À vous la parole

POÈME : CONNAIS-TU LA CENTRAFRIQUE ?

Connais-tu la Centrafrique,
Située au cœur de l’Afrique ?
Prise en étau entre les pays
Du Sahel et ceux des grands lacs,
Très convoité par ses voisins
Bangui la Capitale
Au bas de Bas-Oubangui,
Par les frontières poreuses
Accueille
Hommes et Femmes

Loin des tempêtes du désert,
A l’abri des vents des côtes,
Au sous-sol chargé de minerais
Son pétrole suscite la convoitise.
Des hommes au loin se battent
Tirent sur les ficelles
Attisent le feu
Les peuples s’entretuent
Les ennemis en toute quiétude
Se remplissent les poches.

Le Paradis devient enfer
Les méchants se réjouissent
Du malheur des innocents
Qui payent de leur sang
Tout le mal
De tous les temps :
Mauvaise gestion
Profit personnel
Sans esprit de patriotisme
Des responsables de chaque période

Dépossédés, torturés, meurtris,
Ses fils crient leur détresse
Au bord de l’Oubangui,
Implorant les esprits
Des chaînes des collines
Des profondeurs des eaux
Des puissants guerriers
D’autres fois
Ces esprits qui ne se manifestent pas
Qui tardent à répondre

Le peuple se rappelle
Les temps anciens :
Chant des oiseaux mêlé
Aux bruits des ruisseaux
Qui coulent le long des collines
Véritable concert
Auquel rendez-vous est donné
Au crapaud
Qui sautent après les termites ailés
Alors que dans l’herbe il y a le serpent

Au cœur de l’Afrique,
Berceau de l’humanité
La Centrafrique est la meilleure terre
Aux champignons rares,
Aux palmiers à la bonne sève,
Le « BOSSONGO »
Qui réjouit les cœurs
Des hommes, conteurs
Des histoires drôles
Au tour du feu.

Avec la Renaissance
Le drapeau à cinq couleurs
Grand rêve de la « Grande Afrique Centrale »
La Centrafrique
Redit le voeu de tous ses dignes fils
Qui se retournent
Impuissants dans leurs tombes
Manifestant ainsi leur colère
Contre le plus grand malheur du peuple,
L’idée diabolique de partition.

Oh, Centrafrique !
Beau pays, Terre des aïeux
Et berceau des Bantous ;
Pour toi, je chante
Ce beau chant que je chantais
Quand j’étais petit à l’école des blancs:
« Connais-tu mon village
Qui se mire au clair ruisseau ?
Encadré dans le feuillage,
On dirait un nid d’oiseau…»

Pascal TONGAMBA
L’homme aux cheveux blancs

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