Chronique de GJK

RCA : GRAND COMMIS DE L’ÉTAT OU COMMIS DE L’ÉTAT À VIE ?

Par GJK

La sagesse populaire au Mali, proclame : « Il est normal de faire son temps, mais très malsain de vouloir en plus, faire le temps de ses enfants !».

En Centrafrique pourtant, et au sein des administrations en particulier, l’on constate malheureusement, que certains commis de l’état et de la politique, sont bien décidés, non seulement à faire leur temps et celui de leurs enfants, mais en plus, le temps de leurs petits enfants et arrière-petits-enfants !

Du coup, pour les jeunes, aucune ambition n’est permise ou tolérée ! Adieu, tout espoir de promotion ! Au revoir, toute perspective de carrière évolutive !

Tenez !
Nous n’avions à l’époque que 8 ou 10 ans environ, quand, à force de les entendre prononcer régulièrement, nous avions fini par nous familiariser avec les noms et les visages de certains « grands commis de l’état », devenus par la force des choses, nos idoles et nos célèbres modèles !
Et voilà que plus de 40 ans sont passés, et ces « anciennes gloires » de l’administration et de la politique centrafricaines, s’entêtent « sénilement », à vouloir toujours tenir le haut du pavé, à demeurer toujours les mêmes, alors qu’en réalité, ils ne sont plus eux-mêmes !

Mais alors ! Combien de temps faut-il s’éterniser « aux affaires », pour atteindre le seuil de satiété légitime et de l’ivresse raisonnable, qui pousse à prendre soi-même une décision réfléchie ? Que faut-il en fin de compte, pour convaincre un administrateur et homme politique de « la coloniale », à se décider à céder la place à ses enfants et petits enfants, ou simplement, à se décider à prendre une paisible retraite méritée?

Plus j’y pense, plus une conclusion me revient : ne faut-il pas au final créer en RCA, un « hospice des médiateurs et conciliateurs », destiné à accueillir tous ces« sages » que tous les pouvoirs centrafricains croient, mais à tort, qu’ils sont devenus aussi indéboulonnables qu’irremplaçables ?

Je me suis souvent entendu rétorquer, que les jeunes ne peuvent se passer de la sagesse des anciens. Soit.
Mais de grâce, que ces mêmes anciens, commencent par avoir la sagesse de passer la main aux jeunes !

N’oublions jamais : Le propre de TOUT ce à quoi l’on croit devoir s’accrocher à vie, est que la vie elle-même un jour finit, et par conséquent, oblige TOUT à finir.

TOUT PASSE, Y COMPRIS UNE CARRIÈRE DE COMMIS DE L’ÉTAT À VIE.

Guy José KOSSA
GJK Levillageois
Élève Certifié de l’Enseignement
Primaire,Tropicale et Indigène (CEP-TI)
Écrivain Public du Village Guitilitimö

 

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Un commentaire

  1. Enfin GJK redevient lui même ! Bravo pour ce retour aux sources, après des engagements partisans clivants. La sagesse du village vaut mille fois plus que les errements politiques dans le marigot puant de Bangui, car quelque soit le vainqueur, les déçus seront nombreux, GJK une victime certaine!

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