VEILLEE D’ARMES A BANGUI POUR UN NOUVEAU PRESIDENT DE TRANSITION
A la clôture de ses travaux ce jeudi soir, 16 janvier 2014, le Conseil National de Transition, parlement provisoire de la R.C.A., a définitivement retenu une liste de 17 critères à remplir pour se porter candidat au siège à pourvoir, de Président de Transition. On notera surtout les points 13 et 14 de cette liste de critères : « Ne pas être membre du Bureau du Conseil National de Transition, membre du Conseil National de Transition, membre de la Cour Constitutionnelle de transition, membre du Haut Conseil de Communication de Transition, membre de l’Autorité Nationale des Elections, leader d’un parti politique, magistrat en fonction, membre des forces de défense et de sécurité (13) ; N’avoir pas été membre d’une Milice ou d’une rébellion armée durant les 20 dernières années(14).
A tout prendre, bien malin, qui pourra avancer des noms connus, sans risque de se tromper, surtout parmi les professionnels de la politique en Centrafrique !
Du coup, tous ceux qui s’attendaient à se livrer à des manifestations de joie, d’indignation ou de rejet, ont trouvé chacun leur compte, laissant à la R.C.A., une nouvelle chance de se tracer les chemins susceptibles de la conduire vers un avenir meilleur. C’est aussi le moment, me semble-t-il, pour tous les jeunes loups aux dents longues, de sortir des bois.
Mais là encore, difficile de se prononcer sur des noms, tant les conditions posées pour se porter candidat, faut-il le reconnaître, sont drastiques et les délais extrêmement courts pour produire les pièces à fournir dans un pays sans administration (déclaration de candidature,Profession de foi, Curriculum vitae, Acte de naissance légalisé, Certificat de Nationalité, Certificat médical datant de moins de trois mois, Casier judiciaire, bulletin n° 3, datant de moins de trois mois, Titre de propriété bâtie, Original de la quittance de la caution).
Personne ne s’en plaindra je l’espère, car tout est pour le mieux « dans le pays des paradoxes et des records négatifs », pour citer MaîtreZARAMBAUD ASSINGAMBI, de regretté mémoire.
C’est dire aussi que le Centrafricain est vraiment l’Homme des penchants extrêmes. Toujours à retrouver au bout de l’infiniment bon ou de l’infiniment mauvais. Ainsi, par exemple, nous avons lu et entendu, depuis le départ de DJOTODIA, toutes sortes de choses au sujet de la désignation du futur Président de Transition.
Une chose est certaine, et c’est ce que l’on doit retenir, les critères qui ont été retenus, permettent de dire que des pas décisifs sont désormais posés dans la bonne direction. Encore faut-il arriver à bonne destination. C’est tout le mal que je souhaite à la R.C.A.
Guy José KOSSA
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