Analyses et réflexions

L’ÉDITO GJK : SUICIDAIRE STRATÉGIE D’UN RÉGIME DÉFAITISTE

Par GJK
L’Élève Certifié du Village Guitilitimö
Immigré au village frère de KOUÂKÊMBI

Passé le temps de la surprise et de l’évaluation à chaud du nouveau gouvernement de la RCA, il convient naturellement, de se poser raisonnablement les bonnes questions, sans s’attendre malheureusement à des explications dignes de convaincre même le plus naïf des Centrafricains.

Malgré tous nos efforts pour essayer de comprendre un comportement pour le moins bipolaire avec des relents suicidaires de la part du pouvoir en place, nos repères se brouillent, la nuit et le brouillard s’installent, qui perdureront tant que durera le silence des dirigeants incapables de pédagogie claire et détaillée.

En effet, quel message politique le Président de la République a-t-il réellement voulu faire passer, en nommant ce gouvernement pléthorique – on est passé de 23 à 34 membres – pour une RCA sans réelle souveraineté, sous perfusion financière internationale et en programme avec le FMI ? De fait, au moment où partout ailleurs les politiques visent à réduire le train de vie l’État,  grâce notamment au regroupement des ministères – et donc à la limitation du nombre des ministres et à l’allègement de l’enveloppe des salaires et avantages alloués -, pourquoi avoir délibérément choisi de saucissonner des départements ministériels déjà existants, sachant qu’ils n’existent au minimum ni locaux pour les abriter, ni de vraies missions et attributions à leur confier ?

Et le peuple dans tout cela ? Quand songera-t-on à doter les hôpitaux, les écoles et les collectivités locales d’un minimum de ressources humaines, matérielles et financières ?

À vrai dire, si leurs objectifs visés avaient été de rabaisser à nouveau le niveau d’incapacité déplorable de la précédente équipe gouvernementale ; si leurs buts avaient été d’imposer à la tête des départements ministériels – de grande envergure -, des individus dont le parcours professionnel et personnel dénote d’une affligeante indigence intellectuelle ; si la finalité recherchée avait été de conspuer le peuple en élevant au rang de ministres de la République, de dangereux stratèges de la mort dont l’intelligence ne se déploie qu’au bout des armes et des machettes ; alors, il va falloir dresser en l’honneur de leurs excellences du couple exécutif Touadera – Sarandji dit FAT-SMS, des couronnes de lauriers en épines pour les remercier. Car en faisant preuve d’une aussi grande légèreté et d’une inconscience aussi patente dans leur décision de nominations au rabais à des postes de hautes responsabilités, pour un pays en crise, FAT et SMS, viennent de lancer clairement une invitation à grossir les rangs de l’opposition radicale. Ils n’en avaient pas besoin. Mieux, pour tous ceux qui en douteraient encore, nos deux dirigeants, viennent de donner la preuve la plus éclatante et la plus convaincante que désormais, les Centrafricains ne devraient même plus s’interroger sur leurs compétences et leur volonté à résoudre la crise.

Dès lors, soit le peuple se décide, soit il se suicide.

Et pendant que nous nous interrogions et cherchions à analyser pour essayer de trouver la plus improbable excuse à ce gouvernement voué à l’échec, c’est un Conseiller de FAT ayant servi tous les régimes décadents de la RCA, dont les dirigeants ont été balayés par la force et finis en exil, c’est ce Conseiller disons-nous, grand « expert en défaitisme », qui a perçu une fois de plus les signes annonciateurs du déclin qu’il énonce à travers ce discours sibyllin tenu sur le journal  de notre page facebook :

« N’attendez pas de voir. Dormez profondément et réveillez vous en 2021 mon cher ami. Il y’ aura des nouveaux postes budgétaires à partir de ce moment. Pour le moment tout est verrouillé. »

Non ! Fidèle Goundjika – car c’est de lui qu’il s’agit -, n’est pas le « fou » qu’il tente de nous faire accepter. Le Conseiller du Président à la langue pendue et volontairement provocateur, s’est simplement choisi malicieusement une posture équivoque pour passer des messages ambigus. Et pour ceux qui hésiteraient, voici en clair ce que nous dit Fidèle Goundjika :

« Pourquoi attendre de voir quand tout est clair. Tant pis pour le peuple, s’il ne veut rien faire et continue à dormir passivement sans agir. Pour nous du pouvoir, tout est bien parti pour 2021. Le budget qui est là, nous sommes bien décidés à en faire tout ce que nous voulons car en plus, tout est verrouillé. On peut dilapider en rond et détourner en paix ».

On ne saurait être plus clair. Merci Fidèle Goundjika, d’obliger le peuple de Centrafrique à vous rabaisser à la seule indignité qui vous sied et à vous décerner le seul mérite qu’il vous convient: LA MÉDAILLE DE L’ORDRE NATIONAL DU MÉPRIS SOUVERAIN.

Le moment arrive qui est déjà là, où nos oreilles  et nos yeux exercées, sauront percevoir au loin le tohu-bohu de la débandade collective et du sauve -qui peut général. Le sifflement des appareils en décollage forcé s’annonce. Alors, l’heure sera venue de dire :

« …qu’ils partent, et que nos femmes et nos enfants jettent derrière leur avion, le tison ardent, symbole du départ définitif et d’un souvenir couvert de honte et de malédiction populaire » (B.Boganda)

Décidément, la Centrafrique rend fou. Et des Centrafricains qui jouent au fou, tiennent à rendre fous, ceux qui ne sont pas du tout fous, et ceux qui ne sont pas encore totalement fous.

Par GJK
L’Élève Certifié du Village Guitilitimö
Immigré au village frère de KOUÂKÊMBI

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