Libre opinion

DROIT DE REPONSE A L’ARTICLE DJOTODIA « J’AI LE DROIT DE REVENIR AU POUVOIR » PARU DANS L’EST-REPUBLICAIN LE 4 OCTOBRE 2014

Monsieur Michel Djotodia Am-Nondokro,
Ainsi, vous considérez que :

  • Vous avez été mal compris ?
  • On vous a fait partir injustement ?
  • Il devrait y avoir réparation, ce ne serait que justice ?
  • Vous étiez le seul à respecter les engagements politiques lors de la transition ?
  • Vous avez posé des actes appréciés de tous ?
  • Vous avez le droit de revenir au pouvoir ?
  • Après votre départ, un chaos s’est installé ?
  • Votre retour au pouvoir pourra favoriser la paix entre les deux communautés ?
  • Vous avez la capacité de rassembler le peuple centrafricain, vous l’avez prouvé dans la formation de votre gouvernement et de votre cabinet ?
  • Vous n’avez pas échoué ?
  • Le bilan de votre court mandat est globalement positif ?
  • Vous auriez pu réussir à ramener la paix et la concorde nationale à travers tout le pays ?
  • Si on organisait un référendum d’auto-détermination dans le nord-est du pays, le « oui » à la partition l’emporterait ?
  • Beaucoup d’investisseurs vous font confiance et attendent mon retour pour investir massivement dans le pays ?
  • Votre retour s’effectuera par des moyens pacifiques au moment opportun en accord avec la Communauté internationale, notamment l’Europe ?

 

Eh bien, vous vous trompez !

Veuillez noter que :

  • On vous a très bien compris ; somme toute, vous n’êtes pas compliqué,
  • On vous a fait partir car vous avez démontré à suffisance votre incapacité,
  • Si réparation il doit y avoir, ce sera envers le peuple centrafricain,
  • Les engagement politiques que vous aviez pris n’engageaient que vous, pas le peuple centrafricain,
  • Vous n’avez posé aucun acte appréciable et/ou apprécié,
  • Vous n’avez PAS le droit de revenir au pouvoir, et le peuple saura vous le rappeler,
  • Le chaos, c’est VOUS qui l’avez installé ! Vous avez démontré votre incapacité à anticiper les conséquences à moyen et long termes de vos actes et, par là-même, votre inaptitude à diriger un pays.
  • « Votre retour au pouvoir » est un irréalisme tout aussi inconcevable qu’absurde,
  • Vous n’avez aucune capacité, pas non plus celle de rassembler le peuple centrafricain,
  • Vous avez échoué sur toute la ligne. Oui, vous êtes incompétent et resterez inscrit dans la mémoire du peuple centrafricain comme un putschiste sanguinaire et un loser,
  • Vous ne pouvez pas parler de mandat car le peuple centrafricain ne vous a pas mandaté de prendre le pouvoir, et le bilan de votre passage au pouvoir est catastrophique
  • Vous avez eu en neuf (9) mois le temps de démontrer de quoi vous étiez capable en matière de retour à la paix et de concorde nationale,
  • Si l’on organisait un référendum d’auto-détermination, le « oui » à la partition ne l’emporterait pas car ceux que vous représentez sont une minorité ; c’est mathématique,
  • Si les nombreux investisseurs qui vous font confiance attendent votre retour au pouvoir pour investir massivement en Centrafrique, ils iront donc investir ailleurs et il s’en trouvera d’autres pour investir dans le pays !
  • Moyens pacifiques, moment opportun, communauté internationale, Europe n’ont aucune légitimité à favoriser ou effectuer votre retour. Votre place n’est pas au pouvoir en Centrafrique mais devant le tribunal pénal de Bangui ou devant la CPI à La Haye.

Veuillez par ailleurs considérer que « cabri mort n’a pas peur du couteau » et que, si la majorité des Centrafricains est encore habituée à subir sans s’exprimer, les voix qui s’élèvent pour dénoncer au nom du peuple centrafricain toutes sortes d’abus, crimes, injustices et délits, commis notamment par ceux qui ont ou veulent le pouvoir, sont de plus en plus nombreuses et que tous ceux qui persistent dans des ambitions néfastes à l’intérêt suprême du peuple les trouveront sur leur chemin.
Notez enfin que, conformément à la loi en vigueur dans notre pays, votre prise du pouvoir par la force constitue un crime imprescriptible dont vous aurez tôt ou tard à répondre.
En attendant, si vous êtes effectivement attentionné à l’égard de ce peuple centrafricain qui peine à soigner les profondes blessures que vous lui avez infligées et à retrouver la paix et un brin de normalité dans son quotidien, plutôt que de le provoquer, rendez-lui pour seuls services de siffler vos troupes pour qu’elles le laissent en paix et de vous faire oublier !

Singîla.

Âla ngbâ nzönî, me Âla ngbâ ka.

Danielle Mbari

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Un commentaire

  1. je felicite les plumes d’avoir traduire exactement et dans l’integralite la pensee des centrafricains envers ce soit disant dotodjia le sanguinaire. excusez moi si j’ai mal orthographie le nom car nous gardons un tres mauvais souvenir de lui dans notre pays. merci infinement a vous et continuez dans ce sens.

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