les actes d’animosités et de barbaries perpétrés par cette rébellion en Centrafrique. Pendant ce temps, Joseph Kony le célèbre « Wanted » international court toujours.

la LRA multiplie des escapades meurtrières dans le Mbomou et le Haut Mbomou depuis quelques années, les rebelles déambulent avec leurs cortèges de désacralisation de l’espèce humaine par l’entremise du cannibalisme. Aussi, ils embrigadent manu militari les enfants (filles et garçons) qu’ils utilisent à des fins diverses et variées puis les relâchent dans la nature sachant que ces jeunes sont désormais devenus des machines à tuer voire de potentiels rebelles et futurs déstabilisateurs du pays si jamais une structure adéquate ne les prend pas en charge pour une orientation sociale idoine. De plus, la rébellion de Joseph Kony a toujours brillé par ses actes de vandalismes et ses multiples cas de viols sur la gente féminine. De village en village, partout où ces rebelles passent, c’est la désolation. En réalité, les femmes sont violées, violentées et mutilées et cette pratique continue toujours et encore.

Il est vrai que depuis bientôt dix (10) ans, les forces ougandaises sous l’égide de quelques instructeurs des forces spéciales américaines traquent cette rébellion sur le territoire centrafricain. Seulement, il convient d’admettre qu’il n’y a eu aucune avancée palpable sur le plan sécuritaire malgré la présence de ces forces étrangères. Curieusement, la rébellion s’active encore davantage et la faune centrafricaine est plus que jamais en danger avec l’abattage frauduleux des espèces animales notamment les éléphants. D’ailleurs, des informations de sources concordantes parlent d’abattage excessif d’éléphants pour prélever leurs ivoires. De surcroît, le sous-sol des préfectures de Mbomou et de Haut Mbomou qui est extrêmement riche subit un pillage sans précédent.

Mais comment Joseph Kony réussi-t-il à échapper depuis de si longues années aux américains et leurs moyens sophistiqués de localisation ? Un essayiste centrafricain disait : « Tant que ceux qui ont milité pour l’indépendance du Sud soudan ne finiront pas de donner les appuis nécessaires à ce pays en pleine construction, la traque de Joseph Kony sera toujours un bouc émissaire et la Centrafrique un dindon de farce ». La rébellion de Joseph Kony restera bien évidemment une équation dont les inconnues échapperont aux Centrafricains. Il est temps que les prétendants au fauteuil présidentiel se préoccupent du sort de la population meurtrie de cette zone de la Centrafrique. Avec les mots, les centrafricains doivent se mobiliser pour combattre les maux dans le Mbomou et le Haut Mbomou et surtout bouter Joseph Kony et sa foutue LRA hors de la RCA.

Rodrigue Joseph Prudence MAYTE

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