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LES BONS AMIS FONT LES BONS COMPTES

Par GJK
L’Élève Certifié du Village Guitilitimö

Nous étions à Toulouse ce dimanche matin, 31 décembre 2017. Dans le salon de coiffure où nous nous étions rendus pour nous mettre en « ordre de beauté » pour le réveillon de la Saint Sylvestre, plus de trois heures s’étaient entretemps écoulées, à attendre notre tour de passage sous la tondeuse de l’unique coiffeur du jour.

Alors que nous bavardions pour tuer le temps, mon ami, mon frère et « jeune aîné » WILLY –WILLY, n’a cessé pendant toutes ces heures et entre deux sujets de causerie, de pester contre facebook. En effet, envahi par des centaines de messages de vœux qui n’arrêtaient pas de circuler et « re-circuler », il se sentait finalement « agressé », mal à l’aise et même angoissé. C’était d’ailleurs mon cas et certainement le vôtre aussi, quand bien même ces messages témoignaient d’un art littéraire d’une rare beauté, en plus d’être revêtus les uns autant que les autres, d’une élégance scripturale hors du commun. Le tout grâce à la magie de l’internet.

Aussi, comment croire à la sincérité de tant de messages collectifs généralement reçus de la part d’expéditeurs plus ou moins connus ou inconnus ? Comment se laisser émouvoir par tous ces vœux non personnalisés, et finalement rendus pour la plupart aussi banals que vulgaires ? Leur accorder du crédit et donc y répondre, ou simplement les ignorer ?

Plus tard, je lisais ces mots laissés par Wily-Willy sur son journal :
« COMME PERSONNE AUSSI NE LIT LE MESSAGE DE L’AUTRE, PERSONNE NE S’EST RENDU COMPTE QUE JE N’AI PAS ENVOYÉ DE MESSAGE. SATURATION ».

Et voici aujourd’hui, que l’effervescence des jours de fête est tombée. Le travail a repris ce matin pour certains, et demain pour d’autres. La vie normale en somme regagne droit de cité.

Au-delà de tout, l’heure de tous les comptes est arrivée.

Que de grincements de dents à la vue de toutes ces sommes dépensées pour se faire plaisir, faire plaisir aux siens et aux autres ! Un coup d’œil circulaire, et des découverts par-ci, des impayés par là, des budgets à consolider sur toute la ligne.
Janvier 2018 à peine entamé, qu’on pense déjà au sein des familles aux sacrifices à imposer à tout le monde, et aux ceintures à serrer obligatoirement jusqu’au dernier trou, après avoir été si largement ouvertes pendant ces derniers jours.
Telles sont les réalités des lendemains de fêtes.

Par ailleurs, de tous les vœux exprimés et reçus, que nous reste-t-il ? Déjà, l’on constate ça et là, que des ennemis restent toujours des ennemis après s’être souhaités « paix – bonheur -prospérité » ; et des adversaires fourbissent à nouveau leurs armes après des vœux de « longévité – santé -réussite ».

Quelle belle hypocrisie !

Mais malgré cela, pourquoi ne pas retenir de ces derniers jours de 2017 et ce début 2018, rien que tout ce qu’ils nous auront apporté de meilleurs et de positifs ? Ainsi, il a juste fallu un mot, un vœu « chaudement » exprimé ou un verre partagé, et l’on peut imaginer des couples, qui ne se parlaient plus ou à peine ; des parents, des membres d’une même famille, des amis et connaissances, qui se détestaient et s’ignoraient royalement, ont depuis, grâce à la « BONNE ANNÉE », retrouvé le chemin de la paix et de la réconciliation. Pourvu que cela dure.

Dans tous les cas, nous venons de débuter le mois de janvier. Et il semblerait que les vœux continuent généralement tout au long de ce mois. Faisons le compte de nos amours et amitiés. Et s’il nous arrive d’enregistrer des amis, parents et connaissances aux abonnés absents de notre registre des vœux reçus, alors, au lieu de les blâmer, pourquoi ne pas simplement prendre ou reprendre l’initiative en leur souhaitant « Meilleurs vœux » ?

LES BONS AMIS NE FONT-ILS PAS LES BONS COMPTES ?

GJK-Guy José KOSSA
L’Élève Certifié du Village Guitilitimö
Immigré au village frère de KOUÂKÊMBI

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