Mots contre maux de rjpm

LA TOUADEREUSE ET SA LOCOMOTIVE D’IMMONDICES

Par RJPM

Manifestement, la ville de Bangui est à la Touadereuse ce que la sève est à l’arbre. Pendant que les foyers de tension se multiplient dans l’arrière-pays, la misère s’invite sans tambour ni trompette dans le quotidien des Centrafricains, les immondices jonchent les bordures des routes, s’entassent dans des ruelles, s’entreposent dans des croisements au point de rendre la circulation difficile aux usagers de la route. En dépit de nombreux cris d’alarme des Centrafricains ça et là, rien a changé. On a l’impression que le pouvoir en place et la Délégation spéciale de la Ville de Bangui se sont faits piquer par le syndrome de la voiture blindée. Lequel syndrome les empêche présentement d’entendre avec une oreille attentive le cri du peuple Centrafricain. Grande est la tentation de croire, que la Touadereuse et la délégation spéciale de la ville d’immondices jouent la carte des malentendants comme si elles se sont mises une protection auditive à l’oreille.
Patatras ! Elles agissent comme si elles sont dans une usine où les bruits assourdissants nécessitent le placement des boules quies à l’oreille. Tout porte à croire qu’un mouvement gestuel emprunté aux sourd-muets pourrait au moins attirer l’attention de la Touadereuse ainsi que celle de la délégation spéciale la plus primée de détritus au monde sur l’état de délabrement avancé de la ville de Bangui.

Bangui jadis la coquette, n’est plus que l’ombre d’elle-même. Bangui, la nuit est devenue le champ de théâtre des moustiques qui nuitamment forment une chorale musicale. En rafales, une meute de moustiques se déporte de quartiers en quartiers, d’arrondissements en arrondissements comme si elle était sur une moto de marque Honda ou de Kawasaki…Wonnnnnnnnnn. Même une moustiquaire imprégnée ne peut résister au déchaînement de cette meute de moustiques. Plus grave, lorsque votre moustiquaire est un tout petit peu trouée….Imaginez juste la suite de l’épisode et ses conséquences : Fièvre, paludisme etc… Seuls les Centrafricains, qui vivent dans la précarité la plus insolente, subissent ces affres de la vie. On a beau doté la Mairie des véhicules d’enlèvement d’ordures mais les immondices continuent de jouer leur partition. Espérant que l’on ne nous taxera pas d’ennemis ni de putschistes pour avoir réclamé à cor et à cri plus de propreté dans la ville de Bangui. Quand rien ne fonctionne, on a que des mots contre les maux de notre société.

Rodrigue Joseph Prudence MAYTE

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