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L’AGRICULTURE, MOTEUR DU DÉVELOPPEMENT : ENFIN LE DÉCLIC POLITIQUE !

Par Touaden DOGO-NENDJE

Cher lecteur

Le 1er trimestre de l’année 2016 marque le renouveau centrafricain, avec la mise en place du Gouvernement légal issu des élections groupées, et qui sonne le glas d’un nouveau départ, qui ne peut qu’avoir pour amorceur l’Agriculture.

Oui cher lecteur, l’Agriculture avec un « A » pour rappeler que cette activité englobe tout aussi bien l’élevage, et plus largement toutes activités liées à l’exploitation d’un cycle biologique en vue d’en tirer des produits.

Il ne peut échapper à personne aujourd’hui, que l’Agriculture et la ruralité ont enfin toute la place qu’elles méritent dans la politique de ce pays. Le Chef de l’Etat et celui du Gouvernement ont fait preuve d’un courage immense en réduisant drastiquement le nombre des postes ministériels. Mais le véritable tournant, entre lucidité et réalisme sans précédent, est la place que les deux têtes de l’exécutif accordent à l’Agriculture et la ruralité.

Pour précision, toute activité rurale n’est pas agricole, tout comme toute activité agricole n’est pas rurale. Pour illustrations, le commerçant du village n’est pas agriculteur et le maraicher au bord de canal, n’est pas rural.

Les départements de l’agriculture et de l’élevage sont les seuls à ne pas avoir été regroupés et mieux celui de l’élevage est élevé au rang de ministère à part entière.

Cher lecteur, ce message politique envoyé par l’exécutif semble anodin, pourtant, il porte les germes de la refondation de la République centrafricaine. Souvenez-vous : trois-quarts de la population est rurale. L’abondant de cette majorité de la population a permis de fournir de la chair à canon à quelques personnages narcissiques, avides de pouvoir et d’intérêts financiers égoïstes.

A travers les deux (2) départements ministériels de « l’agriculture et du développement rural » ainsi que de « l’élevage et de la santé animale », nos dirigeants nous disent clairement : la relance du développement de la RCA, gage de paix et cohésion sociale, se fera par l’Agriculture et le monde rural.

Le constat est sans appel, au-delà des frontières de la RCA. La paix sociale ne se gagne pas aux forceps. Elle est le résultat de l’intégration sociale et économique de chaque résident sur le territoire national.

En plus de ce message national, les dirigeants de la République centrafricaine affichent désormais une position claire et crédible vis-à-vis des partenaires bi et multilatéraux : ON NE MET PAS LA CHARRUE AVANT LES BŒUFS. Il n’y a pas de population, donc pas de ressources humaines sans alimentation disponible. Ce pays dispose d’un potentiel agricole certain, il bâtira l’amorçage de son développement là-dessus, d’autant plus que la richesse produite par l’agriculture représente 85% de la richesse nationale.

Certes, la situation actuelle ne peut que conduire à saluer ces premiers pas de la nouvelle équipe dirigeante. Cependant l’histoire de ce pays nous oblige à avoir un niveau de prudence à la hauteur des espoirs de la population. Les actes devront refléter l’affichage politique au risque d’offrir toutes les raisons pour un retour au chaos

Touaden DOGO-NENDJE

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