Textes du jour : (Ez. 9,1-7 ; 10,18-22 ; Ps. 112 ; Mt. 18,15-20)
« S’il t’écoute, tu auras gagné,… » un conseil, un effort de conversion
Le châtiment est tout proche
Dieu, par le prophète Ezéchiel, hausse le ton et décide le châtiment de Jérusalem qui symbolise le nouveau peuple de Dieu. Jérusalem, dont Dieu a fait sa cité, s’est détournée du chemin qui lui est tracé pour son propre salut. Elle s’est bouchée les oreilles et raidie la nuque. Dieu ne compte plus pour elle. Alors Dieu décide de la châtier, cette Jérusalem. Dieu dirige le châtiment d’abord vers le sanctuaire du Temple, le lieu par excellence du culte divin. C’est dans ce lieu que le grand prêtre, détenteur du pouvoir offre le sacrifice à Dieu au nom du peuple et pour le peuple. Les chefs du peuple sont devenus indignes à cause de l’endurcissement de leur cœur et de leur obstination. Au lieu d’écouter et de servir Dieu en toute fidélité pour le bien du peuple, ces chefs du peuple se sont tournés vers l’idolâtrie : orgueil, égoïsme, narcissisme, folie de grandeur, intérêts personnels,… Mais Dieu, dans sa justice, a pitié « de ceux qui gémissent et pleurent sur les abominations qui sont commises dans la ville ». Ceux-là ont écouté les prophètes. Ils écoutent Dieu aujourd’hui. Jérusalem a besoin d’un homme qui écoute, qui fait la volonté de Dieu pour parler au peuple.
Va lui parler
Jésus, le Verbe qui a pris chair et qui a habité parmi nous les hommes, est l’envoyé de Dieu dans le monde pour enseigner aux hommes la Vérité sur Dieu. Dieu est Amour. Il est père et ne prend pas plaisir au malheur des hommes. Il veut les rétablir dans leur dignité de fils par Jésus le Christ. L’homme est alors invité à participer à cette démarche de rétablissement par l’écoute de la parole de Dieu qui pénètre les cœurs, remplit l’esprit et lui permet de grandir spirituellement. Celui qui écoute se nourrit de la pensée de son interlocuteur et s’enrichit. Il pourra ainsi agir de manière à plaire à Dieu et à conduire le peuple. Le miracle de la conversion vient du cœur de celui qui écoute et qui se laisse transformer par la parole de l’autre. Malheureusement, Jésus se rend compte de la dureté de certains cœurs qui, comme de la terre aride et ingrate, reçoivent la semence de la parole et ne la font pas germer. Alors que faire ?
S’il refuse d’écouter…
Jésus tient à la conversion de l’homme insensible, l’homme à la nuque raide qui écoute sans rien entendre, regarde sans rien voir et parle sans rien dire. Jésus invite chaque membre de la communauté à parler à l’homme insensible, en cœur à cœur et lui faire comprendre les réalités qu’il ignore. Toutefois, faire intervenir d’autres personnes peut l’amener au changement. Sinon, il est comparable au publicain qui, selon les contemporains de Jésus, collaborait avec les occupants romains, ennemis du peuple.
Jésus invite chaque croyant à accomplir ce devoir impérieux de l’annonce de la bonne nouvelle. Aussi, il invite chacun de nous à écouter les prophètes de notre temps.
En ce jour anniversaire de LA PROCLAMATION DE L’INDÉPENDANCE DE LA REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE, un seul nom vibre encore dans les cœurs. BOGANDA, cet homme attentif au cri de son peuple, a parlé à l’occupant de l’époque. Il a tracé, pour nous, le chemin de l’UNITÉ ET DU TRAVAIL qui mène au : Loger, Nourrir, Soigner, Instruire, Vêtir ; véritable interpellation pour chaque centrafricain aujourd’hui.
Pascal TONGAMBA
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