Par Richy Richard
Depuis 2013, la RCA est à la croisée des chemins où se conjuguent des massacres, des meurtres extra judiciaires, et la violence voulue et entretenue par des mains endogènes et exogènes. Eh oui! L’histoire de la RCA continue d’être tristement transcrite en rouge vermillon.
Face à la banalisation de la mort, faut-il situer les responsabilités et dire le droit afin de prévenir les agissements des vendeurs de la mort où passer l’éponge comme gage de la restauration de la paix et de la réconciliation ? Ces sacrifices sanglants valent elle la paix?
Voici des questions qui méritent qu’on s’y attardent avec toute l’attention humanisante et justiciable possible.
1. L’IMPOSSIBLE AMNISTIE
Amnistie? Acte du pouvoir législatif qui efface un fait punissable, arrête les poursuites et anéantir les condamnations ( Petit Larousse). Depuis un certain temps, des ONG et des voix se sont opposées à l’appel d’une amnistie générale au profit des criminels et des bourreaux du peuple. Un refus qui traduit la dominance de l’humanisme sur la perte de l’humanité. N’oublions pas que cet appel à l’amnistie vient tout droit du Palais rose. En clair, il s’agit de remercier les assassins du peuple et de leur dire de rentrer chez eux peinards. Vous avez fini d’assassiner, d’égorger les » moutons et les poulets »…remballer.
Pourquoi tant d’insistance sur l’amnistie? Que cache cet empressement diarrhéique à vouloir amnistier les sanguinaires ? Même les néophytes vous diront que traduire les assassins en justice, c’est levé le voile, c’est faire tomber les masques, c’est démasquer les véritables bourreaux du peuple. Les mains invisibles ne vont jamais accepté d’être découvert. Alors, pression est mise sur qui de droit pour que l’absolution générale soit donnée à tous sans réparation sous peine de représailles.
Comme une armée rangée pour la bataille, le peuple doit s’opposer énergiquement à cet appel à promouvoir l’impunité.
Le peuple souverain ne doit pas laisser les assassins se payer la tête de nos parents. Le peuple souverain, dans un élan existentiel, doit démasquer les mains invisibles qui tirent les ficelles de la mort…même le plus inhumain ne peut jamais rester insensible face à son chien qui lutte contre la mort, à plus forte raison l’extremisation d’un humain raisonnable. Les législateurs auront ils le courage de voter une pareille amnistie? Oseront ils se souiller les mains? Comme on le dit en Sango, la langue Nationale, << kwa ni i kè koui mais caisse ni i kè li apè>>…la mort oui! Mais pas le cercueil. Justice. Juste et tout simplement la justice. Mais laquelle?
2. POSSIBLE JUSTICE
De prime abord, nous voulons prévenir les partisans de l’amnistie version palais rose que celle-ci est impossible.
Cependant, il n’est plus un secret pour les observateurs de la vie politique centrafricaine que la justice pour nos morts semble hypothéquée mais pas impossible.
Au moment où la CPS ( cours pénale spéciale en Centrafrique) se met en place à l’allure d’un caméléon, on continue de massacrer et les probables » coupables » vont s’évaporer comme de la fumée. Comme à l’accoutumée les gros poissons ne seront pas inquiétés. Et les menus fretins seront livrés comme d’habitude à payer à la place des bourreaux. Non à la justice des vainqueurs. Le plus fort n’est jamais fort pour être toujours le meilleur ( gagnant).
Cette justice pour nos soeurs, nos mamans, nos papas et tous nos morts sera rendue par tous les moyens.
Le sang des innocents réclame justice chacun doit payer pour le sang verser.
La Justice doit prévaloir sur l’impunité.
Richy Richard
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