Vos plumes

DEVENIR: LE LIVRE- MÉMOIRES DE MICHELLE OBAMA

Il y’a des bonheurs et des plaisirs solitaires qu’il serait ingrat de s’obstiner à ne pas vouloir partager. La réelle jouissance que me procure la lecture de « DEVENIR », les mémoires intimes, passionnants et envoûtants de Michelle OBAMA, m’oblige presque à vous en dire deux petits mots. Car partager sa joie, ai-je appris, c’est au fond l’augmenter, la prolonger, faire durer le plaisir.

Le rat de bibliothèque que je fus pendant mes jeunes années d’étude, n’a en fait rien perdu de ses vieux réflexes d’élève et étudiant. Aujourd’hui encore, j’aime à flâner dans tous les endroits où l’on peut lire, ou simplement admirer, toucher et sentir les odeurs des livres. La plupart de mes temps libres, je traîne souvent des heures durant dans les FNAC et en ressort la plupart du temps les mains vides, sans même avoir acheté un seul livre. Cependant, j’en ressors toujours la tête pleine et les poches remplies de bouts de papiers, sur lesquels j’ai pris des notes sans destination précise, mais qui finiront tôt ou tard par  stimuler mes réflexions et analyses.

J’aime les FNAC, exactement comme certains aiment les Smartphones, la TV, les films, le foot, les courses dans les boutiques d’habits et de chaussures, les cafés, les bars, les tabacs, et les jeux etc. Á chacun son addiction.

Dimanche dernier, alors que je revenais de rendre visite à mes très chers petits-enfants, je me suis engouffré dans la FNAC de la gare de l’est. Tant pis pour mon train qui devait partir dans les cinq prochaines minutes. Je prendrai celui qui est programmé pour 19H46. Soit encore une heure d’attente, que j’allais consacrer à mon péché mignon. Avec grand  « plai-jouir » (mdr).

Tac! Un premier coup d’œil sur les étalages de livres et c’est « DEVENIR » de Michelle OBAMA qui s’impose : la photo, la couleur, le format et le volume du bouquin est tel qu’il ne pouvait passer inaperçu. Irrésistible donc. Comme un lion privé de chair pendant longtemps, je dévorai avec grande  avidité la quatrième de couverture où il est écrit :

« Il y’a encore tant de choses que j’ignore au sujet de l’Amérique, de la vie, et de ce que l’avenir nous réserve. Mais je sais qui je suis. Mon père, Fraser, m’a appris à travailler dur, à rire souvent et à tenir parole. Ma mère, Marian, à penser par moi-même et à faire entendre ma voix. Tous les deux ensemble, dans notre petit appartement du quartier du South Side de Chicago, ils m’ont aidée à saisir ce qui faisait la valeur de notre histoire, de mon histoire, et plus largement de l’histoire de notre pays. Même quand elle est loin d’être belle et parfaite. Même quand la réalité se rappelle à vous, plus que vous ne l’auriez souhaité. Votre histoire vous appartient, et elle vous appartiendra toujours. Á vous de vous en emparer. »

Ouahooo! Me suis-je écrié intérieurement. Il n’en fallait pas plus pour me décider. Je jubilais, car c’est  très exactement le type de discours et de lecture dont j’en suis friand.

J’ai attrapé le petit panier à courses du magasin qui se trouvait à mes pieds et y ai placé précautionneusement « Devenir », mon livre bonheur du jour. J’ai continué ensuite à faire le tour des rayons, là où j’ai retrouvé les cinq autres titres que j’avais programmés depuis longtemps d’acheter:

  • LES CIGOGNES SONT IMMORTELLES : Alain Mabanckou
  • CE DONT JE SUIS CERTAINE : Oprah Winfrey
  • FRÈRE D’ÂME : David Diop
  • LA DERNIÈRE FOIS QUE J’AI RENCONTRE DIEU : Frantz-Olivier Giesbert
  • CAMARA PAPA : Gauz

J’espère seulement pouvoir vous parler de chacun de ces livres au cours des weekends à venir Inch’Allah.

Ainsi, depuis ce lundi 19 novembre, vers 6H30 chaque matin à l’aller, et vers 18H30 chaque soir au retour, ce, pendant environ les 4 heures 30 que dure dans les deux sens le trajet en trains -4 au total -, qu’avec un courage scout, je dois parcourir cinq fois par semaine pour espérer gagner mon pain à la sueur de mon front, je n’ai cessé de savourer avec gourmandise, le bonheur exquis que m’ont procuré les presque 500 pages du livre de Michelle OBAMA.

Comment pouvait-il en être autrement, quand l’ex-première dame de la première puissance mondiale, vous convoque dans son intimité, se livre à vous sans tabou, vous partage ses expériences, les secrets de sa réussite et surtout ses espoirs !

Tenez, lisez et gouttez ce florilège que j’ai pu concocter pour vous séduire et convaincre définitivement:

 « Depuis mes débuts réticents dans la vie publique, j’ai été considérée comme la femme la plus puissante du monde, et dénigrée comme une « FEMME NOIRE EN COLÈRE ».J’ai eu envie de demander à mes détracteurs, à quel élément de cette formule, ils accordaient le plus de poids – « en colère », « noire » ou « femme » ? Je me suis forcée à sourire quand on m’a photographiée avec des gens qui traitaient mon mari de tous les noms à la télévision, mais n’en tenaient pas moins à avoir un souvenir à poser sur leur cheminée. On m’a rapporté qu’il y’avait sur Internet des commentaires nauséabonds me concernant, certains allant même jusqu’à douter que je sois bien une femme et non un homme. Un membre du congrès américain s’est moqué de mes fesses. J’ai été en colère. Mais le plus souvent, j’ai préféré en rire. »

« J’étais une ergoteuse tendance dictatoriale, comme pouvait l’attester mon frère, qui se voyait souvent expulsé autoritairement de notre espace de jeu commun. Quand j’estimais avoir une bonne idée, je n’aimais pas qu’on m’interdise d’aller jusqu’au bout. »

« L’échec est un sentiment, bien avant d’être une réalité. C’est le fruit de la combinaison entre la vulnérabilité et le manque de confiance en soi. , qu’aggrave ensuite, souvent délibérément, la peur. »

« Je croquais toutes les leçons à belles dents, évaluant secrètement où je me situais par rapport à mes camarades tandis que nous passions de la division à plusieurs chiffres à l’initiation à l’algèbre, et de la rédaction d’un unique paragraphe à celle de volumineux dossiers de recherche. J’envisageais ça comme un jeu. Et comme dans tous les jeux, et pour presque tous les enfants, je n’étais jamais aussi heureuse que quand j’étais en tête ».

«De toute façon à 14 ans, je me considérais déjà comme à moitié – peut-être aux deux tiers – adulte. J’avais eu mes premières règles, ce que j’avais annoncé immédiatement et avec une immense fierté à tous les occupants de la maison – c’était le genre de choses qui se faisait chez nous. »

«C’est grâce au téléphone que j’ai pu planifier mon premier vrai baiser avec un garçon qui s’appelait Ronnell….je ne sais pas lequel d’entre nous à proposer que nous nous retrouvions devant chez moi un après –midi pour une tentative de baiser, mais l’invitation était sans équivoque ; aucun euphémisme honteux n’était requis. Il n’a pas été question de « traîner ensemble » ou de « faire un tour ». Nous allions nous rouler une pelle. Et nous étions parfaitement d’accord sur ce point, l’un comme l’autre. »

« Je comprends aujourd’hui que même un mariage heureux peut-être lassant, que c’est un contrat qui doit être renouvelé, et renouvelé encore, même en silence et dans l’intimité – même seul »

« Certains sont nés dans la misère ou ont traversé, au cours de leur existence, une série d’épreuves qui paraîtraient presque insurmontable à nombre d’entre nous, et donnent pourtant l’impression d’avoir bénéficié de tous les avantages du monde. J’ai appris une chose : tous ont eu à affronter le scepticisme d’autrui. Certains continuent à braver des foules hurlantes de détracteurs et de défaitistes prêtes à clamer JE TE L’AVAIS BIEN DIT au moindre faux pas, à la moindre erreur. Le vacarme ne cesse pas. Mais parmi les gens que j’ai connus, ceux qui ont le mieux réussi sont ceux qui ont appris à vivre avec cette incrédulité, à s’appuyer sur ceux qui leur font confiance et à poursuivre les objectifs qu’ils se sont fixés imperturbablement. »

« On ne mesure réellement la profondeur de ses racines que lorsque l’on en est coupé, qu’on est privé de ses repères et qu’on se sent comme un bouchon flottant sur un océan inconnu »

Qui dit mieux ?

DEVENIR de Michelle OBAMA, un bouquin vraiment « sussulent » – au lieu de « succulent » comme aime à dire une amie de mes connaissances !

Un livre à lire à tout prix, et surtout à offrir à vos amies ou  épouses, en lieu et place des traditionnels cadeaux de fin d’année. Vous leur souhaiterez ainsi deux choses et même trois en une: «  Bonne fête  et très bonne lecture ». Sans oublier surtout de leur faire cette promesse que vous vous engagez à tenir en ces termes : « Chérie, si tu termines les 500 pages de ce best-seller, je te jure sur les deux seins de ma maman, la seule personne qui m’est plus chère au monde que toi : je t’achèterais un autre livre de ce genre et un autre encore, à la place de tous ces bijoux, pagnes, parfums, ou voitures…jusqu’à la fin de notre vie ».

Quant à la réponse que vous réservera votre dulcinée, je n’en suis pas responsable. Mais de grâce, vous m’en direz des nouvelles?

GJK- Guy José KOSSA

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