Religion

HOMÉLIE DU 1ER DÉCEMBRE 2014

Textes : (Is. 2, -5 ; Ps 121 (122) ; Mt 8, 5-11)

 « J’ai des soldats sous mes ordres »

Une affirmation responsable. Matthieu nous présente une scène dans laquelle un Centurion, haut gradé de l’armée romaine, en entretien avec Jésus, honore la discipline militaire dont il porte la responsabilité de la respecter et de la faire respecter. A l’époque de Jésus, Israël vivait sous l’occupation romaine. Le peuple devait payer l’impôt à l’empereur César à qui il doit la vie. Il lui doit obéissance. Ce centurion, de par l’exercice de ses fonctions, avait plein pouvoir au nom de l’empereur de se faire entendre et de donner des ordres à exécuter dans l’immédiat par les juifs qui sont sous la domination. Jésus, étant de la communauté juive, est concerné lui aussi. Cependant, le Centurion n’abuse pas de son autorité. Il s’approche de Jésus avec respect. Il lui fait une demande, celle de guérir son serviteur, terrassé par la fièvre. Jésus est pris d’admiration pour cet homme de loi, cet homme discipliné qui n’abuse pas de son autorité, et qui va jusqu’à se préoccuper du sort de son serviteur.

« Mon serviteur, à la maison, souffre terriblement »

Matthieu souligne un détail important de cette scène : la maison, le lieu où se trouve le serviteur qui souffre. Quand il y a un malade dans une famille, toute la maison est bouleversée par le choc que crée la situation. Personne ne peut s’en passer. Personne ne peut dire, ce n’est pas moi qui souffre. Il faut rétablir l’ordre dans la maison en permettant à celui qui est par terre, qui souffre et qui gémit de se relever. Il n’attend que ça. Qu’on l’écoute, lui qui mendie la compassion, la consolation, le partage. Il veut se tenir à nouveau debout, lui dont l’état de santé ne lui permet pas de relever tout seul. Le centurion a compris le besoin. Il donne l’exemple. C’est lui le maître de la maison. C’est à lui de chercher à ramener l’ordre dans sa maison.

Il s’en va chercher Jésus. Il négocie avec lui de ce qu’il faut faire. Il ne se contente pas des décisions de Jésus : « Je vais aller moi-même le guérir ».  Il lui dit ce qu’il attend de lui. Car le centurion sait ce dont Jésus est capable. Il a changé l’eau en vin, apaisé la tempête, chassé les démons, ressuscité les morts… Le centurion veut que Jésus relève son serviteur en lui précisant ce qu’il faut faire : « Dis seulement une parole », sous-entendu, « donne un ordre ».

« Beaucoup viendront »

Une fois le malade guéri, relevé de terre, et l’ordre revenu dans la maison, la joie éclate. On peut accueillir  d’autres familles, des personnes venues de loin, des gens du voyage. Des étrangers s’émerveillent de la bonne ambiance qui règne dans la maison. Ils s’y invitent pour chercher les raisons cette ambiance et s’instruire de la manière de faire unité pour un vivre ensemble dans le respect de la dignité de chaque membre de la famille.

Les textes de ce jour, grand jour pour nous, où nous nous rappelons la voix de celui qui a chanté pour nous, et pour la première fois, « La RENAISSANCE », nous rappellent notre engagement « au respect à la vie » pour poser des bases solides de l’unité et de la paix. Alors les armes de guerre seront forgées en outils de « TRAVAIL », le troisième mot de notre devise, pour le développement économique et social de notre beau pays, la CENTRAFRIQUE.

Que chaque centrafricain, avec la parcelle de pouvoir qu’il détient, donne des ordres et prodigue des conseils à sa maison, à ses hommes, dans son lieu de travail, à ses amis, à l’étranger. Que tous se tiennent debout pour des jours nouveaux.

Pascal TONGAMBA

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