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INTERVIEW DE L’APOTRE THEODORE KAPOU

Dans une anaphore bien policée, comme dirait l’autre, l’Apôtre Théodore Kapou qui brigue le fauteuil présidentiel aux prochaines échéances électorales dit ceci :
« – Moi président, je donnerais la chance de réussite à tous les fils et toutes les filles de la République Centrafricaine par des nominations justes et équitables basées sur le mérite en tenant compte d’un équilibre régional pour la stabilité du pays.
– Moi président, je ferais de sorte que la décentralisation et la déconcentration du pouvoir politique et administratif ne soit pas un vain mot, mais je le traduirais en une réalité… »

Propos recueillis par Rodrigue Joseph Prudence MAYTE

A l’approche des futures échéances électorales, votre site Les plumes de RCA « LPRCA » a décidé de placer le gril de la transparence médiatique sur chaque candidat au fauteuil présidentiel. A travers ce lampadaire de la raison critique, chaque potentiel locataire du Palais de la Renaissance devra convaincre les électeurs sur sa vision d’une nouvelle Centrafrique permettant la communauté de vie et de destin de tous les Centrafricains sans exception. C’est dans cette optique que nous tendons aujourd’hui le micro du peuple à l’Apôtre Théodore Kapou (TK) qui voudrait accéder à la magistrature suprême aux prochaines échéances électorales.

LPRCA : Monsieur l’Apôtre Kapou, Bonjour. Vous êtes pasteur d’une église protestante et vous ambitionnez de devenir président de la Centrafrique. Dès l’annonce de votre candidature, certains Centrafricains pensent que cela créerait davantage de clivage entre les chrétiens et les musulmans en Centrafrique. D’autres pensent qu’il est temps que les dignitaires religieux se préoccupent de leur sacerdoce que la politique. Que dites-vous de cette vague d’opinion divergente sur votre candidature ?

TK : Bonjour. Je vous remercie pour l’occasion que vous m’offrez à travers cette interview pour pouvoir répondre sur la vague d’opinion divergente à laquelle vous faites allusion. Je voudrais tout d’abord relever le fait qu’en ce qui concerne mon engagement pour la nation, il ne s’agit pas d’une ambition personnelle mais plutôt d’une mission salvatrice que le Seigneur par sa grâce à bien voulu me confier pour notre pays. Je crois que dans le contexte socio-politique actuel de notre pays, personne d’autre parmi les autres candidats n’est mieux placée que le serviteur de Dieu que je suis ayant le ministère de la réconciliation qui est une mission fondamentale de l’église, pour réconcilier les hommes avec Dieu et les hommes entre eux même selon ce qui est écrit dans 2 Corinthiens 5 :18-19 je cite : « Tout cela est l’œuvre de Dieu, qui nous a réconciliés avec lui par le Christ et qui nous a confié le ministère de la réconciliation. En effet, Dieu était en Christ, réconciliant les hommes avec lui-même, sans tenir compte de leurs fautes, et il a fait de nous les dépositaires du message de la réconciliation ».
Ceci étant dit, je ne vois pas en quoi ma candidature pourrait créer un clivage entre chrétiens et musulmans. Contrairement à ce que les gens pensent, je réunis aujourd’hui autour de ma candidature chrétiens et musulmans et les centrafricains de tous bords qui me soutiennent avec détermination pour me porter à la magistrature suprême de notre pays car selon eux, ils préfèrent quelqu’un qui craint Dieu et de surcroît un serviteur de Dieu pour diriger notre pays dans la droiture avec amour et réconcilier notre peuple.
Pour ceux qui pensent que les hommes de Dieu ne doivent s’occuper que de leur sacerdoce, et non se mêler des affaires politiques, c’est un faux problème et un prétexte des hommes politique qui cherchent à écarter les hommes de Dieu parce qu’ils connaissent leurs potentialités et leurs capacités à diriger et à gérer les hommes. La laïcité de notre pays n’exclut pas le fait que le peuple centrafricain à plus de 80% est majoritairement croyant qu’il soit chrétien ou musulman. Les hommes de Dieu sont citoyens au même titre que quiconque. À ce titre, ils sont libre de se présenter aux élections pour briguer la magistrature suprême de notre pays selon leurs convictions, à l’exemple de Barthélémy Boganda homme d’église, et père fondateur de la République Centrafricaine notre cher et beau pays que les hommes politiques ont détruit. Celui à qui tous nos hommes politiques se réfère, mais sans malheureusement suivre ses traces.
Je viens aujourd’hui, mandater par Dieu pour une mission de la refondation et de la reconstruction d’une Centrafrique nouvelle où tous ses fils et toutes ses filles vivraient paisible comme le père fondateur l’avait voulu en disant que la Centrafrique était terre de : « ZO KWE ZO ». C’est-à-dire de l’égalité entre tous les hommes.

LPRCA : Vos détracteurs s’accordent à dire que vous ne maîtrisez pas les mécanismes de l’administration centrafricaine. Ils vont jusqu’à dire que vous n’avez aucune expérience sur la gestion d’une direction quelconque. Parlez-nous de vos reformes structurelles si jamais vous parvenez au pouvoir.

TK : Depuis plus de 50 ans passés après l’indépendance, quel est le bilan et le résultat aujourd’hui de ceux qui disent bien maîtriser les mécanismes de l’administration ? Si ce n’est qu’un chaos total voire même l’abîme dans lequel ils nous ont plongé. On dit souvent que les mêmes causes produisent les mêmes effets. Depuis des décennies, les différents régimes qui se sont succédés à la tête de notre pays ont brillé par un même système à savoir : une politique d’exclusion, du népotisme, du tribalisme, de clanisme, d’égocentrisme et j’en passe,

    • En confondant la gestion de l’État et de la chose publique, à leurs propriétés familiales,
    • En monopolisant toutes les richesses du pays pour leurs propres intérêts égoïstes, claniques et familiaux au mépris et au détriment du peuple. C’est ça qu’on appelle la maîtrise du mécanisme d’une administration ? NON.

Quand je serai au pouvoir, comme disait le président François Hollande lors de sa compagne présidentielle.

  • Moi président, je donnerais la chance de réussite à tous les fils et toutes les filles de la République Centrafricaine par des nominations justes et équitables basées sur le mérite en tenant compte d’un équilibre régional pour la stabilité du pays.
  • Moi président, je ferais de sorte que la décentralisation et la déconcentration du pouvoir politique et administratif ne soit pas un vain mot, mais je le traduirais en une réalité.
  • Moi président, je bannirais le tribalisme, le népotisme, le clientélisme et les intérêts égoïstes dans la gestion de notre administration.
  • Moi président, je mènerais une lutte sans merci contre la corruption et promouvrais l’intégrité, qui est une valeur éthique et morale facteur du développement d’un pays et du bonheur d’un peuple.
  • Moi président, je veillerais à ce que toutes les nominations dans l’administration soient faites sur les critères du mérite et non pour une raison familiale, de copinage, tribale et clanique.
  • Moi président, je redonnerais à ma nation le sens élevé de l’État fondé sur des valeurs républicaines.
  • Moi président, je ferais de sorte que le recrutement dans l’armée ne soit pas une affaire du clientélisme, du tribalisme ou ethnique mais, je doterais mon pays d’une armée républicaine ayant le sens élevé du patriotisme prête à défendre notre patrie et notre peuple.
  • Moi président, je ferais en sorte que l’administration soit dépolitisée, qu’elle soit et devienne une véritable administration aux services de la nation et du peuple.
  • Moi président, je privilégierais l’intérêt suprême de ma nation et de mon peuple avant mes intérêts égoïstes, personnels, claniques et tribaux.

LPRCA : Que feriez-vous durant vos 100 premiers jours si jamais vous êtes élu

TK : Ce que je ferais pendant mes 100 premiers jours serais de :

  1. Mettre en confiance les communautés divisées.
  2. Impliquer les chefs des communautés, chefs de groupes, de quartiers, de villages et toutes les composantes de la société dans la résolution définitive des conflits.
  3. Briser par des actions concrètes de pardon les barrières de division.
  4. Apaiser par une justice qui rassure et garantit la sécurité des personnes et des biens.
  5. Œuvrer pour le retour des réfugiés en coopérant avec les États voisins et la communauté internationale.
  6. Œuvrer pour l’appui aux déplacés et sinistrés pour leur réinstallation.
  7. Promouvoir une gestion participative de questions publiques (réconciliation, désarmement, sécurisation et développement).
  8. Restaurer les forces de défense et de sécurité et les redéployer sur toute l’étendue du territoire avec l’aide et l’appui de la communauté internationale en général, et les pays amis en particuliers : tels que la France et autres.
  9. Restaurer l’autorité de l’État sur l’ensemble du territoire.

LPRCA : L’impunité, l’injustice sociale, le crime économique, le népotisme, le clientélisme, sont des maux qui gangrènent la société centrafricaine depuis des années. Que feriez-vous une fois que vous serez au pouvoir ? Poursuivrez-vous les auteurs de ces différents crimes antérieurs ?

TK : Il est écrit dans le livre de proverbe 14 :34-35 : « La justice élève une nation, Mais le péché est la honte des peuples. La faveur du roi est pour le serviteur prudent, Et sa colère pour celui qui fait honte ».
Ceci étant dit : Je ferais en sorte que l’impunité soit banni de notre vocabulaire, et la tolérance zéro contre la corruption soit appliquée. La justice fera son travail d’investigation en toute liberté et en toute autonomie. Ceux qui seront reconnus et identifiés comme auteurs d’un quelconque crime seront jugés et punis selon la loi en fonction de leurs actes pour servir d’exemple aux autres. Force reste à la loi, car nul n’est au-dessus de la loi.

LPRCA : Votre dernier mot svp.

TK : Je voudrais comme mot de la fin rappeler à tout le peuple centrafricain de quel bord politique ou religieux qu’il soit :

  • Que Théodore Kapou n’est pas candidat par ambition personnelle, mais il est investi d’une mission divine et salvatrice pour notre pays.
  • Que Théodore Kapou n’a pas un passé politique compromettant pour la destinée de notre pays, et ne porte aucune trace de sang du peuple centrafricain ni sur ses mains, ni dans sa conscience.

À ce titre, je leur demande de faire confiance à Dieu qui m’envoie, et à son serviteur que je suis pour me porter à la tête de notre pays par un vote sanction en donnant un carton rouge à tous les autres candidats et anciens hommes politiques qui ont le sang du peuple centrafricain sur leurs mains et en portent les responsabilités dans leurs consciences, même s’ils se déguisent aujourd’hui en ange de lumière alors qu’ils ne le sont pas, pour venir séduire à nouveau le peuple centrafricain profitant de sa vulnérabilité pour acheter sa conscience avec de l’argent et les choses qu’ils leur distribuent etc.
Car le vrai changement pour redonner un avenir meilleur et de l’Esperance à notre peuple, nos femmes, nos jeunes et nos enfants c’est maintenant ou jamais. Comme Moise et David l’ont fait par le passé, je mettrai aujourd’hui mon expérience de berger du troupeau de Dieu au service de ma nation et de mon peuple.
Que Dieu bénisse la Centrafrique pour qu’elle soit restaurée, réconciliée, unie et prospère.

LPRCA: Merci Monsieur l’Apôtre

TK : Je vous remercie plutôt pour ce moment que vous m’offrez.

Source : Les plumes de RCA

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2 commentaires

  1. qu’ils arretent de prendre le bon Dieu comme leur parapet ils auront des comptes à rendre à ce Dieu qu’ils blasphèment à tout bout de champs je ne sais pas si c’est le Dieu qui tient le monde dans sa main ou l’autre qui les sectes sataniques dans sa main

  2. Ce journal doit retirer au fur et mesure dans ses colonnes certaines choses qui donnent la nausée. C’est quoi ça? La place du Pasteur est à l’église. D’habitude, les gens quittent les choses de la terre pour aller servir Dieu. L’exemple patent est celui de Mathieu le collecteur d’impôt. Mais l’homme qui parle dans ce journal n’est pas un vrai serviteur de Dieu. Sinon comment ose t-il vouloir abandonner les brébis de son temple? Jesus disait a Simon Pierre je le cite: « Simon, si tu m’aime, prends soins de mes brébis ». Donc cet homme n’aime pas Jesus, il aime plutôt l’autre qui gouverne ce monde.

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