Mots contre maux de rjpm

INFLUENCE DE LA TOUADEREUSE SUR UN PROCES CIVIL

Par RJPM

Dans un pays où les gens confondent vitesse et précipitation, théorème de Pythagore voire de Thalès à l’ordonnancement juridique, force est de constater que les choses vont toujours de mal en pis. Si l’on part du postulat selon lequel le mal a parfois pris le visage institutionnel en Centrafrique, qu’on se l’avoue sans sourciller ni bégayer, la Touadereuse en a fait son cheval de bataille depuis le début de ce quinquennat à telle enseigne que le débat politique se résume à un festival de mensonge, d’accusation et de coup bas. Telle une infamie qui montre l’état d’esprit morale de notre pays : Quand tout se vaut, rien ne se vaut.

Trois semaines plutôt, les personnalités politiques telles que Nicolas Tiangaye, Alexandre Nguendé et Crépin Mboli Goumba avait respectivement intenté une action en justice contre les sieurs Kossimatchi, Nguerepayo et Vondo pour dénonciation calomnieuse. A l’origine, les trois personnalités sus mentionnées avaient claqué la porte de la majorité présidentielle pour rejoindre l’opposition. Une décision qui enflamma la colère des artificiers de la Touadereuse au point de les traiter de tous les noms d’oiseaux : Déstabilisateur, instigateurs de la coalition seleka etc. Peu de temps après l’épisode Nguendé , Tiangaye et Mboli Goumba, l’usine à gaz de la Touadereuse sort un nouveau disque d’atteinte à la sûreté de l’état fomentée de toute pièce par le président de l’URCA Anicet Géorges Dologuelé. Et le metteur en scène de ce tout nouveau disque n’est rien d’autre que le spécialiste des coups d’état Joachim Kokaté alias Djoky l’espion. Le charivari sans vergogne de cette supercherie poussa le président de l’URCA à ester une action en justice contre Djoky l’espion pour réparation. Chose inattendue, la date du 29 Juin 2017 a été retenue par la justice Centrafricaine pour les deux procès. Lesquels procès relèvent exclusivement du droit civil. en d’autres termes, des individus portent plainte contre d’autres individus. Par Conséquent, le Ministère public ne peut s’y interférer. Le seul fait que le Ministère public demande à la justice de déprogrammer les procès est un manquement grave à la loi : C’est un déni de justice. Il n’est un secret pour personne que les sieurs Kossimatchi, Nguerepayo, Vondo et Djoky l’espion font partie des braillards et des casseurs d’assiettes de la Touadereuse. Ce conglomérat d’excités ne peut mener un tel branle-bas-de combat s’il n’a reçu mandat d’en haut. En déhors de Djoky l’espion qui mène une vie de bâton de chaise, tous les autres artificiers bénéficient d’un mandat nominatif du président Faustin Archange Touadéra. S’il faut dire les choses vraies, on savait que la Touadereuse ne pouvait pas croiser le fer rouge de la justice contre toutes ces personnalités politiques au Tribunal. Non seulement elle n’a aucune preuve irréfragable au brouillis de braillements et d’invectivesde de ses tontons flingueurs mais elle a également par peur d’être victime d’une vraie leçon de démocratie. D’où la déprogrammation des deux procès et cette foule triée au faciès pour jouer les victimes de seleka hier devant le tribunal. La déconvenue fut totale car les manifestants n’étaient pas du tout content de la modique somme de 200 Fcfa qu’on leur remettait au stade municipal. Néanmoins, les manifestants les plus éclairés se rendaient dans le bureau d’un des Chargés de Mission du premier Ministre pour encaisser leurs primes d’encouragement. Vive la République des coups bas…Mots contre maux.

Rodrigue Joseph Prudence MAYTE

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