Mots contre maux de rjpm

CENTRAFRIQUE DEBOUT !

Par RJPM

Plusieurs années après l’indépendance, la Centrafrique se porte plus mal que sous l’ancien régime totalitaire de Bokassa devenu Empire à la hussarde. La Centrafrique va encore plus mal aujourd’hui que sous les régimes de Kolingba, Patassé et Bozizé. Malgré les énergies déployées tant bien que mal par les autorités de transition notamment le dévouement non négligeable de quelques rares personnalités compétentes et intègres du gouvernement, la Centrafrique va mal plus que les pays qui lui sont comparables. En dehors des maux habituels qui empoisonnent l’environnement sociétal du pays, les autorités peinent à réduire les dépenses de l’état, assainir les finances publiques, instaurer l’autorité de l’état sur toute l’étendue du territoire, imposer la sécurité et la paix un peu partout, relancer l’économie et réveiller le goût de l’effort en Centrafrique. Alors, comment pourrions-nous envisager l’horizon du possible si nous ne parvenons pas à dépoussiérer le paillasson quotidien de la bonne gouvernance ? Les Centrafricains parviendront ‘ils un jour à réenchanter leur propre avenir ?

Centrafrique debout !

Même si les horloges électorales sont actuellement très en retard, il n’en demeure pas moins que la grande majorité des Centrafricains croient dur comme fer que les prochains scrutins sonneront le glas de l’atermoiement politique de la Centrafrique. Sauf qu’à quelques mois des élections, les prétendants au fauteuil présidentiel se disputent âprement la nouvelle carte électorale du pays. Aussi, les nouveaux présidentiables imposent un nouvel ordre et style dans la course au fauteuil présidentiel à telle enseigne qu’ils amenuisent sérieusement la chance d’accession au pouvoir des prétendants habituels. A l’heure actuelle, il est difficile qu’un candidat soit plébiscité dès le premier tour. C’est pourquoi plusieurs analystes politiques s’accordent à dire que les alliances seront inévitables pour le candidat qui espère gagner au deuxième tour. Comment faire en sorte que la Centrafrique ne soit guère divisée plus qu’elle ne l’est et le sera au sortir de cette élection? Le nombre considérable des potentiels candidats à la présidence sera t-il source de conflit ou d’une démocratie naissante ? Surtout lorsque l’on sait que l’opposition en Centrafrique est parfois synonyme d’adversité. Tant qu’on prône la démocratie, il faut nécessairement que l’on accorde une place de marque à la pluralité des idées et des opinions. C’est en cela que la Centrafrique parviendra à transcender définitivement ses zizanies puériles. On peut le dire à l’unisson….Centrafrique debout !

Centrafrique debout !

N’en déplaise à tous ceux et toutes celles qui assurent le service après vente des régimes successifs, il est temps que l’on réfléchisse ensemble à la distorsion qui consiste à encenser les pouvoirs antérieurs et dédouaner certaines personnalités alors que le pays traverse une impasse excessive depuis belle lurette. Il est grand temps que la classe politique réadapte son offre avec la réalité du terrain. Il est également temps qu’elle permette enfin au Centrafricain de réenchanter leur propre avenir quoique les règles en politique soient faites de combats d’ambitieux et de manœuvres tactiques. Centrafrique debout ! Car les régimes passeront, les ambitions personnelles s’effaceront, les hommes et les femmes politiques disparaîtront, le peuple se renouvelle mais toi la belle dame….Tu demeureras toujours et encore.
Alors Centrafrique ! Si tu ne sais pas là où tu vas, retournes d’où tu viens, mais en attendant nous t’aiderons par les mots à combattre les maux.

Rodrigue Joseph Prudence MAYTE
Chroniqueur, Polémiste

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Un commentaire

  1. Assez bonne analyse. La RCA est un pays à part, capable du bien comme du mal. Je pense pour ma part qu’elle ne mérite pas ces hommes et femmes qui la dirige! La raison est que tous ceux et celles qui l’ont diriger et qui veulent la diriger sont tous des ignares, des ignorants, des aveugles. rien que cela. En effet, après le passage tyranique de Bokassa qu’on regrette encore et encore et le retour éphémère de Dacko le peureux qui a remis le pouvoir au tribaliste, claniste, régionaliste kolingaba;

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