ILS ONT VOULU DÉPEINDRE BOZIZE POUR PEINDRE TOUADERA

Par Astrid Gbanitan

Depuis quelques jours, les partisans de Touadera ne cessent de dépeindre Bozizé pour le peindre tout en blanc. Je suis personnellement sidéré lorsque je lis un peu partout qu’il est le seul premier ministre qui a régulièrement payé les salaires à terme échu. Ce qui m’écœure davantage, c’est le fait que ses partisans pensent que la vie de la nation Centrafricaine se limite seulement à un paiement régulier des salaires. Si c’en est le cas, c’est vraiment une vision trop réductrice. Si je décide de prendre aujourd’hui ma plume, c’est parce que je voudrais rétablir la vérité. Que tout le monde sache que tous les bienfaits du temps de Bozizé lui incombe personnellement. En accédant au pouvoir l’ancien président Bozizé avait fait du paiement des salaires à terme échu l’une de ses priorités. Il tenait aussi à mettre un terme à la souffrance des Fonctionnaires Centrafricains en mettant fin à l’existence des payeurs qui s’enrichissaient sur le dos de leurs collègues. C’est ainsi qu’il confia à son ancien premier ministre Elie Doté le soin de conceptualiser le plan architectural de la bancarisation des Fonctionnaires Centrafricains et de procéder progressivement à sa mise en oeuvre. Ensuite, l’ancien président Bozizé institua une cellule de trésorerie nationale qu’il présida personnellement. Grâce à cette cellule, l’ancien président Bozizé eut une idée très précise sur les recettes et les dépenses de l’état Centrafricain. Fort du conseil technique du ministre délégué aux Finances Abdalla Kadre, l’ancien président parvint à payer régulièrement les salaires sur fond propre de l’état Centrafricain. Après le limogeage du Premier ministre Elie Doté, son successeur Faustin Archange Touadera n’a fait que poursuivre le travail initié par son prédécesseur et capitaliser les fruits du travail laborieux de celui-ci. Même si le Centrafricain est par essence un champion de la mémoire courte, je n’accepterai pas que Touadera et ses partisans puissent ravir le vedettariat de ce succès en lieu et place de Bozizé. Le successeur de Doté le Pr Touadéra qui, je le reconnais est certes un homme très intelligent, n’a rien fait de si extraordinaires si ce n’est de suivre le plan architectural de son prédécesseur.

Pour calmer l’ardeur de tous ceux qui ne cessent de dépeindre Bozizé pour peindre Touadera, je vous invite à suivre mon humble regard. Touadera était à l’époque le recteur de l’université. Le torchon brûlait constamment entre lui et le corps professoral. maintes fois, les professeurs de l’Université rentraient en grève pour des raisons diverses. Tantôt, ils constataient que certains d’entre eux y compris le recteur de l’Université en la personne de Touadera se faisaient payer en catimini leurs heures supplémentaires alors que les autres ne savaient à quel saint se vouer, tantôt ces professeurs se plaignaient de leur condition de travail peu commode. En plus, chaque fois que le torchon brûle à l’Université, seul le Secrétaire Général de l’Institution Monsieur Sarandji qui arrive à l’éteindre. Ce monsieur était le recteur de l’ombre. C’était lui qui faisait tout et d’ailleurs c’est lui-même qui a tenu la primature lorsque Touadera fut premier ministre. Toutes les personnes, qui connaissent personnellement Touadera, savent que c’est une personnalité peu bavarde. En classe, il s’énerve fréquemment surtout lorsque ses élèves lui posent des questions successives. En dehors de ces détails énumérés ci-haut, Touadera n’a rien fait de si marquant durant les cinq années qu’il a dirigé la primature. Il n’a d’ailleurs pas su imposer la paix dans les zones occupés par les rebelles et les Tango Tango de Joseph Kony. C’est sous sa gestion que l’armée Centrafricaine s’est nettement détériorée. Je peux énumérer beaucoup d’autres méfaits de la gestion de Touadera mais je demande juste à ses partisans de laisser à Bozizé le soin de se pommer la poitrine sur ses œuvres.

Astrid Gbanitan

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