Chronique de GJK

NUITS ET BROUILLARDS SUR LA CENTRAFRIQUE II

Par GJK

DEUXIEME PARTIE : NUITS ET BROUILLARDS AU BUREAU D’AFFRETEMENT ROUTIER CENTRAFRICAIN (BARC)

Il y’a six mois, exactement le 13 juin 2014, Monsieur Arnaud Djoubaye Abazene, magistrat en titre et Séléka politiquement marqué, ci-devant Ministre des Transports et de l’Aviation Civile, apposait son auguste signature au bas d’un arrêté non rendu public – et donc demeuré « muet » -, faisant passer sans autre forme de procès et sans délibération aucune du conseil d’administration du BARC, de 900 000 (neuf cent mille) FCFA, à 2 500 000 (deux millions cinq cents mille) FCFA, le salaire net mensuel de l’Administrateur Provisoire de cette société d’économie mixte dont les rapports comptables n’incitent pas pourtant à conclure qu’elle jouit d’une santé financière particulièrement brillante. Cliquez ici pour lire l’arrêté.

Toutefois, en essayant de chercher à comprendre les raisons de ce « saut salarial vertigineux », l’on découvre avant tout que le poste d’Administrateur Provisoire du BARC, est opportunément occupé en ce moment, par le nommé Parfait Biakité, un ami et collègue magistrat des plus proches de Monsieur le Ministre !

Aussi oserai-je juste poser à son excellence Monsieur le juge-ministre, la question suivante : en droit pur, de quel vocable pourrait-on user pour qualifier une augmentation salariale aussi spectaculaire qu’inimaginable en ce temps de crise, et qui plus, semble être pour vous un acte de bravoure « républicain » des plus méritoires ? Du reste, que peut-on conclure ou déduire d’une telle évolution ou révolution ?

Quoique Monsieur le Ministre voudra me répondre, chère lectrice et ami lecteur, j’incline plutôt à croire très sérieusement qu’en Centrafrique à vrai dire, coulent le lait et le miel, même si aux rendez-vous de ces « festins de lait et de miel made in Central Africa », seuls sont admis à y prendre part, les prédateurs heureux du peuple malheureux.

Par ailleurs, simple question de curiosité, il me plairait également, de m’approcher des transporteurs qui sont les principaux contributeurs du BARC, ainsi que de tous les autres membres du personnel de cette « vache à lait du ministère des transports », pour m’informer de tout ce qu’ils pensent de tout ce qu’il se passe au sein de cette société para-étatique. Peut-être qu’ils en diront un peu plus et que l’on en saura beaucoup mieux !

Quant aux autres agents du Ministère des Transports et de l’Aviation Civile, je les imagine simplement en train de grincer des dents en marmonnant un furieux « c’est révoltant ! ».

En définitive, que l’on ne s’avise pas surtout « un de ses quatre », à essayer de faire « avaler » aux Centrafricains, la pilule de la barque d’un BARC en train de tanguer et de prendre de l’eau de partout !

Mais au-delà de tout ce qui précède, chère lectrice et ami lecteur, dites-vous bien, que l’incongruité de cette augmentation de salaire, ne se limite pas seulement à son montant anormalement élevé. En effet, la branche Djotodja de la Séléka qui, grâce aux nominations de nombreux cadres jamais démis, a pris en otage la plupart des sociétés d’état et d’économie mixte, aura « merveilleusement » réussi, à faire supporter aux Centrafricains, ou plutôt à les « obliger » insidieusement depuis plus d’une année, à participer au renflouement du trésor de guerre de cette sinistre nébuleuse. Ainsi, pour avoir une petite idée de ces « contributions de la honte », il suffit de noter que des « Biakité », il en existe des dizaines, administrativement bien positionnés, percevant officiellement un certain montant dont la moitié ou plus, sont en réalité des redevances à reverser à la Séléka . Allez-y comprendre !

« Nuits et brouillards en Centrafrique », au sein des sociétés d’Etat et d’Economie mixte. C’est ainsi que Mahamat Sabone, l’ex-DG de l’Agence de Régulation des Télécommunications(ART), a pu faire supporter à hauteur de presqu’un milliard sur un budget total de moins de deux milliards, la redevance des télécommunications des chefs Séléka qui se promènent à travers le monde en rooming !

Ô pays, mon beau peuple !

A suivre PARTIE III

Guy José KOSSA
GJK – L’Élève Certifié

De l’École Primaire Tropicale
Et Indigène du Village Guitilitimô
Penseur Social

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