Grand format de J.Gréla

PROVINCES DE CENTRAFRIQUE LES OUBLIES DE LA VIOLENCE: VIVRE OU MOURIR EN SILENCE

Alors même que toute la communauté internationale, estime que Centrafrique est sur la bonne voie, qu’il se remet sur les rails de la vie quotidienne, il y a encore quelques exactions dans les quartiers de Bangui et surtout dans l’arrière pays. La ville de Bangui renaît, et la vie reprend peu à peu son cours, constatent les observateurs internationaux présents à Bangui.

Selon  l’ambassadeur de France Charles MAlinas à Bangui, dans les colonnes du Parisien du 05/02/2014, « il n’y a pas que le volet militaire. La France va aider la nouvelle présidente Catherine Samba-Panza à refaire fonctionner l’État, dans différents domaines, que ce soit l’agriculture, la santé, l’éducation, car la moitié des enfants ne vont plus à l’école depuis deux ans. » Il est donc urgentissime pour le gouvernement d’action pour la paix et la reconstruction d’être à pied d’œuvre sur de vrais projets de développement économiques réalistes à lancer, grâce à la manne financière et technique de la communauté internationale.

Il va s’en dire que « des techniciens, des assistants techniques, une vingtaine pour la France, et beaucoup plus avec les partenaires de l’Union européenne et des Nations-Unies » seront dans les jours qui viennent à Bangui. « Ils épauleront les ministres et conseilleront les autorités dans la mise en œuvre de leurs programmes. Il y aura aussi une aide financière » affirme cet ambassadeur bien informé et acteur dans la résolution de la crise centrafricaine. Bangui et sa suite devraient commencer à émerger, commencer à revivre progressivement. Ces aides ciblées aides seront donc investies dans ce dont Centrafrique a besoin « illico » pour construire la paix en vue du pardon, de la tolérance, de la réconciliation et sans doute des la préparation des élections dont beaucoup de politicards sont friands.

De même source, l’ambassadeur explique ce que pensent beaucoup d’acteurs de la vie économique « les diamants centrafricains, qui se trouvent dans le Nord-Est et dans le Sud-Ouest, sont actuellement exploités de manière clandestine et exportés illégalement au profit des ex-séléka. Avec deux conséquences : cela alimente le trafic international des diamants, et l’État centrafricain n’a aucune recette fiscale liée à cette exploitation. Il s’agit de remettre sur pied un système d’exploitation du diamant avec des sociétés agréées. » Dans le cadre de ce sujet,Charles Malinas n’a pas manqué d’ajouter que « Catherine Samba-Panza a nommé un spécialiste de la question au ministère des Mines. La filière minière qui concerne le diamant, mais aussi l’or, pourra alors retrouver une existence économique et légale normale. » Les centrafricains attendent, sans doute, des réponses précises en ce qui concerne la gestion de ces ressources minières et les retombées financières pour le développement du pays.

Le Monde, quant à lui, ce jour, penche sur l’intervention de l’opération Sangaris et de la Misca à Sibut, le vendredi dernier. Le regroupement, dans cette ville, des ex-selekas, en errance depuis le départ de leur chef au Bénin est dénoncé par la Présidente de Transition madame Catherine SAMBA-PANZA comme un acte de « déstabilisation » et de provocation.

Le même quotidien nous amène à Bocaranga, ville déserte et vidée de ses paisibles habitants, comme l’atteste madame Delphine CHEDORGE, coordinatrice d’Urgence pour les Médecins Sans Frontières : « Bocaranga dit-elle, est une ville fantôme, vide, détruite, pillée. C’est effrayant… Les contacts que nous avons en province,  se presse-t-elle d’ajouter, nous font part de violences extrêmes et de déplacements de la population. La population est terrorisée. »  Ce qui témoigne des exactions atroces commises dans l’arrière pays.

Par ailleurs, témoin des actes innommables des uns et des autres à  Paoua, Bozoum et dans les villages environnants, le père Aurelio, missionnaire italien considéré comme « homme de bien » par ces pauvres villageois nous racontent les péripéties inhumaines de la vie dans ces contrées. Ce que l’on peut lire dans le figaro en ligne.

Quant au Nouvel Observateur de ce matin, il revient sur l’allègement des couvre-feux bien que certains quartiers épargnés par les violences ne respectaient pas déjà. Les soldats, vigilants multiplient les patrouillent mais ne pénètrent pas nuitamment dans les profondeurs de ces quartiers en proie aux vols, aux représailles, aux attaques à mains armées. L’insécurité foisonne et l’on entend encore des tirs ici ou là, dans cette capitale de la « roquette ».

Alwhida, le journal en ligne se délecte de la proposition d’un certain FROCCA inconnu et déstabilisateur de Bozizé qui propose un grand débat, un plan de sortie de crise alors que celui-là, même qui avait déjà organisé un débat national inclusif,avait jeté et expédié ad patres les conclusions aux calendes grecques; alors que c’est celui-là même qui a provoqué ce tsunami destructeur; alors que c’est celui-là même qui a inventé et dégoupillé par ses actes la bombe nucléaire qui brûle les innocentes famille. Méphistophélès alias Bozizé n’a pas honte. Sa main sanguinaire et diabolique espère brandir sur chacune des têtes centrafricaines, l’épée de Damoclès. Sa main espère demeurer tendue sans vergogne vers ceux qu’il a trahis, vers les pauvres gens qui ont cru en lui et lui avaient donné tous les pouvoirs mais non celui de Judas Iscariote.

L’escalade de la violence dans les territoires de provinces engendre une présence immédiate de sangaris, de la Misca et des soldats centrafricains

Joseph GRELA

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