EN CENTRAFRIQUE, LES CHEFS D’ETATS DEBY ET SASSOU SE DISPUTENT LE NOUVEAU PRÉSIDENT

Par RJPM

Depuis la disparition du président Gabonais Omar Bongo Ondimba qui assurait avec dextérité la médiation dans les multiples crises inter centrafricains, on ne cesse d’assister à une série de passes d’armes entre les présidents Tchadiens et Congolais en Centrafrique. Le natif de Oyo est déterminé à faire feu de tout bois lors du scrutin groupé à venir pour placer son homme de main à la tête de la Centrafrique. A ce qu’il parait, le président Congolais n’apprécie pas le fait que la majorité des Chefs d’états Centrafricains soient imposés par son homologue Tchadien. D’après une certaine indiscrétion, le grand pourvoyeur des fonds de la quasi totalité des candidats à la présidence de la Centrafrique voudrait vaille que vaille que le prochain locataire du Palais de la Renaissance soit un ressortissant de son académie. De sources confirmées, le natif de Oyo soutient fortement la candidature de Abdou Karim Meckassoua. Même s’il accorde pèle-mêle un soutien financier aux autres prétendants à la présidence, il n’en reste pas moins que son préféré soit le candidat du chemin de l’espérance. Me demanderiez-vous certainement le lien qui existe entre les deux hommes? En effet, Abdou Karim Meckassoua est le président du Conseil d’Administration de deux sociétés para-étatiques du Congo. Il aurait même des actions dans l’une de ses deux Sociétés. Cet homme au portefeuille relationnel très dense aurait déverrouillé plusieurs dossiers clés du président Congolais sur la scène internationale. Les exemples sont légions mais il y’a un fait factuel dont le président Congolais voudrait lui remonter l’ascenseur. Alors que tous les grands décideurs mondiaux avaient lâché Sassou Nguesso par rapport à son projet sur la révision de la Constitution, Abdou Karim Meckassoua réussit à détendre l’atmosphère internationale grâce à son carnet d’adresse magique. Résultat ! Le président Congolais change sans complication la Constitution et pourra briguer un autre mandat présidentiel. A vous d’imaginer la qualité du soutien de Sassou Nguesso à Meckassoua en ce net moment. On apprend d’une source congolaise qu’après un début de campagne très remarquable de Sylvain Patassé dans l’arrière-pays, le natif de Oyo convia ce présidentiable gênant dans son Palais. Il lui aurait demandé de soutenir la candidature de Abdou Karim Meckassoua en échange de plusieurs mallettes d’argent. Semblerait-il que le candidat Sylvain Patassé était resté droit dans ses bottes. Est-ce vrai ? Les Centrafricains l’aviseront entre les deux tours des élections présidentielles.

Par ailleurs, le président Tchadien met les bouchées doubles derrière son candidat Désiré Bilal Kolingba. Il aurait même donné l’ordre à Nourredine et bien d’autres leaders de seleka de battre campagne pour son poulain. Selon le natif de Amdjarass, lorsque la Centrafrique était dirigée par le défunt président Kolingba, le pays était un havre de paix et il n’y avait point de rébellion. C’est à ce juste titre qu’il pense que Désiré Bilal Kolingba pourrait incarner son défunt père à la tête du pays.

En somme, l’avenir des Centrafricains se décide à géographie variable sans leur propre consentement. Quel gâchis ! Les histoires sordides de cartes d’électeurs, qui ont été détournées, doivent interpellées tous les autres candidats. Sinon « Damba ti kada a yeke fa na ya ti ngia ». Mots contre maux.

Rodrigue Joseph Prudence MAYTE

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