POÈME: Ô Centrafrique, berceau des théâtres politiques

Il était une fois, il n’y a pas très longtemps
Le Nain, la seule personne, et sage
Qui me reste au village
Qui n’a pas été invité au Forum de Bangui
La main sur le cœur, l’esprit connecté aux morts
Qui ne sont pas morts, marmonnait :

« Les milliards qui ont servi à organiser le Forum de Bangui
Qui pourrait aider au retour des réfugiés, des déplacés internes
Appuyer le processus de désarmement
Ont été distribués aux six cents « meilleurs centrafricains »
Experts dans l’art de la défense des intérêts personnels
Aujourd’hui encore…
Des alliances aux clauses secrètes,
Des suspicions, des accusations,
Le Forum n’a donc pas traité les vrais problèmes
Des « vrais centrafricains »

Et le Nain poursuit en pleurant :
« Ô Centrafrique
Devenu le berceau des théâtres politiques
Où les « apprentis-hommes-politiques » se donnent
Le droit de mentir au peuple, longtemps soumis et brimé
Par tous les aventuriers et assoiffés du pouvoir :
Chefs rebelles, chefs du peuple aux ambitions cachées
Qui entretiennent la tyrannie
Brisent le droit à l’Ordre, la Dignité et l’Unité
Idéaux très chers aux « vrais centrafricains »
Qui aiment la Centrafrique
Reprends ton droit au Respect et à la Vie »

Le Nain regrette de ne jamais être associé
Aux grandes décisions de la vie du peuple dont il fait partie
De ne jamais penser à lui quand les autres
Discutent et se partagent le pain quotidien
De le laisser seul, sans sécurité
Quand les politiques se dotent de gros moyens
Pour sécuriser le territoire
Malheureusement détournés de leur objectif
Pour espionner ceux qu’ils prennent pour leurs ennemis
Le Nain plaint son sort, le sort des réfugiés et déplacés internes
Il pleure l’Unité, la Dignité et le Travail
Pour une Paix durable en Centrafrique
Et entre centrafricains

Centrafricain,
Combien de temps encore
Pour essuyer les larmes du peuple ?
« Le FORUM DE BANGUI », feu de paille.

Pascal TONGAMBA
L’homme aux cheveux blancs

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