Mots contre maux de rjpm

RCA: LA CHIENLIT DE LA SAPPOTICAILLE

Par RJPM

Réputée pour ses intimidations, ses trafics d’influence, mais plus particulièrement pour sa cupidité et notamment son amour immodéré de la perception des pots-de-vin des investisseurs étrangers, la « Sappotite » est un des kystes cancéreux et incurables de la « Sambapanzie » qui risquerait, si l’on n’y prend pas garde, de poser à la longue un véritable problème de société. De nombreux Centrafricains ne cachent plus leur désarroi face à l’ingérence des jeunes escrocs en col blanc dans la gestion de la chose publique. De prime abord, plusieurs sources concordantes font état de l’ombre diabolique de la « Sappoticaillerie » derrière l’arrestation de Michel Amine, la confiscation du passeport de Karim Meckassoua, les matraquages médiatiques qui entouraient le refus des Américains d’accueillir Jean Jacques Démafouth sur leur sol et plus récemment l’interdiction de voyager dont vient de faire l’expérience Elie Doté. En vérité, la montée en puissance de Michel Amine et son franc-parler agaçaient la Régence en Centrafrique, au point qu’ordre fut donné de le faire taire par tout moyen. La suite de l’épisode, tout le monde le connait. Quant à Karim Meckassoua, la « Sappotite » estime qu’il fait de l’ombrage à la présidente sur la scène internationale par la multiplication de ses déplacements à l’étranger et ils esperaient qu’en confisquant son passeport, ils parviendraient à le réduire au silence. Comment la « Sappoticaillerie » dont les leaders ne sont qu’une bande de gamin d’une trentaine d’années peut-elle se permettre de jouer avec l’avenir d’un peuple tout entier ? Excepté MAFOUTAPA qui fait un peu peur aux « Molégué ti kozo seleka », personne n’a plus droit au respect en Centrafrique de la part de ce groupuscule. D’ailleurs, la « Sappotite » s’est donnée pour mission de combattre, par personne interposée, Démafouth le plus redoutable des conseillers de la « Sambapanzie ». La fuite organisée de l’information sur le refus de l’Ambassade des Etats Unis d’Amérique d’accorder le visa au Conseiller Démafouth était l’oeuvre de la « Sappotite ». En centrafrique, l’abus de pouvoir et d’autorité ont regagné toutes leurs lettres de noblesses grâce aux enfants de la reine mère. Des policiers rapportent par exemple que lorsqu’ils ont le malheur de tomber sur la « Sappoticaille », lors des contrôles de routine, ils ont systématiquement droit aux remontrances, et pour mieux leur faire peur dans l’exercice de leur mission régalienne, ils doivent se contenter de la pièce d’identité de Cathérine Samba-Panza elle-même, en lieu et place de l’assurance et carte grise du véhicule. A vrai dire, les exemples sont légions. Bon nombre de personnes s’accordent à dire que la famille Sappot constitue le maillon dur de la ruine du pays pendant la transition. Cette famille comptabilise plusieurs maisons éparpillées dans le monde. Plus d’une dizaine de voitures de luxe destinées en principe à la République Centrafricaine, sont bunkérisées au Cameroun par la famille régnante de Centrafrique. Des maisons construites à la hâte poussent comme des champignons. En ce moment, le vice président de la transition est entrain de construire, avec l’argent du peuple centrafricain meurtri, une maison individuelle sur un terrain de 866m2 à Fleury les Aubrais, une bourgade limitrophe d’Orléans. C’est la société « Maison Kerbea » qui est en charge de la construction. Pour les plus téméraires, l’image d’illustration du présent article pourrait leur apporter des détails supplémentaires.

L’objectif poursuivi ici, n’est nullement de jeter le discrédit sur la « Sappotite ». Encore moins de livrer la « Sappoticaillerie » à la vindicte populaire. Cependant, les frasques de la famille présidentielle, que l’on pensait d’une époque révolue, devront être dénoncées avec la dernière énergie. Et cela ouvre le débat sur l’exemplarité des familles dirigeantes en Centrafrique. C’est même à ce titre que nous n’avons pas hésité à interroger les différents candidats qui ambitionnent le fauteuil présidentiel, sur le rôle que joueront leur progéniture si jamais ils accèdent au pouvoir.
Aux questions : Qu’en sera-t-il de vos enfants et autres membres de votre famille ? Devons-nous craindre qu’une fois au pouvoir, ces derniers contracteront-ils aussi le « virus » des enfants et parents des présidents centrafricains ? Nous voulons parler de la propension des proches des présidents centrafricains à s’arroger certaines prérogatives au mépris des règles de l’état de droit et l’interférence dans la gestion de la chose publique. Seront-ils des centrafricains avec les droits et devoirs que les autres, notamment le respect des institutions ? Respecteront-ils le peuple ? Donneront-ils l’exemple ?

Martin Ziguélé le Président du MLPC répond ceci: « Si vous me connaissez un peu vous n’auriez pas ces inquiétudes. Je suis un fils de gendarme, qui a vécu les premières années de sa vie dans les casernes de gendarmerie, puis je suis entré à l’âge de 11 ans au Petit Séminaire Saint-Jean de Bossangoa, dirigé par des pères capucins. Je suis ensuite entré en seconde au Lycée d’Etat des Rapides où j’ai vécu en internat jusqu’en terminale avec des collègues comme Honoré Nzessioué, Joseph Agbo, Marmier Dédé Patrick, Mboe Gervais, Kalambani Fulbert et d’autres encore. Je n’ai donc pas découvert la discipline sur le tard. J’ai dit à mes enfants que le seul héritage que je peux leur laisser ne sera ni l’or ni l’argent, parce que tout cela se dilapide facilement. Je leur ai toujours dit que la seule richesse que je tente de leur transmettre par l’éducation est le respect qu’ils doivent à l’Autre ».

Quant à Anicet Georges Dologuélé de l’URCA, il dit : « Dans un Etat organisé, ce que vous décrivez n’est pas possible parce qu’il y a des contrepouvoirs. Chez nous et de plus en plus, il y a une tendance à privatiser l’Etat avec un cynisme presque agressif. Les conséquences sont désastreuses et tous les candidats à l’élection du Président de la République devront tirer des leçons de passé et du présent pour éviter de prendre ces raccourcis dangereux. Pour ma part, j’ai quatre enfants, dont trois encore mineurs. Ce n’est pas eux qui joueront aux fils de Président, si j’étais élu. Quant à ma fille ainée, elle se tient loin de tout ce qui est politique. Ma famille au sens large sait que j’ai horreur des mélanges de genre. N’oubliez pas que j’ai déjà servi l’Etat à un niveau de décision très élevé. »

Pour Jean Willybiro Sacko: « Quand bien même que j’ai occupé de nombreux postes de responsabilité de hauts niveaux dans le pays aviez-vous un jour entendu parlé de mes enfants ? J’ai été Ambassadeur de la RCA à Paris Aviez-vous entendu parle de mes enfants ?
Pour les enfants, ce qui compte c’est l’éducation et leur préparation à la vie d’homme par leurs parents. Tous mes enfants ont reçu des formations et obtenus des diplômes qui leur ont permis de devenir aujourd’hui sans exception des cadres dans différentes entreprises au pays et à l’étranger. Ils sont déjà capables de vivre de leurs propres moyens à mon modèle et n’attendront pas demain que j’accède à la magistrature suprême de l’Etat pour les pistonner ou leur donner des moyens illicites pour bien vivre. Je suis un homme de principe et tous mes proches le savent, ce n’est pas demain que je changerai ».

En fin de compte, les frasques de la « Sappoticaille » n’est rien d’autre qu’ une chienlit d’une autre ère. Il est temps que chaque candidat à la présidence éduque ses enfants sur la sacralisation de la fonction présidentielle car le peuple en assez des « génocidaires économiques » en col blanc. Alors, usons toujours des mots pour lutter contre les maux de notre pays.

Rodrigue Joseph Prudence MAYTE

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3 commentaires

  1. La fin arrive bientôt. Que les Sappot Samba Panza ne se réjouissent pas trop. Dès la mère prédatrice sera déchargée de ses fonctions transitionnelles, un Audit sur sa gestion sera commis et les comptes, biens et immeubles seront saisis. Une ONG à Paris est à pied d’œuvre. On verra ce qu’on verra. A bon entendeur salut!

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