NOTE AUX LECTEURS:
Cette Chronique Centrafricaine est en trois (3) chapitres indépendants les uns des autres. Intéressant à lire l’ensemble.
Prière de cliquer sur chaque chapitre pour lire
CHAPITRE I : CONQUETE DU POUVOIR
CHAPITRE II : TRANSITION ET REALITES
CHAPITRE III : DE NZAPA-PANZA A REINE CATHERINE 1ER ?
CHAPITRE I : CONQUETE DU POUVOIR
VERSETS A RETENIR: DE LA SOCIETE CIVILE A L’ELECTION PAR LE CNT
Au commencement était Dotodja, et Dotodja était avec la Séléka, et Dotodja était la Séléka. Toutes les graves exactions ont débuté sous la Séléka, et rien de toutes les exactions que la Séléka a commises, ne pouvaient pas ne pas être connues de Dotodja. En Séléka était la vie, et la vie était, pour les hommes de Dotodja, casser du Centrafricain en semant la désolation et la mort partout ils passaient.
Le peuple Centrafricain qui souffrait énormément, sous la Séléka de Dotodja, subissait chaque jour des vols, viols et crimes. Cependant les meurtres et les violations ne l’ont point anéanti.
Il y eut une Femme envoyée de Dieu: son nom était Nzapa-Panza.
Choisie pour figurer parmi les huit candidats retenus à l’élection présidentielle du 20 janvier 2014, Nzapa-Panza fut élue au second tour du scrutin par le conseil National de la Transition (CNT). Elle vint pour servir en qualité de Présidente de la Transition, et aussi rendre témoignage à la Femme Centrafricaine, afin que grâce à elle, la RCA renaisse de son sang et de ses cendres.
Nzapa-Panza, n’était pas certes le Dieu Omnipotent trois fois saints ; mais elle parut en Fille-Sœur-Femme-Epouse-Mère et Maman, pour redonner à la RCA son âme égarée, et tenter de réparer ce que les hommes ont détruit depuis 54 ans de confiscation du pouvoir.
Issue de la clairvoyante société civile Centrafricaine, cette Femme Juriste, était la véritable « activiste » des droits de l’homme que l’on espérait et attendait. En devenant Présidente de la Transition en Centrafrique, elle était sensée éclairer tout Homme et l’Homme, afin de servir d’exemple, aux jeunes générations et à toutes les populations désabusées.
Nzapa-Panza arriva donc au pouvoir le 20 janvier 2014, et désigna son Premier Ministre Chef du Gouvernement, peu de jours après. Mais à la publication du décret de nomination de tous les membres du gouvernement de technoriens, les Centrafricains commencèrent immédiatement à se poser beaucoup de questions. S’abattirent alors sur la RCA, une pluie de textes, nommant à la Présidence et à la Primature, une pléthore de Ministres-Conseillers incultes, bon nombre d’Experts au ras des pâquerettes. Les carottes étaient cuites.
A partir de ce moment, Nzapa-Panza sorti du cœur des centrafricains, qui perdirent l’espoir placé en elle. Le peuple continua à s’interroger, mais les questions n’ont point reçu de réponses satisfaisantes.
Malgré les indignations du peuple maintes fois exprimées, à tous ceux qui sont de son ethnie et de sa région, à ceux qui sont nés du même sang et de la même chair qu’elle, qui croient « C’est-Notre-Tour », Nzapa-Panza a donné et continue de donner le pouvoir de devenir Ministres-Conseillers à la Présidence de Transition, Directeur de Protocole, Experts en rien, Commandant de la gendarmerie, et tout ce que l’on voudra.
Ainsi, des oripeaux du pouvoir, Nzapa-Panza, de plus en plus, prend goût et plaisir. Sous l’influence de sa petite cour royale, constituée de parents, beaux-parents et amis de la première comme de la 25ème heure, elle dicte ses oukases comme Dieu ses oracles. Son bon vouloir a force de droit, et sa volonté supplée la loi. Le vrai Dieu, Nzapa-Panza semble l’avoir très vite oublié. Mais de là où il se trouve, le PEUPLE CENTRAFRICAIN SOUVERAIN, l’Omnipotent et « l’Omnivivant », voit tout, sait tout, entend tout. Il saura le faire savoir. Au bon moment.
CHAPITRE II : TRANSITION ET REALITES
VERSETS A RETENIR: DES SELEKA ET ANTIBALAKA AU RETRAIT TCHADIEN
Bien malin qui pourra indiquer avec précision où sont prises les grandes décisions censées régir le fonctionnement de la RCA.
Encore une fois, et bien malgré eux, les centrafricains doivent reconnaître que les véritables leviers du pouvoir, échappent au contrôle de Nzapa-Panza et son gouvernement, confrontée aux deux problèmes et défis majeurs, que nous connaissons désormais : argent et armée.
Martin Ziguélé, le même qui disait de Djotodja qu’il était l’homme de la situation, parlant de Nzapa-Panza, prévient : « Je lui fais confiance et il faut qu’elle réussisse sa mission. Si elle échoue, c’est le pays qui va sombrer. »
Alors, le moment de rendre compte, est arrivé qui arrive chaque jour. Le peuple Centrafricain dans sa souveraineté, voudrait bien poser aux acteurs placés de part et d’autre de la ligne de démarcation tracée par leurs égoïsmes et leurs ambitions :
– D’un côté, le pouvoir en place représenté par : Nzapa-Panza, parents, beaux-parents et amis qui dirigent et gèrent à présent le pays
– De l’autre côté, toute la classe politique sans exception, qui ne dit rien et ne fait rien de ce que le peuple est en droit d’attendre d’elle
Aux uns et aux autres le peuple demande clairement et attend des réponses concrètes:
1- Sabone déclare la guerre et demande tout haut ce qu’une certaine communauté internationale dit tout bas de la partition. Jusqu’à quand devrons-nous attendre pour répondre en Centrafricains dignes et valeureux ? Quand penserez-vous à sauver la patrie ? Quand cesserez-vous de livrer des combats à mort à la République, en vous acharnant les uns contre les autres ? […] Pensez que le peuple vous contemple, et qu’il s’irrite de vos divisions. »
2- Séléka et Antibalaka : en face il y’a qui ?
3- Réconciliation : Pour quoi, pour qui ? Tout le monde en parle, personne ne présente un projet détaillé soumis au peuple. Est-ce vraiment la priorité de réunir des gens pour venir discuter de leur per diem ? Les enfants musulmans et chrétiens qui nettoient ensemble au km5, les « saletés et insanités » déposées par leurs parents dans les rues et les maisons, ont-ils attendu une assise nationale pour le faire? Construisez les prisons, remplissez les de tous ces assassins en circulation, et nous parlerons ensuite.
4- Que signifient les « regrets » des dirigeants et les « silences » de l’ensemble de la classe politique, depuis le retrait du Tchad de la Misca ?
Gardez-vous bien, pouvoir et « opposition » que le peuple ne vous dise un jour : « Allez-vous-en loin de moi, maudits, dans le feu éternel préparé pour le démon et ses anges, car j’avais travaillé, et vous ne m’avez pas payé ; j’avais faim, et vous ne m’avez pas donné à manger ; j’avais soif, et vous ne m’avez pas donné à boire ; j’étais un étranger, et vous ne m’avez pas accueilli ; j’étais nu, et vous ne m’avez pas habillé ; j’étais malade et en prison, et vous ne m’avez pas visité »
Que celui qui a des oreilles pour entendre entende.
CHAPITRE III : DE NZAPA-PANZA A REINE CATHERINE 1ER ?
VERSETS A RETENIR: L’ACDP VEUT LE POUVOIR A CONSERVER
S’il m’était donné de préparer un texte de publicité, pour la radio et la télévision, à l’annonce de la création de l’ACDP (l’Alternative Citoyenne pour la Démocratie et la Paix), je remettrais simplement le projet que voici :
« On les attendait ! Ils sont enfin là ! Les mêmes ! Les voici tous rassemblés dans un gros machin à broyer Nzapa-Panza ! Les intrépides ! Les insatiables ! Les briseurs ! Les casseurs ! les démolisseurs ! les fossoyeurs de la République ! Les hiboux aux regards gluants ! Les spécialistes des retournements de veste ! Les intellectuels serviles ! Les gérontocrates impénitents ! Qui pourra résister aux membres de l’ACDP que nous avons décidé de nommer: Altercitoyens ?».
Oh ! … pauvre Centrafrique !
L’AFDT (Alliance des Forces Démocratiques pour la Transition), si elle existe encore, doit avoir bien du mal. Mais tout compte fait à première vue, voici ce qu’est à notre avis l’ACDP.
1- Une Alternative pour une absence d’alternative à Nzapa-Panza : Nous sommes bien partis pour une Transition, qui, de provisoire, se prolongera d’année en année, jusqu’à atteindre et dépassé un mandat présidentiel normal !
2- Une Alternative pour pousser Nzapa-Panza, vers la création d’une coquille quelconque, qui osera s’appeler aussi parti politique: qui est dupe. Dans tous les cas, tous les signes annonciateurs et avant-coureurs d’une telle initiative, existaient déjà. Les Gbanziris, et les anciens de Lakouanga, ne cessent de gesticuler dans tous les sens, et de réfléchir à comment faire pour garder le pouvoir, enfin tombé entre leurs petites mains. Grâce à Nzapa-Panza de saint kouango.
3- Une Alternative pour une future mouvance présidentielle : Suivez mon regard. S’ils ne sont pas tous déjà à la mangeoire, tous les grands « Altercitoyens » s’y approchent à pas certains. S’ils veulent nous prouver le contraire, la seule chose qu’on attend, c’est une véritable critique des actions du gouvernement actuel et des propositions applicables sans délai.
4- Une Alternative pour pousser dehors, sinon Nzapayeke, du moins certains membres de son gouvernement, et les remplacer par des « Altercitoyens », déjà positionnés, et qui frappent si forts à la porte, que même les sourds les entendent, et les aveugles les voient.
5- Une Alternative pour porter le lourd et difficile combat de Nzapa-Panza, en faveur de la dissolution du CNT (Conseil National de transition).
6- Une Alternative de la Ouaka, colorée du petit Nord représenté par « les amis de mon ami », prête à en découdre avec l’hégémonie exercée depuis plus de deux mois par les «Kouangolandais» du «Kouango-land»
7- Une Alternative, pour barrer la route du pouvoir naturellement à Ziguelé et l’AFDT, Nguerekakata qui fait son bonhomme de chemin, et aussi certains « poids lourds » très occupés à réfléchir à leur candidature.
Quant à la stratégie pour la conservation du pouvoir, chers lecteurs, vous en saurez davantage d’ici quelques jours. Pas besoin d’être sorcier ou « grand spécialiste Français de la Centrafrique ». L’observateur attentif de la vie politique Centrafricaine, quel qu’il soit, partira d’un simple postulat : En RCA, on prend les mêmes et on recommence.
Une chose reste néanmoins très positive dans ces « alliance et alternative », à la seule condition de parachever la mutation, arriver à la fusion totale, de manière à parvenir à la formation de véritables grands ensembles politiques. Au lieu de laisser végéter, malheureusement pour longtemps encore, ces regroupements ethniques et alimentaires dont regorge la RCA d’aujourd’hui.
De ce point de vue, je suis tenté d’exhorter Maitart Djim-Arem, Anicet Dologuélé, Gaston Mandata Nguerekata, Joseph Bendounga ainsi que Maxime Kazagui, et d’autres jeunes leaders, à se rapprocher, pour étudier rapidement, les voies et moyens, susceptibles d’attirer tous les autres partis, dans un large regroupement.
Il serait vraiment salutaire pour la RCA, simple vue de l’esprit peut-être, de n’avoir à la place de toutes ces formations « ethnico-familiales », que trois grands regroupements politiques :
– L’AFDT
– L’ACDP
– XXXXX (à créer).
Du coup, je suis certain, que 80% des problèmes de la RCA seront ainsi résolus.
Quant à Nzapa-Panza, je voudrais lui rappeler, et lui rappellerai sans cesse, la lettre envoyée du village Guitilitimô, depuis le 22 janvier 2014.
A propos de l’ACDP, je voudrais te dire, Nzapa-Panza, rappelle-toi ces versets de l’autre bible que tu aimes bien et lis souvent. Je crois que c’est : 1 Corinthiens 10:13
« Aucune tentation ne vous est survenue qui n’ait été humaine, et Dieu, qui est fidèle, ne permettra pas que vous soyez tentés au-delà de vos forces ; mais avec la tentation il préparera aussi le moyen d’en sortir, afin que vous puissiez la supporter.[…] »
Décidément, la Centrafrique rend fou. Et des Centrafricains effectivement fous, tiennent à rendre absolument fous, ceux qui ne sont pas du tout fous, et ceux qui ne sont pas encore totalement fous.
GJK – L’Élève Certifié
De l’École Primaire Tropicale
Et Indigène du Village Guitilitimô
Penseur Social
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