Depuis quelques années, la Centrafrique vibre au rythme de crises interminables. Peu à peu, la multiplication des conflits a fini par agacer la communauté internationale au point de provoquer une désaffection généralisée. Aujourd’hui, il faut se rendre à l’évidence et reconnaître que le dossier centrafricain peine à mobiliser la sommité mondiale. Centrafrique par-ci, Centrafrique par-là …Cette sempiternelle rengaine sidère intensément certains décideurs mondiaux. D’ailleurs, ce sentiment de rejet a atteint le cœur de la Centrafrique profonde. Sans doute, le peuple en a marre des crises qui ont véritablement affecté le paysage politique et sécuritaire.
Le désamour s’est intensifié, les Séléka et les AntiBalaka en payent le prix. Au fur et à mesure, les Centrafricains radicalisent leurs points de vue à l’égard de tous les belligérants de la crise. La population lassée, nourrie un sentiment de haine. Il est à relever qu’en interne, les antagonistes, Séléka et AntiBalaka peinent à dégager une ligne claire et ne s’entendent plus entre eux à cause de la multiplication des pseudos dirigeants ou représentants. La guerre de positionnement bat son plein. Des mésententes qui ont finalement dressé le lit d’une nouvelle rébellion composée à la fois des AntiBalaka et des Séléka à savoir l’Union des Forces Armées pour le Redressement, en abrégé UFACAR.
Selon les textes statutaires du nouveau mouvement, cette escouade dit être engagée à soutenir l’actuelle transition jusqu’à son terme. En plus, elle n’épargnerait pas une confrontation armée avec tous les trublions qui ressortiraient des Séléka ou des AntiBalaka. Aussi étonnant que cela puisse paraître, cette nouvelle force se veut pacificatrice de la crise centrafricaine. D’après son Coordonnateur Alain Hassane DONDAYE, le groupe a enregistré un nombre consistant des centrafricains de toutes obédiences qui n’aspirent qu’à la paix. En outre, il martèle que son mouvement rassemble de nombreux Centrafricains pour la simple raison qu’il œuvre au-delà des aspirations partisanes, ethniques, religieuses, politiques etc.
Dans un langage qui se voudrait conciliant, il explique que le groupe fonctionne sur la base d’une mixité qui englobe les chrétiens et les musulmans. Néanmoins, l’avènement de son mouvement n’a pas laissé les débatteurs de la crise centrafricaine de marbre ces dernières heures. Tout le monde en parle et ne s’en lasse pas. Que ce soit sur les réseaux sociaux où dans les points de rencontre inter centrafricain, UFACAR fait débat alors que, les autorités de Bangui se confortent davantage et comme toujours dans leur mutisme.
Sans force et sans moyen de constituer une quatrième rébellion afin d’aider à notre tour la transition, nous n’utiliserons que des mots contre ces maux, pour vous faire connaître la face cachée de l’iceberg. Encore et toujours la soumission ou la démission…On le saura bientôt.
Rodrigue Joseph Prudence MAYTE
Chroniqueur, Polémiste
Commentaires
0 commentaires
La communauté internationale ne peut être agacée de l’enlisement du conflit centrafricain…Loin s’en faut, car c’est elle même qui a conçu, planifié et mis en chantier avec ses relais locaux et sous régionaux la situation que nous connaissons..
Elle a son agenda à elle qu’elle déroule à son rythme autrement , comment pourrait-on expliquer la COMPLAISANCE de la France à l’égard des forces non conventionnelles en présence notamment la nébuleuse séléka qui a pourtant été dissoute par son père géniteur NDONDOJA ?
Dans cette affaire qui s’inscrit bien dans la ligne droite de ce « les PUISSANTS de ce monde » appellent le NOUVEL ORDRE MONDIAL, il n’y a que le peuple centrafricain qui trinque .
La France , celle là même qui est à l’origine de la résolution 2127 des Nations Unis qui confère le pouvoir de désarmer par aux forces supranationales en cas de besoin se comporte en sur le terrain des hostilités en force d’interposition…et POURQUOI?