CHRONIQUE DÉCALÉE DE GJK : JE ME PRESSE DE RIRE DE TOUT, DE PEUR D’ETRE OBLIGÉ D’EN PLEURER !

Par GJK

Depuis le « forum des compromis et des petits arrangements entre amis », nous est parvenu entre autres nouvelles dont il faut bien en rire, celle concernant un homme politique qui, ayant subodoré le coup fourré de la commission gouvernance s’apprêtant à recommander la prorogation de la transition et du mandat de ses principaux dirigeants, a préféré partir tout de suite sur la pointe des pieds en direction de l’aéroport de Bangui avant la fin des travaux, prétextant un voyage qui subitement, devenait extrêmement urgent. Soyons en sûrs, quand le moment sera venu, cet homme politique-là, refusera très certainement, de reconnaître sa participation et d’assumer sa part de responsabilité dans ce qu’il convient d’admettre comme une véritable déculottée, d’autant plus impardonnable que personne ne pouvait ignorer le but des calculs et des manœuvres de Samba-Panza et son équipe.

Alors quand j’y pense, « je me presse de rire de tout, de peur d’être obligé d’en pleurer ! »

Pour sa part, un autre homme politique qui défendait encore la veille sur RFI la même recommandation visée ci-dessus, s’est retrouvé le lendemain en face de ses propres contradictions, complètement confondu et surtout frustré de n’avoir pas pu s’exprimer pendant une plénière. D’ailleurs combien de personnes n’étaient-elles pas dans ce cas? Aussi ce lundi 11 mai – jour de clôture du forum -, notre homme politique en question – président d’un parti -, a choisi de passer pratiquement toute sa journée à appeler et rappeler au téléphone des interlocuteurs triés sur le volet, tout cela avec l’intention inavouée mais très perceptible, de se justifier a posteriori, en tentant d’expliquer on ne sait exactement quoi, dans l’espoir de convaincre on ne sait finalement qui ! Dans tous les cas, les Centrafricains ne sont ni dupes ni amnésiques. Tôt ou tard dans les urnes, le peuple se souviendra des siens. Ce jour les bulletins de vote parleront et chacun saura dissocier le vrai de l’ivraie.

Alors quand j’y pense, « je me presse de rire de tout, de peur d’être obligé d’en pleurer ! »

Par ailleurs, depuis plus de 48 heures environ, on voit et entend çà et là, des individus – hommes politiques ou non -, qui se battaient hier pour participer au forum – parce qu’ils croyaient fermement être seuls dignes et capables de porter et de défendre des entités, des idées, des projets ou des valeurs -, ces individus dis-je, cherchent aujourd’hui à faire savoir par tous les moyens, qu’ils étaient privés pendant ces assises, du statut de « représentant ou délégué » qui seul pouvait donner droit de parole. En revanche, il ne leur aurait été reconnu simplement que le statut « d’observateur ». Autant dire que ces derniers n’étaient que des « figurants » au forum.

Quant à moi, à tous ces anciens « représentants-observateurs –figurants » au forum de Bangui, je voudrais leur dire très franchement, qu’il est inutile de chercher à se justifier à tout prix. Pourquoi d’ailleurs fallait-il qu’ils parlent eux-aussi, puisque  le « doyen » représentant la diaspora de France par exemple, à peine a-t-il eu le droit d’ouvrir la bouche, ce qu’il en est sorti ne valait pas mieux que le silence !

Alors quand j’y pense, « je me presse de rire de tout, de peur d’être obligé d’en pleurer ! »

Enfin, quel commentaire faut-il faire de toutes ces photos qu’on a vu circuler sur les réseaux sociaux ! Ouf ! Qu’est ce qu’ils étaient bien habillés nos chers représentants, délégués et « dignitaires » politiques ! Mieux, sur tous ces visages hilares qui prenaient part au forum, l’observateur averti, ne pouvait manquer de lire et prédire d’emblée les effets du « faux-rhum » fortement dosé par le Chimiste Directeur de Cabinet à la présidence, et le « Sécurocrate en chef et grand stratège » qui, bien que restés invisibles, dirigeaient, influençaient, ordonnaient et orientaient depuis leur QG, tous les travaux et toutes les décisions du forum.

Et ainsi le « faux-rhum » servi par Samba-Panza à tous les participants au forum, ne pouvait manquer de donner le résultat attendu : arracher la prorogation de la transition et par conséquent du mandat de ses dirigeants. Quel sacré triomphe ! Une sévère « Sambapanzerie » administrée avec ingéniosité à une classe politique dépassée, et qui aura désormais bien du mal à se faire entendre. Tenez ! D’ici quelques jours, vous constaterez que la plupart des candidats et de ces « leaders » politiques par défaut, auront quitté Bangui pour se retrouver en dehors de la RCA ! Que vont-ils chercher ailleurs qu’au pays?

Alors quand j’y pense,« je me presse de rire de tout, de peur d’être obligé d’en pleurer ! »

Tous les comptes faits, on l’aime ou on ne l’aime pas – elle s’en fout d’ailleurs -, Samba-Panza vient d’obtenir un satisfecit de la part de ces mêmes personnes qui ne cessent de la critiquer pour sa mauvaise .gouvernance. Plus est, comme un pied de nez à la classe politique, elle s’est arrangée à regrouper la plupart des candidats et leaders politiques en vue, au sein d’une seule et même commission – la commission gouvernance – qui a recommandé la prorogation de la transition et du mandat de ses dirigeants.

De grâce, l’on ne peut pas vouloir tout et son contraire en même temps. On ne peut pas dire « Samba –Panza tu gouvernes très mal et c’est pour cela que nous t’aimons et voulons que tu restes là où tu es ! ». Encore une fois, même les incultes politiques dont je suis, n’ont cessé d’écrire et de prévenir. Mais quant à vous chers prétendus politiques, « nuit et jour à tout venant vous chantiez…Eh bien! Dansez maintenant ! ».

Et si j’avais un conseil à donner à tous ceux qui rêvent de gouverner un jour ce pays, s’il vous plaît, arrêtez de nous mentir ! Surtout, ne vous avisez pas d’envoyer encore et encore les jeunes et les citoyens de ce pays, se faire massacrer et verser à nouveau leur sang pour on ne sait finalement quel idéal !

Alors quand j’y pense, « je me presse de rire de tout, de peur d’être obligé d’en pleurer ! »

A vous Madame la Présidente de la transition éternelle, je dis, chapeau bas ! Désormais, le « sambapanzisme » devrait être reconnu et enseigné en RCA comme la meilleure doctrine politique pour les « nuls ».

Néanmoins Madame la Présidente, permettez que je vous rappelle cet adage en « nouchi », le français ivoirien : « Si tu prends le chemin de je m’en fous, tu vas te retrouver au village si je savais !»

Alors quand j’y pense,« je me presse de rire de tout, de peur d’être obligé d’en pleurer ! »

Guy José KOSSA
GJK – L’Élève Certifié
De l’École Primaire Tropicale
Et Indigène du Village Guitilitimô
Penseur Social

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