Tribune de A.Pakoua

CENTRAFRIQUE : UN VOTE SOUS INFLUENCE

Par Adolphe PAKOUA

Les élections majeures en Centrafrique sont aujourd’hui réalisables et la présidentielle voit les premiers concurrents se ranger dans les starting-blocks, attendant le coup d’envoi pour dégainer les pistolets de la campagne pour la conquête de cette Venus que d’autres appellent en basket-ball « YASSITOUNGOU », et qui n’est rien d’autre en politique que la célèbre dame blanche de CENTRAFRIQUE, la sulfureuse et sculpturale construction du Palais de la RENAISSANCE.

Si en basket-ball YASSITOUNGOU doit se gagner de haute lutte, il n’en demeure pas moins vrai que pour conquérir le Palais de la « RENAISSANCE », il faut bien affûter ses armes.

Ce qui est pourtant certain, c’est que le combat pour gagner les faveurs de YASSITOUNGOU n’a rien à avoir avec la stratégie à mettre en place pour devenir le bourreau du cœur de la RENAISSANCE.

Si dans le premier cas il faut réunir les forces nationales pour montrer aux yeux de l’Afrique et du monde qu’on est champion du continent, dans l’autre, la conquête s’avère plus alambiquée car apparemment, il faut faire appel à certaines forces étrangères pour arriver à ses fins.

En matière de résolution des problèmes internes, le Centrafrique n’étonnera personne, s’il devait faire recours à l’extérieur pour se doter d’un Président.

Alors, si tel devait être encore le cas, quelle leçon aurions-nous tirée de la crise qui nous mine depuis la fin de 2012 ?

Quelle leçon devons-nous tirer de toutes ces conférences à Ndjamena, Brazzaville, Libreville où il fallait, soit trouver des termes pour une transition consensuelle, soit trouver un gouvernement approprié pouvant donner satisfaction à toutes les entités politico-militaro-rebelles, ou demander aux troupes armées de déposer leur arsenal de mort pour que la paix revienne dans le pays ?

Aujourd’hui, à en croire ce qui ressort des postures des uns et des autres, deux orientations de la décision finale des élections en CENTRAFRIQUE semblent alimenter la réflexion de certains, surtout en ce qui concerne l’élection présidentielle :

  • L’élection sera gagnée par celui qui aura su rassembler les forces de l’extérieur
  • Donc elle sera perdue par ceux qui croiraient au vote des centrafricains restés dans le pays.

Peut-on un instant penser ces hypothèses possibles, quand bien même les forces extérieures disposeraient des ressources nécessaires pour faire pencher la balance ? Peut-on croire à un tel scénario quand bien même le nombre d’électeurs restés sur place serait supérieur à celui de ceux expatriés ?

Même en tentant de jouer par esprit orienté, peut-on penser que la qualité doit primer sur le nombre en matière d’élection ?

Le CENTRAFRIQUE a trop souffert à force d’aller chercher à l’étranger les solutions à ses problèmes. Il est temps que nous comprenions que nous seuls pouvons trouver les issues à nos tracas.

Le vote des centrafricains de l’étranger est aussi important, mais l’est-il au point de faire demain la différence ? A moins que d’autres éléments étrangers s’ajoutent à ce vote pour le rendre déterminant ?

Là se trouve la question. Et là se trouve aussi le piège auquel nous devons faire très attention.

En sachant qu’aucun pays dans ce monde ne peut être l’ami d’un autre sans le moindre intérêt, faisons que les futures élections nous libèrent de la charge de devoir rendre demain, des comptes à qui que ce soit, en compensation des services rendus çà et là.

Pour cela, il nous faudra des élections justes, transparentes et libres, avec des candidats justes, « transparents » et francs.

Longue vie au CENTRAFRIQUE.

Adolphe PAKOUA

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