Mots contre maux de rjpm

CALME PRÉCAIRE A MAFOUNGA ET RISQUE D’UNE REPRISE DES HOSTILITÉS A BANGASSOU

Par RJPM

Dans l’une de nos parutions du Jeudi 25 Mai 2017 intitulée « Risque d’un enlisement de la « Touadereuse » dans l’arrière pays », nous avions mis le lampion de la transparence médiatique sur l’incursion des peulhs dans le village Mafounga situé à 6 km de Mobaye et s’en est suivi un violent combat entre ces derniers et les autodéfenses. L’affrontement dura plusieurs heures entre les peulhs et les autodéfenses dans les villages Mafounga et Damba. Après plus de 3 heures intenses de combat, les peulhs se retirèrent dans le Centre de Mobaye vers midi et l’affrontement recommença de plus belle entre les autodéfenses et les soldats Mauritaniens de la Minusca stationnés dans la localité. La Minusca déploya pour la circonstance ses artilleries lourdes et son hélicoptère de combat vers 16h pour affaiblir et venir à bout des autodéfenses. On dénombre plusieurs morts dans les rangs des peulhs, des autodéfenses et il semblerait même que neuf (9) soldats Mauritaniens de la Minusca seraient décédés dans les combats. Quasiment toutes les maisons des villages Mafounga et de Damba ont été saccagées et incendiées, passées en coupe réglée par les peulhs. Même s’il y’a eu un calme plat aux environs de 17 h à Mafounga et à Damba, la tension reste persistante. Les autodéfenses reprochent aux soldats Mauritaniens leur partialité sur le théâtre de l’opération. La paix chèrement acquise a décidément peu de chance d’être préservée dans les localités où la loi ne s’applique plus. Pendant que les soldats Mauritaniens sont assimilés à tort et à travers par les autodéfenses des villages Mafounga et Damba, ils confondent suspect et paisible citoyen à Bangassou et dans ses alentours. Ils ont tour à tour abattus froidement les natifs de la localité. On rapporte plus de 7 exécutions sommaires par les soldats Mauritaniens à Bangassou. Une revolte se prepare hâtivement en ce net moment à Bangassou. Espérant que la médiation des religieux permettrait d’apaiser les cœurs des uns et des autres.Car, en des pareilles périodes, seuls les mots peuvent contenir les maux de notre société.

Rodrigue Joseph Prudence MAYTE

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