POURQUOI LA TOUADEREUSE PEINE T-ELLE A SE METTRE EN MARCHE ?
Par RJPM
La question posée par le titre du présent article est quasiment en boucle sur les lèvres de nombreux Centrafricains ces temps-ci. Tandis que, certains pensent que c’est à cause d’un manque de leadership au plus haut sommet de l’état, d’autres estiment que la Touadereuse manque de savoir-faire. D’autres encore assènent que la culture du résultat est aux antipodes du pouvoir en place. Aux yeux des grandes démocraties, la Centrafrique est un pays où la rhétorique politique est la plus déconnectée des réalités quotidiennes. Pourtant le président Faustin Archange Touadéra avait coché les bonnes cases dans son programme politique pour remettre la Centrafrique sur les rails. Étaient-ce des promesses mirobolantes et pétaradantes ? Difficile de tirer une conclusion hâtive surtout que le quinquennat n’est pas encore à son terme.
Et pourtant! Le plan du relèvement de la Centrafrique, qui avait recueilli une promesse financière de plus de 2000 milliards auprès des bailleurs de fonds, avait réellement donné une lueur d’espoir à tous les Centrafricains sans exception. Encore faut-il que la Touadereuse initie plusieurs projets bancables pour absorber tous ces fonds. D’après le Ministre-Conseiller Spécial du président de la République, plus de 50 milliards ont été déjà absorbés par le pouvoir en place. Si la Touadereuse ne ponctionne que 50 milliards après plus de 4 mois de promesses…Combien de fonds parviendra t-elle à grappiller au bout de 5 ans? En dehors du coup de bistouri que l’on observe ça et là depuis le début de ce quinquennat, aucune réforme structurelle n’a vraiment été engagée jusqu’à présent, sachant que de telles réformes mettent généralement du temps à porter leurs fruits.
Presque tout le monde pensait que FAT allait mieux faire que tous ses prédécesseurs. Malheureusement, force est de constater aujourd’hui que tout se passe comme s’il ne sait plus quoi faire pour cacher son épuisement et rester maître d’un jeu où il est le seul à voir minuit à sa porte. Qu’on se le dise, ce n’est pas les passagers de la Touadereuse qui calcule mal l’itinéraire de ce quinquennat mais c’est plutôt le conducteur FAT qui manque de lucidité, de la méthode et du réalisme politique. Quitte au président de « Touadecorriger ». Il lui suffit juste de réadapter son programme au besoin du peuple, de renouveler l’élite du pays sur la base du mérite, de coacher les novices, de cadrer les expérimentés et enfin d’imposer à la touadereuse la culture du résultat. A travers cette nouvelle orientation, la Touadereuse saura utiliser les mots contre les maux de notre société.
Rodrigue Joseph Prudence MAYTE
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